Test : Bleed 2 sur Nintendo Switch

 Bleed 2

Genre : Run and Gun / Plateforme / Shoot them Up
Développé par Ian Campbell 
Édité par Digerati
Sortie France : 08/03/2018
Prix : 19, 99 € sur l’eShop
Taille : 185,60 MB

Site Web Officiel

Dans Bleed 2 vous incarnez Wryn, la protagoniste du premier épisode, devenue la plus grande héroïne de la planète suite à son exploit passé.
Et comme après toute aventure qui se respecte, les héros et héroïnes ont le droit à un temps de repos avant de repartir en vadrouille. Wryn durant sa pose, campe devant sa télé à jouer au jeux vidéo. Elle aurait pu regarder Youtube et ses fameux Masters du game, mais non, elle joue, assise à côté de son canapé.

Et donc, comme ici je vous parle de Bleed 2, vous devez vous douter que Wryn va retourner botter le cul des méchants. Et paf, ce qui devait arriver arriva. En pleine partie de jeu vidéo, un grand vaisseau alien débarque avec une horde de vilains. Valentine leur cheffe veut en découdre avec l’humanité, mais ce sera sans compter sans notre comparse aux cheveux violets.

Vous voilà partis pour 25 boss que vous allez devoir affronter à un rythme effréné, avec pour échauffement quelques minutes de plateformes qui vous permettront de vous faire la main. Wryn porte un katana et un flingue qui vont être utilisés non stop durant les sept tableaux du jeu.
Le pistolet vous servira d’arme d’attaque et sera plutôt destiné à shooter de loin, et à garder éloigné les petits méchants. Le katana quant à lui est à utiliser autant en attaque qu’en défense. Pourquoi ? Tout simplement parce que cette arme tranchante vous permettra de renvoyer certaines attaques vers le lanceur. La lame est donc à double tranchant, si je peux me permettre, car elle vous protège d’abord, puis ensuite renvoie le projectile vers l’assaillant. Attention, toutefois, elle ne repousse que les tirs de couleur violette et non les jaunes. Cette subtilité de gameplay n’est pas sans me rappeler un certain jeu signé Treasure et disponible sur Saturn, l’excellent Silhouette Mirage.
Pour avancer avec classe et subtilité il faudra donc apprendre à maîtriser le switch entre le tir et le contre.

Pour vaincre, il faudra aussi bien manier la manette, car le choix des touches vous fera réviser votre façon de jouer. En effet, tout d’abord, la touche saut/dash est déplacée sur la gâchette droite, plutôt que sur un bouton. Ensuite le stick droit vous permet de tirer et il vous sera demandé de donner un léger coup avec ce même stick pour user de votre katana. Coté stick gauche c’est l’habituel déplacement et enfin, la gâchette gauche fera ralentir le temps. Cette petite option ne sera pas à négliger pour profiter au mieux du gameplay. Le fait que le saut/dash ne soit pas sur un bouton, est assez difficile au début. Surtout lorsque l’on a passé plus de 4 heures en compagnie du lama fâché Superola. Mais après quelques défaites, on apprécie ce choix finalement très logique et très pratique.
Mais alors avec ce gameplay, Bleed 2 est-il encore un simple jeu de plate-forme où on tire simplement sur tout ce qui bouge ? Ou est-il bien plus que ça ? La question mérite d’être posée, car en effet ce gameplay se rapproche plus d’un shoot them up. On avance dans un couloir pré-défini et on affronte des boss aux patterns dignes de Radiant Silvergun.

Nous sommes face à un jeu en 2D façon Gunstar Heroes ou  Roosters: Chariot no Sagashite pour ne citer que deux exemples, en plus dépouillé. Malheureusement je trouve que comme ses aînés venant de la Megadrive et de la Saturn, Bleed 2 aurait mérité un peu de 3D ou du moins des effets style mode 7. Cela aurait donné un peu de cachet visuel au jeu. Les boss sont pour les plus gros très bien imaginés et très bien conçus. Et malgré le fait que Ian Campbell  n’ait pu éviter un certain classicisme certaines fois, il y a eu de l’imagination dans les attaques.

Concernant la musique, Jukio Kallio a réalisé un travail vraiment intéressant, mélangeant très beau chiptune et sensation Hard Rock aux guitares saturées. Il est plaisant d’écouter la bande son tout en cartonnant de l’alien et même de mettre sur pause pour en profiter tranquillement.

Bleed 2 étant très orienté arcade dans sa forme et dans son âme, ne vous étonnez pas de le terminer rapidement. Quatre niveaux de difficultés, 7 mondes et donc 25 boss vous donneront de quoi vous occuper environ 90 minutes. C’est peu j’en conviens, d’autant que le mode facile… est facile, mais ensuite ça monte réellement en difficulté. D’autant que les boss changent de patterns avec la difficulté sélectionnée. Outre à débloquer quatre autres personnages aux caractéristiques différentes, terminer le jeu vous ouvre la possibilité -avec l’option Mutateurs- de modifier entièrement votre façon de jouer. Par exemple en rendant les boss encore plus fort ou bien en vous octroyant une barre de temps infinie.

Ajouter à cela un mode arcade où vous n’avez qu’une seule vie et enfin un mode dit libre où les niveaux et boss sont générés aléatoirement. De quoi vous occuper un long moment… si vous êtes seul. Car l’équipe a tout de même pensé à vous donner la possibilité de jouer en coop avec un joueur qui interagit avec les boules roses et le second avec les boules jaunes. Bleed 2 propose donc un coté re-jouabilité évident et c’est à noter très favorablement.
Je regrette par contre qu’il n’y ait pas la possibilité de pouvoir jouer à quatre simultanément dans une arène façon Tower Fall ou Duck Game. Je pense que cela aurait pu être bien sympa surtout avec les capacités personnelles de chaque protagoniste.

En conclusion, Bleed 2 est une très bonne surprise qui rappelle les grands moments de l’épopée arcade ou de Treasure sur les consoles noires de Sega. Run and gun ou véritable shoot them up, j’hésite encore… Quoi qu’il en soit, Bleed 2 est certes court, mais il est très plaisant à jouer, avec une bande son au top.
Chaudement recommandé !

Test réalisé par C2ric sur une version offerte par l’éditeur
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