Test : Capcom Arcade Stadium sur Nintendo Switch

Test : Capcom Arcade Stadium sur Nintendo Switch

Genre : Arcade, Action, Jeux de tir
Langues : Multilingue 
Développé & Édité par Capcom
Sortie France : 18/02/2021
Prix : 39,99€ sur l’eShop
Taille : 1249 MB
Joueurs : 1-4
Age minimum : 16+

Site Web Officiel

Avant que Capcom ne se mette à éditer les grandes licences que nous connaissons tous (Resident Evil, Monster Hunter, Ace Attorney…), le géant japonais faisait fureur dans les salles d’arcade. A l’instar de Konami, les années 80 ont permis à la société de développer des jeux aujourd’hui devenus cultes comme Street Fighter II ou Ghost ‘n Goblins. Le Nintendo Direct du 17 février 2021 était l’occasion pour Nintendo de présenter la sortie officielle d’une compilation nommée Capcom Arcade Stadium.

Cette collection regroupe 32 jeux vidéo classés selon l’époque:

Dawn of the Arcade (1984 à 1988) : Vulgus, Pirate Ship Higemaru, 1942, Commando, Section Z, Tatakai no Banka, Legendary Wings, Bionic Commando, Forgotten Worlds, Ghouls ‘n Ghosts.

Arcade Revolution (1989 à 1992) : Strider, Dynasty Wars, Final Fight, 1941: Counter Attack, Senjo no Okami II, Mega Twins, Carrier Air Wing, Street Fighter II: The World Warrior, Captain Commando, Varth: Operation Thunderstorm.

Arcade Evolution (1992 à 2001) : Warriors of Fate, Street Fighter II’: Hyper Fighting, Super Street Fighter II Turbo, Powered Gear: Strategic Variant Armor Equipment, Cyberbots, 19XX: The War Against Destiny, Battle Circuit, Giga Wing, 1944: The Loop Master, Progear.

On retrouve à la fois des grands hits du shoot ’em up, du combat et de l’action.

Concernant les jeux de tir, c’est avec plaisir que l’on se replonge dans les batailles spatiales de Vulgus, le premier shooter de l’éditeur. Même ressenti avec la série des 19XX (1941, 1942, 1943 et 1944). Scrolling vertical, power-up et nombreux avions à descendre sont de la partie. Les mécanismes sont désormais connus, mais la difficulté est bien présente. De quoi nous tenir en haleine.

Côté bagarre, il fallait bien évidemment s’attendre à du Street Fighter. Nous nous retrouvons avec plusieurs itérations du même opus : Street Fighter II, Street Fighter II Turbo et Street Fighter II Hyper Fighting. Un choix surprenant, qui en lassera plus d’un. Heureusement, les mechas de Cyberbots viennent apporter un peu de diversité, ainsi que la testostérone de Final Fight.

Enfin, une palette de jeux d’action nous transporte dans différents univers. Ghosts ‘n Goblins et son univers médiéval ou le plateformer Strider avec ses combattants proches des ninjas. Dynasty Wars nous emmène à dos de cheval au sein d’un clan désireux de préserver la dynastie des Han. Et bonne surprise, Higemaru mêle action et casse tête à la Bomberman, avec un marin qui utilise des tonneaux pour éliminer ses ennemis.

Capcom a vraiment mis le paquet sur cette compilation et souhaite donner l’impression aux joueurs d’être dans une vraie salle d’arcade. Dès l’intro, nous nous retrouvons face à plusieurs bornes, et comme à l’époque, avec l’embarras du choix. Une fois le premier jeu sélectionné, il est possible de paramétrer tout un tas d’options d’affichage.

Le plus intéressant est l’habillage façon borne à l’ancienne. Très adapté en mode docké, cela l’est moins en mode portable (et encore plus sur Switch Lite) puisqu’une bonne partie de l’écran est tronquée. Sur télévision, en revanche, c’est un vrai régal pour les yeux. En plus de ça, on peut switcher de bornes comme bon nous semble. On s’y croirait !

Pour avoir le feeling à l’ancienne, nous pouvons activer les scanlines ou simuler l’affichage d’un moniteur à tubes cathodiques avec ses déformations. Autant de filtres qu’il est possible de régler selon ses préférences.

Si l’image donne envie, la bande-son est tout autant adaptée. Les synthés grandiloquents de la salle d’arcade accompagnent le son des machines. Pew pew pew des jeux de tirs, cris de douleurs des ennemis frappés par les coups de notre protagoniste, bruits des boutons et des pièces insérées…un must-have.

A l’achat, la collection n’est pas complète. En effet, nous pouvons télécharger gratuitement deux jeux :  1943 The Battle of Midway et Ghosts’n Goblins. Le reste devra s’acquérir sous formes de bundles, chacun contenant 10 jeux, pour un total de 32. L’ensemble est éclectique et permettra à tout un chacun de choisir son pack préféré. Si vous voulez tout posséder, sachez que la collection complète coûte 39.99€ pour 1.25€ le jeu environ.

Si Capcom a beaucoup misé sur son affichage, il a aussi intégré des fonctionnalités plutôt sympas. Tout d’abord, la possibilité de lancer le jeu en anglais ou en japonais. Cela permet de découvrir des softs non localisés en occident (ou inversement) comme Tatakai no Banka. On peut ensuite décider du nombre de vies, de la difficulté, de notre résistance, et de la vitesse du jeu.

Comme souvent sur de l’émulation, la sauvegarde est disponible à n’importe quel moment. On pourra ainsi mettre de côté une partie pour la reprendre plus tard, sans avoir à tout finir d’une traite. Il y a aussi un système de “rewind”. On rembobine le jeu au moment critique pour éviter la mort. C’est très pratique, surtout dans les shoot ’em up qui, souvent, nécessitent d’obtenir un équipement solide pour terminer les niveaux.

On a de plus un système de points et de défis, permettant d’affronter les joueurs du monde entier selon certains critères. Chaque jeu a aussi son petit manuel, que l’on peut consulter avant de commencer une partie. Et enfin une vidéo de présentation de Capcom en guise de bonus. Avec une collection telle que celle-ci, on aurait apprécié plus de suppléments comme des concept-arts d’époque ou des musiques à télécharger. Mais une chose est sûre. La présence d’un bouton “download” indique qu’il est prévu que d’autres jeux complètent cette collection. Peut-être aurons-nous du Marvel vs Capcom ou du Midnight Wanderers?

Capcom n’est pas tombé dans le piège de la facilité. A l’instar d’autres collections comme celle de Konami ou de Psikyo, ce Capcom Arcade Stadium fait les choses proprement avec un menu de sélection des jeux en mode salle d’arcade. De quoi attirer le joueur nostalgique ou fan de rétrogaming ! La sélection est variée, avec des softs représentant à la fois les débuts de l’éditeur japonais, mais aussi sa période faste. On regrette cette surabondance de jeux Street Fighter II, justifiant l’absence d’opus qui auraient mérité leur place ici. Le prix est un peu élevé mais le fait de customiser ses parties est un gros plus, chaque joueur pouvant désormais passer outre la difficulté monstrueuse de certains épisodes. Quoi qu’il en soit, ce Capcom Arcade Stadium est une belle réussite.


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