Test : Capcom Beat’em up Bundle sur Nintendo Switch

CAPCOM BEAT’EM UP BUNDLE

Genre : Action, Arcade
Sous-titres : Japonais, Anglais, Espagnol, Français, Allemand, Italien, Chinois
Développé par Capcom
Édité par Capcom
Sortie France : 18/09/2018
Prix : 19,99€ sur l’eShop
Taille : 772 Mo

Site Web Officiel

Il y a presque 30 ans, les salles d’arcades fleurissaient dans nos petites villes, apportant avec elles autant de jeux japonais géniaux pour lesquels on ruinait notre argent de poche à coup de pièces d’un franc à répétition. Bien évidemment, le géant de cet engouement n’était autre que Capcom, légendaire société visionnaire, qui sait ce que serait le monde vidéoludique aujourd’hui si elle n’avait pas été là ? Je ne préfère pas l’imaginer. Seulement voilà, les bornes d’arcades ont fini par être délaissées au profit des consoles de salon, avec un confort de jeu non négligeable, et toutes ces pépites sont progressivement tombées dans l’oubli, n’étant guère reconnues que par un public de niche jouant encore et toujours sur émulateur. Fort heureusement, depuis quelques années, la mode est au retro-gaming, et le grand public se tourne de plus en plus vers ces fantômes du passé, symbole d’une génération 90s, que ce soit grâce aux efforts de Nintendo pour ressortir ses vieilles consoles en version compacte, ou tout simplement par des compilations de jeu mythiques, telles que Capcom nous présente aujourd’hui. Beat’em up Bundle est ainsi une compilation de 7 jeux sortis entre 1989 et 1997, tous plus iconiques les uns que les autres, à savoir Final Fight, The King of Dragons, Captain Commando, Knights of the Round, Warriors of Fate, Armored Warriors et Battle Circuit. Tous ces jeux pouvaient se jouer sur des bornes multijoueurs à l’époque, c’est donc là une idée de génie de nous les proposer sur une console qui a pour but premier de nous pousser à jouer n’importe où avec nos amis !

Même si cette partie est censée traiter du scénario, ce ne sont pas des jeux riches en histoire, on nous envoie plutôt dans différents univers, tantôt urbains, futuristes, asiatiques ou médiéval-fantastiques, et on nous lâche face à des hordes d’ennemis prêts à en découdre jusqu’à la mort ! Le gameplay est donc primordial, et je vous invite à poursuivre le test pour en discuter.

Quel que soit le jeu que vous choisirez, les touches seront toujours les mêmes, comme si vous aviez un joystick d’arcade en main : on tape avec Y, on saute avec B, et on avance avec le joystick gauche. On peut jouer en mode hors ligne jusqu’à 4 joueurs avec 4 Joy-con ou d’autres manettes, mais aussi et surtout en ligne avec des amis ou non, une énorme nouveauté qui décuple l’intérêt de cette compilation déjà très réussie, malgré quelques lags qui devraient bientôt être patchés par Capcom. C’est un véritable plaisir coupable de cogner sur les bandits à plusieurs, tous unis par un but commun : casser des têtes. Le jeu nous propose aussi de sélectionner à quelle version on préfère s’essayer pour chacun des titres, soit en japonais soit en anglais, les versions japonaises étant beaucoup moins censurées comme de coutume. Le gros avantage, c’est qu’aujourd’hui plus besoin d’épuiser sa petite monnaie pour continuer la castagne, et on peut même complètement dire adieu aux Game Over si frustrants ! En effet, dès que nos vies sont épuisées, on a le choix de continuer comme si rien n’était arrivé, libre à vous ensuite de galérer comme à l’époque en refusant d’utiliser cette option, ou bien d’enfin parvenir à arriver au bout de ces jeux qui ont fait souffrir tant de gens.

C’est toujours un plaisir de redécouvrir ces titres, la pureté du gameplay n’a pas pris une ride, et montre au contraire qu’en voulant innover par la suite, Capcom a perdu de sa superbe en terme de fluidité, ici tout est clair et parfaitement rythmé. Il est bon de noter aussi que bien que tout ces jeux soient des beat’em all en side scrolling, The King of Dragons et Knights of the Round intègrent également des éléments de RPG, nous permettant ainsi de grimper de niveau ou d’améliorer notre équipement, apportant une touche nouvelle qui saura plaire aux adeptes du genre, créant un sentiment d’accompli plus poussé. Tous les jeux intègrent aussi l’option des save-states, pour pouvoir sauvegarder quand bon vous semble et ainsi passer d’un jeu à l’autre sans risquer de perdre votre avancée. Enfin, il est également possible de choisir la difficulté pour chacun des titres afin de créer son propre challenge, voire même de s’accorder un nombre de crédits défini au delà duquel votre partie sera terminée, le joueur a donc la mainmise sur les conditions de jeu, ce qui plaira très certainement aux hardcore gamers.

Grâce à Capcom Beat’em up Bundle, fini les débats sur les portages approximatifs des jeux arcades sur consoles, car ici aucune modification par rapport à la version borne d’arcade n’a été apportée, et on peut apprécier ces jeux comme à l’époque en format 4:3 sans aucun étirement douteux ou couleurs criardes. Tout est comme sur les tubes cathodiques ancestraux des bornes d’arcade, les couleurs ravissantes, les musiques chiptunes et les bruitages caverneux, il ne manque plus que l’odeur ambiante de clope froide pour être transporté 30 ans en arrière dans une salle obscure éclairée seulement par quelques écrans fortement déconseillés aux épileptiques. En clair, l’émulation est parfaitement maîtrisée, tout est extrêmement fluide, et le pixel-art des graphismes est parfaitement rendu, autant sur le petit écran de la Switch en mode portable que sur la TV.

Le jeu nous propose également une galerie d’images préparatoires numérisées en HD ainsi que de concept art, un bonus qui pourrait sembler anecdotique mais qui est magnifique à feuilleter et qui rajoute de la profondeur à ces titres plutôt avares en background scénaristique.

Prévoyez de nombreuses heures de fun pour arriver au bout de toutes ces pépites, même si elles sont assez courtes, et qu’il est plus facile de les terminer sans Game Over et sans débourser toutes vos étrennes, en comptant 1h par titre ça fait tout de même 7h à casser des bouches à seul ou à plusieurs, et c’est d’ailleurs en multijoueur qu’on peut réellement les apprécier à leur juste valeur. Le mode en ligne est un vrai plus pour le renouveau de ces jeux d’une autre époque, même si certains lags sont à relever si la connexion de chaque joueur n’est pas au beau fixe. Chaque titre a ses caractéristiques propres, et bien qu’ils soient tous assez similaires dans le gameplay, ils méritent tous qu’on s’y arrête un temps pour les essayer.

Cette compilation illustre en effet à la perfection pourquoi ce genre si particulier était le must-have des années 90 : les jeux sont addictifs, amusants et surtout de vraies tueries lorsqu’on y joue en coopération. Capcom ne s’est pas trompée en voulant rendre ces titres accessibles à la nouvelle génération, ils seront toujours appréciés à leur juste valeur !

Après une compilation Street Fighter réussie, Capcom remet le couvert avec cette sélection de beat’em all, dont certains ont marqué le patrimoine vidéoludique pour toujours, en posant les bases d’un genre encore apprécié aujourd’hui. Sur Switch, l’émulation est parfaite et la portabilité de la console est un énorme plus pour pouvoir jouer partout avec vos coéquipiers. Il n’y a pas beaucoup de reproches à faire à cette compilation, et même si vous étiez trop jeunes à l’époque pour avoir vécu l’engouement que ces jeux ont créé, c’est le moment et les conditions idéales pour les découvrir, vous ne serez pas déçus !

Test réalisé par Natingle42 sur une version offerte par l’éditeur
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