Test: Beholder 2 sur Nintendo Switch

Beholder 2

Genre : Aventure, Simulation, Stratégie
Langues : Anglais, Espagnol, Allemand, Russe, Coréen, Chinois
Développé par Warm Lamp Games
Édité par Alawar
Sortie France : 15/08/2019
Prix : 14,99€ sur l’eShop
Taille : 2 Go
Joueurs : 1
Age minimum : 12

Site Web Officiel

Bienvenue dans Beholder 2, au sein d’un régime totalitaire rappelant les dystopies d’Orwell et de Bradbury. L’histoire débute avec la mort par défenestration de Caleb Redgrave, le père d’Evan Redgrave notre “héros”. La narration nous indique que ce dernier s’est sacrifié pour le bien de son fils et les éléments l’ayant conduit à cette décision seront un des fils conducteur de l’intrigue. Mais avant de percer tous les mystères, il faut vivre le quotidien d’Evan Redgrave, tout fraîchement assigné à un bureau au sein du ministère.

Pour réussir à se faire une place, il va falloir se frayer un chemin dans les étages du bâtiment que ce soit à la loyale ou en éliminant toute concurrence chez vos collègues. Soyez prévenus, dans ce monde, avoir une morale s’avère souvent mortel.

Dans Beholder (voir le test), votre rôle de concierge était de gérer un logement et ses habitants. Ce nouvel opus voit sa formule remaniée, moins impitoyable et plus variée. 

Trois aspects sont à surveiller. Dans une journée, vous avez 9 heures d’activité à répartir comme bon vous semble. Par exemple, travailler au rez-de-chaussée fera passer 2 heures, fouiller un chariot de papier vous prendra un quart d’heure, regarder la télé chez vous ou lire un livre pour apprendre de nouvelles compétences laisseront s’écouler une bonne heure. La gestion de ce temps est primordiale si vous désirez être efficace et ne pas perdre une minute.

Ensuite, dans un monde où l’argent est roi, que les citoyens travaillent d’arrache-pied pour la moindre pièce et que la corruption est omniprésente, il est indispensable d’avoir les moyens financiers pour parvenir à vos fins, que ce soit pour soudoyer les gardes ou encore payer vos factures. Les taxes les plus improbables s’empilent sur votre bureau avec chacune une date butoire avant laquelle il faut la régler, sous peine de passer de vie à trépas (la vie ne tient pas à grand chose dans Beholder 2).

En-dehors des quêtes, la seule manière de remplir votre bourse est de travailler. À l’occasion, un mini-jeu s’impose à chaque étage du bâtiment, si bien qu’à chacune de vos promotions, vous allez devoir vous familiariser avec un nouveau concept. Si l’idée semblait amusante de prime abord, ces petites activités s’avèrent extrêmement redondantes et plus on monte dans les étages, moins les explications sont claires.

Pour finir sur les différentes monnaies, en travaillant ou en réalisant des quêtes, vous engrangez de l’autorité qui donne accès à des dialogues, des informations supplémentaires mais surtout, qui sert à la promotion. 

En effet, le rythme de votre aventure s’articule autour de votre ascension sociale. Votre but à chaque étage du ministère sera de faire connaissance avec vos collègues, de les écarter de votre chemin de gré ou de force et de faire tomber le patron.

À l’image du premier volet, votre champ d’action est vaste. Fouiller les tiroirs pour trouver des objets compromettant, humilier un collègue en lui donnant un laxatif, ou encore dénoncer un habitant en prétendant avoir vu un chat chez lui alors qu’il ne possède pas d’animal. Ce champ d’action s’étend en apprenant des compétences pour crocheter ou pirater des ordinateurs en lisant des livres à l’appartement.

Cette société impitoyable ne permet qu’aux plus beaux magouilleurs de survivre et vous allez en faire parti. Plus d’une fois, des décisions moralement discutables vous seront imposées et parfois, aider quelqu’un peut avoir de lourdes conséquences. En apprenant à connaître vos compatriotes, vous allez ppercer à jour leurs faiblesses mais découvrirez également que certains sont bien plus sympathiques qu’il n’y paraît ce qui rend certains choix particulièrement difficiles.

N’ayant de véritable contrainte de temps que les factures, le jeu s’aborde sans trop de stress. De nombreuses quêtes annexes apparaissent au fur et à mesure que vous apprenez à connaître vos collègues. Cependant, avec ce trop plein de liberté, vous allez parfois vous retrouver coincé dans une quête annexe, peut-être parce qu’une personne indispensable au dénouement de celle-ci est déjà morte à cause d’un autre de vos choix précédent. Le jeu ne vous prend que très peu par la main, le tutoriel étant quasi inexistant et c’est avec la pratique que vous saisirez vraiment toutes les possibilités.

Du point de vue graphique, Beholder 2 conserve les couleurs ternes et froides de son prédécesseur mais apporte une 3D qui est la bienvenue. La profondeur des environnements du ministère, cette machine infernale qui mange les vies devenues inutiles, donne à l’ensemble un véritable cachet. L’animation des personnages, si elle est fluide, casse un peu le rythme et rend certains passages un peu longuet. Autre point en retrait, la bande-son qui peine à varier et qui tourne rapidement en boucle tant qu’elle n’est pas couverte par le brouhaha d’une machine infernale. Et si le titre n’est pas traduit en français, on trouve également des personnages parlant dans un dialecte incompréhensible tels des Sims.

L’avantage avec ce jeu c’est qu’on peut l’aborder de différentes manières. Suivre les quêtes sera la manière la plus sécurisée d’arriver à ses fins. Mais il vous est souvent possible de les achever de plusieurs manières différentes.

Être pacifique et monter les échelons sans dommage collatéraux ou grimper sur une montagne de cadavres, tel sera votre choix. Loin de se catapulter, comptez bien une quinzaine d’heures pour voir le bout de l’histoire, une durée tout à fait honorable.

Parmi les jeux de gestion, Beholder 2 tire son épingle par un univers cohérent, bourré d’humour noir et de règles absurdes qui régiront vos actions du début à la fin. Si les mini-jeux de bureaucrate deviennent rapidement redondants, enquêter sur vos collègues devient une activité addictive (ou malsaine). L’apprentissage des compétences ajoute un aspect évolutif plus que bienvenue à votre personnage. Alors certes, le titre n’est pas exempt de défaut, ne prenant que très peu le joueur par la main et les aller-retours dans les couloirs du bâtiment deviennent très répétitifs à la longue. Pourtant, on s’accroche rapidement à l’histoire d’Evan et de son entourage si bien que votre montée en grade ne se fera pas sans pincement au coeur.

Test réalisé par Nadium sur une version offerte par l’éditeur
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