Test : Chocobo GP sur Nintendo Switch

Test :

6.5

SCENARIO

5.0/10

GAMEPLAY

6.5/10

GRAPHISMES

8.0/10

BANDE-SON

7.0/10

CONTENU ET DUREE DE VIE

6.0/10

Les plus

  • Des personnages très mignons
  • Un enrobage Final Fantasy sympathique
  • Une DA très soignée
  • Différents modes de jeu et un multi online convaincant

Les moins

  • Un gameplay peu inspiré et parfois imprécis
  • Très peu de circuits disponibles!
  • Multijoueur local à 2 uniquement
  • Des achats in-game qui n'ont rien à faire sur la version payante

Test : Chocobo GP sur Nintendo Switch

Genre : Course
Langues : Multilingue
Développé & Édité par Square Enix
Sortie France : 10/03/2022
Prix : 49,99€ sur l’eShop, 36,90€ version boîte
Taille : 6710 MB
Joueurs : 1+
Age minimum : 3+

Site Web Officiel

SCENARIO

Généralement, lorsqu’une licence prend beaucoup de place dans le paysage vidéoludique, elle finit par avoir un ou plusieurs spin-off mettant en scène ses personnages phares dans des environnements nouveaux ou des styles de jeu bien différents. Final Fantasy ne déroge évidemment pas à la règle. On pense notamment aux épisodes Crystal Chronicles, mais aussi aux Dissidia. Et lorsqu’il est question de mascotte, impossible de passer à côté de petits jeux tous mignons et colorés.

Les Chocobos ont pu s’offrir quelques aventures dans des donjons mystères, et ont même participé à des courses dans Chocobo Racing en 1999. 23 ans plus tard, alors que le concept avait plutôt fait un flop, les poussins sont de retour sur Nintendo Switch dans une nouvelle mouture nommée Chocobo GP et signée Square Enix.

Ici, point d’histoire poussée, mais juste une réunion de personnages connus désireux d’en découdre sur la route dans le but d’exaucer leur voeu. On y retrouve à la fois nos petits Chocobos mais aussi des méchants (Gilgamesh) ou même des invocations (Ifrit, Shiva).

Les affrontements ne se font pas que sur la route puisque des joutes verbales sont aussi mises en valeur, agrémentées d’une bonne dose d’humour et d’éléments empruntés de l’absurde. C’est drôle, mais avec des limites, le public étant surtout les enfants. Voyons donc ce qui se passe sur le bitume !

GAMEPLAY

Chocobo GP est un Mario Kart-like. Il lui emprunte une bonne partie de ses mécaniques de jeu. Boosts de démarrage, turbos dans les dérapages, cascades lors des sauts ou encore items à récupérer. Les amateurs de courses ne seront pas dépaysés. Néanmoins, le soft nous prend la main dès le début avec un mode histoire peu convaincant, nécessaire pour débloquer des personnages et découvrir des différentes fonctionnalités. Les premières minutes désarçonnent avec ces commandes à suivre à la lettre ou des objectifs à remplir, sous peine de recommencer les circuits. Le jeu s’adresse effectivement à tous les types de joueurs, les néophytes ayant leur petit tuto. Une fois ce temps d’appropriation passé, nous pouvons entrer dans le vif du sujet.

La prise en main n’est pas aussi facile que prévu, même pour des joueurs avertis. Tout d’abord, l’affichage est un peu confus, avec beaucoup d’informations à l’écran, et un léger manque de lisibilité sur les routes. On a un peu de mal à suivre au début, entre les alertes de collision, les bonus en cours, etc. On apprend à utiliser les Magilithes, faisant apparaître des objets. Mais on se rend vite compte que tout se concentre sur l’attaque et non la vitesse ou la défense.

Là où une peau de banane dans Mario Kart ou une caisse de nitro dans Crash Team Racing s’avèrent utiles pour se protéger ou se défendre, dans Chocobo GP il est juste question d’attaques en règle. Du coup, seule la chance peut réellement nous faire gagner, la vitesse n’étant pas suffisante. Car il n’y a pas de passages secrets à emprunter et les temps de récupération, après un choc, sont si longs que tous les joueurs adverses ont le temps de nous doubler.

Chaque personnage possède ses aptitudes, avec des capacités spéciales uniques. D’où l’importance de bien choisir son conducteur en début de course. Là aussi, il y a un petit temps d’adaptation, où on découvre au fil de l’eau qui fait quoi. Un petit peu de stratégie ne fait pas de mal, on le voit également avec les Magilithes qui une fois cumulées, permettent de décupler leurs effets. En l’état, cette mécanique est plutôt appréciable.

GRAPHISMES ET BANDE-SON

Techniquement et graphiquement, Chocobo GP ne souffre d’aucune tare. Le jeu est fluide et tourne bien, sans gros bugs à l’horizon ni problèmes d’affichage. Les couleurs sont chatoyantes, parfois flashy, et les personnages kawaii au possible. Impossible de ne pas craquer sur la petite bouille mignonne du Chocobo.

La bande-son met en lumière des versions revisitées de certains thèmes de Final Fantasy, ainsi que d’autres morceaux très tournées J-Pop, comme ceux du menu principal. Globalement, tout tient la route, et c’est une bonne chose !

CONTENU ET DUREE DE VIE

Chocobo GP contient différents modes.

Nous avons le fameux mode histoire, permettant de débloquer les 22 personnages ainsi que l’intégralité des circuits. Ces derniers sont au nombre de…9. C’est très peu ! D’autant plus que certains tours se terminent en à peine 20 secondes. Le jeu manque réellement de diversité, malgré quelques variantes. Un comble pour un univers comme Final Fantasy, pourtant très riche.

Nous retrouvons également des modes plus classiques comme le Contre la montre, les courses de série (sortes de Grand Prix) ou les courses personnalisées, à configurer comme bon nous semble. La plus grosse attraction reste le mode GP Chocobo, fonctionnant par événements (saisons) et mettant en lumière le multijoueur online. Avec accès au Nintendo Switch Online, il est possible de concourir avec 64 joueurs du monde entier afin de gagner de nombreuses récompenses.

Et c’est là que le bas blesse. Ces récompenses sont à débloquer dans une boutique qui a tout de l’endroit où passer à la caisse. A l’instar d’un free-to-play, se transformant au fil du temps en pay-to-win, il est nécessaire de dépenser des tickets pour acheter certains attributs, voire même du mithril. Faisant office de monnaie in-game, il faut enchaîner énormément de courses pour en accumuler suffisamment. Il suffit de voir le pass actuel, avec Cloud à la clé, disponible en ayant atteint le niveau 60 et obtenu 2400 mithril. Bravo à celui qui a la patience de ne pas sortir la carte bleue.

Chocobo GP a quand même un florilège de fonctionnalités restreintes. La version lite, gratuite, ne permet que de jouir d’une partie de l’histoire et du mode online. Mode accessible avec un abonnement, rappelons-le. La version payante (49,99€ sur l’eshop) permet de tout débloquer mais incite d’une certaine manière à se focaliser sur la partie GP, au risque de débourser quelques euros. Cela compense en partie la faiblesse du multijoueur local, ne donnant pas la possibilité de jouer à plus de 2 joueurs. Une aberration, dans la mesure où la plupart des jeux de courses rendent accessibles le jeu à 4.

Chocobo GP fait un bon retour, après la déception de la version de 1999. La direction artistique est soignée, la patte Final Fantasy est très attractive, et le fait de pouvoir incarner toute une variété de personnages est un plus. Malgré un gameplay ressemblant presque trait pour trait à celui de Mario Kart, le soft n’arrive pas à se démarquer convenablement. Le peu de circuits et le côté exclusivement offensif ne donnent pas toujours envie de s’investir en mode solo. En multi, les Grands Prix font la part belle à la compétition, mais le système d’achat in-game noircit le tableau, alors même qu’il ne s’agit pas de la version gratuite! Un système inspiré des jeux mobiles qui risquent d’en rebuter plus d’un.

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