Test : Baobabs Mausoleum – Ep. 2 : 1313 Barnabas Dead End Drive sur Nintendo Switch

Baobabs Mausoleum – Ep. 2 : 1313 Barnabas Dead End Drive

Genre : Aventure/Point’n’Click
Langues : – Sous-titres : Anglais, Espagnol, Français
Développé par Celery Emblem
Édité par Zerouno Games
Sortie France : 27/06/2019
Prix : 5,99€ sur l’eShop
Taille : 3019,90 Mo
Joueurs : 1
Age minimum : 12 ans

Site Web Officiel

Joueurs, joueuses, vous entrez ici en territoire hallucinogène. Si vous cherchez un jeu « fourre-tout » en terme de genre, prônant une inspiration à la David Lynch saupoudré de Tim Burton et mettant en scène une aubergine-vampire : vous êtes au bon endroit. Par où commencer ? Bonne question quand on sait que ce titre prend tellement de tangentes qu’il est difficile de le cataloguer d’un simple résumé. Ce deuxième épisode, intitulé « 1313 Barnabas Dead End Drive » fait directement suite au premier volet.

Les dialogues sont aussi parodiques que le jeu lui-même !

Nous sommes donc toujours dans la peau de Watracio Walpurgis, l’aubergine-vampire en question, et devons continuer à percer le mystère de Flamingo’s Creek, un mystérieux village qui n’apparaît que tous les 25 ans pour on ne sait quelles raisons. Cette fois-ci, c’est l’amie de notre héros qui a disparu, et qu’il va falloir retrouver. Pour cela, il faudra enquêter, découvrir le rôle des différents habitants et résoudre des situations plus loufoques les unes que les autres. Pour le coup, le jeu vous embarque dans un bad trip mais qui ne manque toutefois pas de charme.

Il est un point qu’il convient de mettre à plat tout de suite : ce n’est pas pour le gameplay qu’il faut s’intéresser au titre. Fades, peu engageantes et souvent d’allures enfantines, les mécaniques de gameplay font pour la plupart peine à voir et à jouer. Précisément car il y a beaucoup de phases diverses et qu’il est difficile d’en réussir autant sans y perdre quelques plumes. On passe donc de l’exploration, de tableau, traditionnelle à des combats J-RPG tour par tour, en poursuivant avec des scènes à la première personne style FPS pour finir sur des moments axés aventure/action. Bref, c’est barré, c’est imprévu et le tout revendique haut et fort son côté « nanardesque ».

Les situations qui vous attendent seront parfois… Spéciales !

Cet épisode se veut donc aussi accessible que son aîné, car la prise en main, aussi rudimentaire soit-elle, se fait sans encombre. L’a priori qui saisit le joueur au début s’estompe au fil du temps pour apprécier le fait d’errer dans Flamingo’s Creek à la découverte de ces lieux et personnages hauts en couleurs. Pour cela comme pour le reste, tout dépendra de la manière dont vous appréhendez le titre. Si l’univers vous séduit et vous absorbe dans ses penchants délirants, alors les éléments de gameplay vous feront plus sourire qu’autre chose. Si vous êtes plus littéral et plus exigeant, vous tomberez de haut ! Il faut donc bien comprendre où vous mettez les pieds avec Baobabs Mausoleum.

La direction artistique est un élément délicat à aborder, car c’est sur ce point précis que « 1313 Barnabas Dead End Drive » mise le tout pour le tout. Si vous n’accrochez pas au combo graphismes/bande-son, alors c’est le titre dans son ensemble qui vous rebutera. Si au contraire ce dernier parvient à vous mettre le grappin dessus, vous passerez un bon moment devant un « petit jeu indé » fort sympathique. Il faut aimer l’étrange, l’extravagance, l’incongru et toute autre forme de bizarreries teintés d’un humour parfois noir, parfois gentillet.

L’univers est complètement dingue, mais parvient toutefois à séduire !

Les thématiques, tant graphiques que sonores, reprennent les codes des vieux polars américains et le tout parvient à retranscrire une ambiance assez unique qui ne se prend (heureusement) jamais au sérieux. En témoigne l’introduction qui, malgré son côté 8-bit assez illisible, parvient à reproduire un générique parodique, musique à l’appui, des films policiers de l’époque.

L’épisode deux, en terme de durée de vie, reste dans la même veine que son grand frère. Comptez à peine quelques heures pour terminer le scénario, et encore, si vous prenez la peine de faire les quelques quêtes annexes qui se proposeront à vous. D’une manière plus globale, les énigmes ne sont jamais bien difficiles, et même si l’on se retrouve bloqué, on finit toujours par trouver, ne serait-ce qu’en tentant des actions absolument loufoques. Car oui : le « WTF » est parfois la solution du problème.

Les décors sont assez variés pour ne pas donner une sensation de répétition !

Vous pourrez également vous lancer dans la chasse aux médailles, au nombre de 120, qui vous occupera un petit peu et vous forcera à fouiller les moindres recoins de Flamingo’s Creek, au détriment d’une redondance non dissimulée.

Baobabs Mausoleum – Ep. 2 : 1313 Barnabas Dead End Drive se situe dans le même sillage que son aîné. De plus, il est clairement un titre qu’il ne faut pas prendre au sérieux, car lui-même n’y arrive pas. Assez basique dans son ensemble et proposant des mécaniques fades, il parvient tout de même à proposer un univers assez psychédélique pour attiser la curiosité et donner l’envie de pousser plus loin l’exploration de Flamingo’s Creek. Complètement barré et atypique, il se destine à un public qui n’a pas peur du n’importe quoi et de l’humour facile. À croire qu’il faut être aussi timbré que lui pour pouvoir l’apprécier pleinement.

Test réalisé par Jibenc0 sur une version offerte par l’éditeur
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