Test : Bedtime Blues sur Nintendo Switch

Bedtime Blues

Genre : Arcade, Horreur, Survie, Gestion
Langues : Anglais
Développé par Hand Made Game
Édité par Forever Entertainment S. A.
Sortie France : 17/01/2019
Prix : 9€99
Taille : 418,38 Mo
Joueurs : 1
Age minimum : 12

Site Web Officiel

L’histoire se vit à travers les yeux d’un enfant. Pour fêter ses 5 ans, son papa lui offre un ours en peluche. Malheureusement, le petit bout de chou a une imagination débordante et, une fois au lit, fait des cauchemars dans lesquels le doudou essaye de le tuer avec un couteau. Cette nuit-là, son frère n’est pas dans la chambre et il se retrouve donc seul face à ses démons… Arriverez-vous à survivre et à découvrir la vérité ?

Joyeux anniversaire !

Bedtime Blues est un jeu d’horreur, de survie et de gestion. Il y a deux phases de gameplay. La transition se fait par un écran de chargement vraiment trop long… ce qui est quand même assez agaçant, il faut l’avouer. Quoi qu’il en soit, dans la première étape, vous êtes hors du lit. Vous devez interagir avec votre environnement pour collecter quelques indices (à peine quelques-uns) dévoilant peu à peu l’histoire, mais il s’agit en réalité d’un aspect bien superflu du jeu, le but étant simplement de faire monter la pression qui, une fois la seconde phase enclenchée, atteint son paroxysme tant l’atmosphère anxiogène est palpable. Dans la seconde phase, le joueur doit réaliser diverses actions pour repousser le nounours et réussir à tenir jusqu’au lever du jour. La prise en main est très simple, puisqu’il n’y a pas beaucoup de touches à utiliser. Le joystick gauche permet de faire bouger votre personnage dans la pièce, tandis que le droit sert à orienter la caméra. Votre unique arme, la lampe torche, s’utilise avec A et se recharge avec Y. Il s’agit là de votre unique moyen d’effrayer le gentil petit ourson, celui-ci ne supportant pas la lumière. Pour vous tuer, il ne reculera devant rien et se fraiera un chemin jusqu’à vous en ouvrant la porte de votre chambre, passant par la fenêtre, surgissant de sous votre lit (il faudra alors appuyer sur ZR pour vous y rendre), sautant depuis celui de votre frère. Il pourra également s’énerver à cause de l’alarme de votre réveil (que vous pourrez éteindre avec le bouton X) ou par la télévision (sur laquelle vous pourrez vous ruer avec R). À noter que votre outil dispose de deux jauges — une jaune et une bleue (utile et rechargeable que sous le lit) —, et que les assauts contre vous sont générés de manière totalement aléatoire. Pour gagner, vous devrez faire grimper votre compteur sommeil jusqu’à son maximum. Pour cela, il faudra… dormir (en restant appuyé sur la touche B) ! Cependant, soyez vigilants, étant donné que la jauge met plus de temps à se charger de chapitre en chapitre. Bon à savoir : dormir fait également disparaître votre cauchemar lorsqu’il se place sur le lit de votre frère, pensez donc à vous reposer un peu pour que votre imagination n’aille pas dans tous les sens, d’autant que ce chenapan est, contrairement aux autres, silencieux !

Coucou, fais moi un câlin ! =D

Au fil du temps, un point intéressant se démarque : la chambre elle-même change à mesure que des éléments y sont ajoutés pour complexifier votre tâche, rendant l’ambiance encore plus stressante, notamment car d’autres peluches viennent décorer votre pièce, histoire de vous rassurer brouiller davantage. Il reste quelques éléments de gameplay supplémentaires à aborder, mais je vous propose de les étudier en contexte dans la rubrique suivante pour plus de pertinence.

Le jeu propose des graphismes en 3D pixelisés et opte pour une esthétique très loin du gore. Le choix peut paraître curieux, mais il fonctionne plutôt bien, quoi que certains rendus ne sont pas toujours très jolis. Proposer une chambre évolutive sans pour autant la surcharger d’objets est un bon compromis, tout comme la décision de ne pas animer les mouvements de l’ourson, puisque la lisibilité de tous ces éléments reste claire dans le but de permettre au joueur de savoir exactement à quelle étape se situent les tentatives du mignon doudou, tout en ayant une marge d’évolution pour entraver la progression. Les développeurs ont donc fait très attention à cet aspect-là du jeu pour que le confort manette/console en main soit optimal.

Un peu de couleurs et plus de peluches pour égayer la chambre…

De plus, on ne voit pas très bien dans cet environnement, l’obscurité grandissante au fil des chapitres y joue donc un rôle important, s’ancrant de ce fait idéalement au cœur des ténèbres de la nuit et justifiant parfaitement le gameplay à coup de torche lumineuse. Un élément devient alors vital : le son. En effet, le joueur doit y être complètement attentif. L’ambiance sonore est très angoissante, car le silence règne en maître dans ce titre. On entendra donc votre cœur battre la chamade, votre respiration frénétique et de fines gouttes de pluie ainsi que le tonnerre grondant, auxquels s’ajouteront divers bruitages annonçant la présence d’un ourson prêt à vous attaquer… En conséquence, on pourra entendre l’alarme du réveil et les grincements de la porte en passant par les couinements de la peluche ou encore par la télévision qui s’allume. Autant dire que parler de musique est compliqué, mais le paysage sonore joue ici parfaitement son rôle. Si vous souhaitez avoir une expérience optimale, il sera alors impératif de vous immerger dans l’univers de Bedtime Blues équipés de vos écouteurs, car c’est une expérience sensorielle à part entière qu’on nous propose. Il faudra avant tout faire confiance à son ouïe, mais aussi faire preuve de sang-froid, étant donné que la tension ressentie au cours de la partie est bel et bien réelle, le timing y étant crucial.

Regarde… il est pas beau mon couteau ?

L’histoire principale contient 7 chapitres ainsi qu’un épilogue, uniquement en anglais. C’est un petit détail, car il n’y a quasiment rien à lire ou écouter dans le jeu, mais cela pourrait éventuellement rebuter certains joueurs. Chaque chapitre correspond à une heure dans le jeu, mais il faudra compter environ 2/3 heures de jeu pour parvenir à la fin du scénario. Afin de rallonger la durée de vie du soft, les créateurs ont très logiquement opté pour l’ajout d’un mode survie au cours duquel chaque seconde ajoute des points à votre compteur. Attention tout de même, car la difficulté est bien corsée, l’ourson vous laissant moins de temps pour réagir.

Aie confiance… !!!

Étant particulièrement sensible à tout ce qui touche à l’horreur et ayant testé Bedtime Blues d’une traite, en pleine nuit, avec des écouteurs, j’ai ressenti toute l’angoisse que pouvait véhiculer un titre dont l’ambiance sonore réussi à instaurer un climat anxiogène au possible. Alors, certes, les graphismes ne sont pas effrayants, mais la force du soft, c’est de suggérer l’horreur et non de la montrer. Le joueur sait qu’il va avoir peur, c’est par ce biais que les créateurs réussissent à réveiller en nous “la peur d’avoir peur”. Néanmoins, certains trouveront peut-être qu’une fois les premiers sursauts passés, l’expérience n’est plus aussi effrayante qu’elle pourrait l’être. En effet, on peut rapidement s’habituer aux divers bruitages dont la répétition se justifie par un gameplay simple, mais efficace… Personnellement, j’ai sursauté à chaque Game Over (et ils ont été nombreux… merci l’ours silencieux sur le lit du frangin) ! Pour autant, le mot employé ici n’est pas anodin, car c’est par ce terme que l’on peut résumer ce jeu ainsi que ce test : expérience. Le titre n’a pas la prétention de révolutionner le genre. Une fois le mode Story terminé, il n’a pas non plus ce goût de reviens-y malgré le mode Survie, mais il parvient malgré tout à nous garder en haleine le temps d’une longue session de jeu de quelques heures pour nous faire vivre un moment où l’ouïe devient notre seul sens fiable.

Test réalisé par LYNIX WITT sur une version offerte par l’éditeur
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