Test : 12 is better than 6 sur Nintendo Switch

 12 is better than 6

Genre : Aventure, Jeu de tir, Action
Langues : Français, Allemand, Espagnol, Russe, Chinois, Anglais Sous-titres : Français, Allemand, Espagnol, Russe, Chinois, Anglais
Développé par Ink Stains Game
Édité par Hypetrain Digital
Sortie France : 05/03/2019
Prix : 9,99€ sur l’eShop
Taille : 313,52 Mb
Joueurs : 1
Age minimum : 16+

Site Web Officiel

La poussière et l’air chaud me brûlent la gorge… Je tente de me tourner, car des cailloux me vrillent le dos, mais le sol dur continue de tirailler mes muscles endoloris… Et qu’est-ce donc que ce bruit de pioches qui ne fait qu’empirer mon mal de tête ? Quelqu’un me secoue… j’ouvre difficilement les yeux… L’homme en face de moi me dit s’appeler Juan, mais impossible de me souvenir ce que je fais là ! Seul morceau de ma mémoire encore intact : ma nationalité… Je suis Mexicain et bien décidé à tout me rappeler…

La Mine où tout commence

C’est ainsi que débute 12 is better than 6. Le joueur y incarne un Mexicain amnésique qui reprend connaissance au fond d’une mine du Far West en l’an 1873. Ramassé par des types à l’allure patibulaire, vous êtes prisonnier avec pour unique but de creuser toujours plus profond à la recherche d’or. Mais n’étant pas de nature attentiste, notre personnage prend son destin en main et profite d’un moment d’inattention de la part des gardes pour mettre les voiles et tenter de recoller les morceaux de sa mémoire.

Le jeu d’Ink Stains Game est un “twin-stick shooter“. En effet, vous dirigez votre personnage grâce à votre stick gauche et celui de droite sert à ajuster l’angle de tir. Afin de respecter le background, les développeurs ont choisi d’intégrer une mécanique de tir un peu plus complexe que le simple fait d’écraser un bouton pour faire parler la poudre. En effet, il faudra réenclencher le chien de votre pistolet entre chaque tir en utilisant la gâchette de gauche. Idem pour le rechargement qui nécessite une pression sur XXX par balle à insérer dans l’arme. Si cela paraît rébarbatif au premier abord, on finit par apprécier cette contrainte qui oblige à une gestion un peu plus fine de son arsenal. Ce dernier respecte par ailleurs les codes de l’époque : carabine, fusil de chasse, dynamite ou encore colt seront vos meilleurs amis.

L’action se passe uniquement en vue de dessus, dans des niveaux qui sont, au final, tous assez courts. Pour l’essentiel, il vous sera demandé d’aller d’un point A, à un point B, qu’importe généralement la méthode. En effet, si l’option la plus pratique est bien de flinguer à tout-va, il est toujours possible d’avancer de façon plus furtive en éliminant à l’aide d’un couteau (et un peu plus tard d’un arc) les malfrats sur notre route. Commencer ainsi permet notamment de se retrouver avec moins d’adversaires à abattre lorsqu’il sera temps de faire parler la poudre, car, au moindre coup de feu, ils rappliqueront pour vous faire la peau.

Vous laisserez une traînée de cadavres derrière vous !

Dans 12 is better than 6 il n’y a pas de barre de vie. Un seul tir réussit vous enverra manger les pissenlits par la racine. Fort heureusement, c’est la même chose pour ceux qui croiseront votre route. Le rythme des parties évolue donc très vite, passant du calme de l’infiltration à une situation de gunfight sous adrénaline. Il n’est pas rare d’y laisser sa peau et il faut donc recommencer la séquence depuis le début. Le jeu évolue donc rapidement vers le “Die & Retry“, sans pour autant être trop difficile. À noter tout de même la présence d’améliorations qu’il faudra payer en Dollars sonnants et trébuchants : chargeur plus grand, possibilité de faire porter de la dynamite aux rats…

La caméra est trop proche

Malheureusement quelques défauts viennent entacher notre plaisir. La caméra, si on met de côté des sautes d’humeur de sa part, est bien trop proche du héros et limite drastiquement le côté stratégique. En effet, il est difficile de repérer ou suivre les ennemis lors de l’infiltration ou d’anticiper les mouvements lors des duels. L’intelligence artificielle, quant à elle, est clairement en retrait avec des malfrats préférant se ruer sur nous sans trop réfléchir. Il est même courant d’en voir certains coller une balle à un camarade situé juste devant…

Un des gros points forts du titre est clairement sa direction artistique. Alors que bon nombre de jeux indépendants se tournent vers le Pixel Art pour tenter de faire vibrer la corde de la nostalgie chez les joueurs ; les développeurs sont partis sur un style crayonné. L’ensemble donne un côté très tranché des productions voisines et cela fonctionne. Afin de renforcer la violence des affrontements, et le fait que tout tir réussi est synonyme de décès, seul le sang profite d’une très belle couleur rouge vif. Le contraste est saisissant, faisant parfois ressembler les niveaux à des tableaux au style particulier… Par ailleurs, ceux qui ont connu sur la Wii un certain Madworld, ne pourront pas éviter d’y trouver une petite ressemblance ! Quant à l’ambiance Far West, le titre respecte les codes de l’époque sans vraiment nous prendre par surprise : saloon, charrettes, pendaisons, camps indiens…

Pas de Western sans pendaison !

Un bémol tout de même sur la partie graphique avec quelques difficultés à repérer les ennemis dès que l’écran de jeu est un peu trop chargé (notamment en cadavres) ; la faute à un détourage pas toujours suffisant de nos adversaires. L’ambiance sonore est correcte, avec des thèmes qui suffiront à compléter convenablement nos cessions de jeu, mais qui ne resteront pas en tête une fois le jeu terminé.

12 is better than 6 vous occupera pendant cinq petites heures, toutes rythmées par le son des armes à feu. Et même si il est possible d’accepter quelques missions annexes pour renflouer son porte-monnaie et débloquer les quelques améliorations disponibles, on perd rapidement de vue l’histoire en se contentant d’avancer en laissant une traînée de cadavres derrière nous. En cause principalement la répétitivité des situations qui nous laisse une impression de déjà vu et des personnages au charisme inexistant (sur ce dernier point la traduction n’aide pas vraiment car perfectible).

Tirer en premier, discuter ensuite !

Avec une direction artistique qui prend le parti de s’affranchir des pixels très en vogue en ce moment, 12 is better than 6 nous propose une aventure dans le grand ouest américain de la fin du XIXe siècle. Malgré de bonne idées, le titre pêche un peu dans sa réalisation avec quelques bugs difficiles à oublier (des malfrats qui nous détectent à travers les portes, une I.A. à revoir, une caméra parfois capricieuse…) et une histoire qui au final passe un peu au second plan. C’est d’autant plus dommage que les mécaniques de tir sont intéressantes et bien pensées avec une bonne montée d’adrénaline lorsque les premiers coups de feu partent.

Test réalisé par Patbol1 sur une version offerte par l’éditeur
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