Test : Call of Cthulhu sur Nintendo Switch

Test : Call of Cthulhu sur Nintendo Switch

Genre : Investigation, Horreur, Aventure
Langues : Français, Anglais, Allemand, Espagnol, Italien, Coréen, Portugais, Russe, Chinois
Développé par Cyanide Studio
Édité par Focus Home Interactive
Sortie France : 08/10/2019
Prix : 39,99€ sur l’eShop, 39,99€ en version boîte
Taille : 8529,12 Mo
Joueurs : 1
Age minimum : 18 ans

Site Web Officiel

Posons le cadre immédiatement : le nom du jeu fait référence — vous l’aurez compris — à la célèbre nouvelle de H. P. Lovecraft. Le soft se veut même l’adaptation officielle du jeu de rôle papier tiré de l’univers Cthulhu. En plein dans cette mythologie, on incarne Edward Pierce, un détective privé chargé d’enquêter sur la disparition de Sarah Hawkins sur une petite île de pêcheurs nommée Darkwaters.

C’est le père de la victime qui vous engage et déjà les mystères sont nombreux

C’est là qu’on entre vraiment dans le vif du sujet : sur cette île, vous aurez à résoudre l’enquête en vous aidant des locaux : pêcheurs, contrebandiers, le gardien de la maison luxueuse de la famille Hawkins et j’en passe. Vous découvrirez assez vite la présence d’un culte secret sur Darkwaters, lié également à votre affaire. Dans le même temps, la santé mentale d’Edward se dégrade de plus en plus au fil de ses découvertes macabres ; d’un asile psychiatrique où se trament des atrocités au sacrifice d’animaux marins dans des grottes, vous devinerez vite que tout tourne autour de vous…

Cyanide Studio qualifie son titre de RPG d’investigation. Le côté RPG est assuré par la possibilité pour le joueur de développer les compétences d’Edward comme il l’entend. Entre la force, la psychologie, l’éloquence ou l’investigation, ces traits du personnage vous permettront de résoudre les nombreuses situations énigmatiques de manière différente. Si vous préférez mentir à un témoin ou alors le forcer à parler, c’est à vous de choisir ! Les deux dernières compétences ne peuvent être améliorées qu’en trouvant des objets dans le jeu ou en voyant certaines scènes. La médecine légale est augmentée en interagissant avec des cadavres, des médicaments ou en lisant des livres sur ce thème. L’occultisme, quant à lui, progresse via des ouvrages liés au culte de Cthulhu, ce qui modifie aussi votre destin, ou en ayant accès à des scènes spécifiques. Pour ce qui est de l’investigation, il s’agit en fait — le jeu se déroulant en vue FPS — de fouiller les lieux proposés tout en ayant un large choix de découvertes, facultatives le plus souvent, pour vous faire votre propre idée de la situation.

L’arbre de compétence d’Edward

Call of Cthulhu alterne des phases d’enquête proprement dite et des moments d’infiltration ou d’action. Le hic est que, si les parties investigations sont toujours très réussies, le reste du jeu est assez inégal (les passages avec le vagabond !). Même si ces moments s’intègrent à merveille dans le scénario, on s’arrache souvent les cheveux dans ces phases !

Certains passages du jeu sont aussi stressants que rageants !

Le jeu met un point d’honneur, à travers son gameplay, à accentuer le stress d’Edward, et donc le vôtre. Tout ce qui est en rapport avec le culte de Cthulhu cause souvent des « traumas mentaux » au personnage. Libre à vous de les accentuer en cherchant à tous les voir ou alors de les éviter. Ceci jouera en réalité sur votre destin, c’est-à-dire la fin à laquelle vous aurez accès. Concrètement, cela se traduit par des flashs qui vous font entrevoir Cthulhu, des moments entre les dimensions ou simplement des scènes de panique. C’est très bien réussi et cela permet une immersion dans l’ambiance noire et poisseuse de Lovecraft !

Les musiques du jeu collent parfaitement à l’environnement et contribuent à générer un sentiment de stress chez le joueur. Les doublages sont bons, tout en étant parfois un peu inégaux. Le plus gênant est le manque d’homogénéité sonore : les scènes cinématiques sont systématiquement bien plus fortes en volume que les dialogues dans le jeu. C’est assez désagréable dans la mesure où le son est vraiment plus élevé à ces moments ce qui casse, malheureusement, l’immersion.

L’ambiance est toujours sombre et stressante !

Graphiquement, Call of Cthulhu est correct malgré l’utilisation du brouillard, réduisant la visibilité. Cela s’explique bien sûr par la météo sur l’île, le fait qu’on soit de nuit ou dans des pièces non éclairées. Il n’en reste pas moins qu’on reconnaît souvent son côté un peu trop artificiel destiné à aider la Switch à s’en sortir. En mode portable, la définition baisse, bien sûr, mais cela reste jouable sans problème. Les scènes cinématiques sont aussi assez inégales en ce qui concerne le traitement des personnages. On ne va pas se le cacher, cela aurait pu être mieux. Cependant, l’univers développé et l’ambiance font qu’on ne se focalise pas sur ces défauts en jouant, heureusement.

Pour un jeu d’investigation, Call of Cthulhu offre une bonne durée de vie. Comptez une dizaine d’heures afin de venir à bout des quatorze chapitres. Le soft propose quatre fins alternatives en fonction des actions menées et du niveau de la compétence « occultisme ». En revanche, attention, il n’y a pas, une fois le jeu terminé, de sélection par chapitre vous permettant de revenir sur vos choix, ni de New Game +. Chaque passage clé est ainsi définitif pour ce run ! Pour voir les différentes fins, il faut donc recommencer le jeu depuis le début, en portant attention à tout ce qui modifie le destin d’Edward. Je ne peux que vous conseiller de prendre ces décisions en votre propre âme et conscience lors de votre première partie. Cela vous permettra de vous confronter réellement à des choix cornéliens. Auriez-vous résisté à l’appel ?

Des choix cornéliens…

Call of Cthulhu est un très bon jeu, malgré ses défauts. Même si on ne peut pas passer à côté de ces derniers (ou des longs temps de chargement), l’ambiance développée est stressante à souhait et particulièrement sombre. L’appréciation du titre se fera avant tout selon votre attrait pour cet univers unique en son genre. Pour les amateurs de l’oeuvre de Lovecraft, il y a nombre de petits easter eggs qui ne pourront que vous ravir. Si vous aimez cet univers et les jeux d’enquêtes, foncez car vous passerez un très bon moment ! Sinon, vous aurez du mal avec ses défauts, parfois assez rageants.

 

Test : Call of Cthulhu sur Nintendo Switch réalisé par Akuma Sennin sur une version offerte par l’éditeur
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