Test: Citizens of Space sur Nintendo Switch

Citizens of Space

Genre : RPG
Langues : Allemand, Anglais, Espagnol, Français, Italien
Développé par Eden Industries
Édité par Sega
Sortie France : 18/06/2019
Prix : 14,99€ sur l’eShop
Taille : 5129,63 Mo
Joueurs : 1
Age minimum : 12

Site Web Officiel

Cela fait déjà 4 ans que le studio Eden Industries s’est essayé à Citizens of Earth, un RPG au ton décalé, trouvant ses inspirations non dissimulées dans la série Mother. Non exempt de défaut, l’aventure en compagnie du Vice-Président de la Terre s’était avérée rafraîchissante et c’est donc dans un thème spatial que l’expérience se renouvelle dans Citizens of Space.

Le grand jour est arrivé. Enfin, la Terre est acceptée au sein de la Fédération galactique et quoi de mieux qu’un Ambassadeur pour parler en son nom ? Notre personnage, qu’on aurait pu renommer mais que nous avons laissé avec sa sobre appellation d’origine “Ambassadeur”, est un individu plein d’assurance avec un optimisme à toute épreuve, frôlant avec la naïveté ou l’inconscience. Seulement, lors de son discours d’intronisation, l’assemblée s’aperçoit que la Terre (appelée La Théière par certains aliens) a tout bonnement disparu. Sans planète à représenter, l’Ambassadeur perd quelque peu de son utilité. Loin de se morfondre, c’est avec une motivation défiant l’entendement humain que le “héros” accompagné de son assistant “Assistant” se lance dans une épopée spatiale, remplie d’humour et d’extraterrestres hauts en couleur.

Citizens of space reste dans la lignée de son prédecesseur, un jeu de rôle dans lequel vous traverserez des environnements, guidés par une quête principale directrice mais avec de nombreuses annexes. En effet, pour retrouver la Terre, il y a un fort besoin de renforts. Heureusement, dans cette galaxie, 40 âmes vous prêteront main forte, chacune se débloquant par une quête plus ou moins longue. Les objectifs sont variés allant de la quête fedex à la dénonciation de crime, en passant par un mini-jeu de baseball. Finalement, vous serez toujours à l’affût des conditions à remplir pour les objectifs secondaires tout en progressant tranquillement dans l’histoire.

Avec une telle quantité de personnages, n’imaginez pas que l’on ne se contente que de clones ou personnages génériques. Non, tous ont une utilité. On distingue d’ailleurs trois catégories de personnages,ceux de soutien qui peuvent être assignés à un combattant, leur conférant des bonus (ou malus) de statistiques, les combattants qui prendront part aux combats et pour finir les invocations. En plus de cela, il ne faut pas négliger le fait que nombre de ces individus possède des talents de terrain. Par exemple, le mineur brisera les roches sur votre chemin, l’athlète vous permettra de courir sur des surfaces verticales et l’assistant ajustera la fréquence de combats aléatoires. Le recrutement est une manière de segmenter l’aventure en permettant au joueur d’avancer tout en gardant un oeil sur les objectifs secondaires. 

Maintenant concernant les combats, ils seront aléatoires au tour par tour. Chaque combattant dispose de plusieurs compétences se débloquant avec les niveaux. Le système se base sur une jauge d’énergie à augmenter avec certaines compétences avant d’être consommées par l’utilisation d’autres skills plus puissants. À la manière des séries Paper Mario ou Mario & Luigi, chaque attaque lancée laisse place à une petite interaction, un mini-jeu simple qui détermine l’efficacité de votre action ou également la quantité de dégâts bloqués. Ce système en plus d’ajouter du dynamisme aux combats, maintient le joueur en alerte là où l’attention pourrait baisser dans un RPG classique. Détail notable, les “mini-jeux” sont variés d’un personnage à l’autre (même si on en retrouve des communs) et on compte pas moins de 9 combattants différents. Et nul besoin de choisir une équipe vu que vous pouvez les changer en plein affrontement pour adapter votre stratégie et que les personnages en stock gagnent de l’expérience sans lever le petit doigt !

Mais que fait l’Ambassadeur pendant ce temps ? Et bien il est derrière à encourager (ou à se cacher). Loin d’être inutile, d’un clic sur la gâchette L, vous ouvrez ses commandes. Outre les classiques “Fuir” et “Objets”, il lui est possible d’invoquer des personnages recrutées ou également d’imposer une loi lors du combat, un bonus ou malus qui s’applique équitablement aux alliés ainsi qu’aux ennemis.

À l’issu du combat, vous gagnerez de l’argent et de l’expérience, mais il est possible de choisir d’enchaîner les combats à la difficulté croissante avec un bonus de pourcentage d’expérience supplémentaire. Ce système rend les phases de level-up particulièrement aisée, non pas qu’elles soient indispensables compte tenu de la difficulté assez basse du soft.

Comme toujours, certains points pourront déranger. Par exemple, il arrive que la mini-carte ne s’affiche pas ou que partiellement, heureusement qu’il est toujours possible de l’agrandir. Malgré tout, la grandeur des maps et le peu de précision vous feront souvent plisser les yeux pour réellement distinguer le chemin à prendre. Et n’oubliez pas de désactiver la majorité de vos objectifs car certains se déroulant sur d’autres planètes auront tôt fait de vous induire en erreur quant au chemin à suivre. Ensuite, les temps de chargement sans être incroyablement longs individuellement, mis bout à bout à chaque changement d’écran, deviennent rapidement frustrant. N’impactant que certaines zones particulièrement chargées en particules, la framerate chutera de manière impressionnante, autant sur le terrain qu’en combat. Heureusement que la majorité du temps le jeu tourne correctement. Pour finir, le soft crash aussitôt qu’un de vos personnages a plus de 3 buff/debuff, un détail que nous avons en particulier remarqué en fin de jeu.

Résolument cartoon, le visuel de Citizens of Space est une véritable réussite. Les citoyens sont hauts en couleur et disposent tous d’un design unique en son genre. Déjà dans son prédécesseur, la diversité des humains était le point fort. Ici, on a accès à un melting pot regroupant aliens en tout genre, robots et humains.

Tous ces personnages tellement différents les uns des autres, regroupés sous une même bannière, rendent le roster du jeu unique en son genre. Également, les musiques donnent du peps aux affrontements et l’ambiance pendant les explorations n’est pas trop répétitive au point de vouloir couper le son. Chose à noter, tous les dialogues sont doublés ! Même avec le plus insignifiant des PNJ. On profiterait bien de tout ce soin apporté au son si il n’y avait un bug fâcheux qui fait disparaître toute voix et tout bruitage sur certaines portions du jeu. Parcourir le dernier donjon avec un bruit de grésillement à la place des voix laisse un petit goût amère.

Ce titre vous tiendra en haleine pendant une bonne vingtaine d’heures. De nombreuses quêtes annexes ponctuent votre parcours, en plus des succès à débloquer. Recruter tous les citoyens est optionnel mais indispensable pour ensuite récupérer tous les morceaux de la Terre. Heureusement, l’enchaînement des combats facilite les sessions de level-up qui permettent de débloquer tous les pouvoirs de vos citoyens et ainsi atteindre tous les endroits inaccessibles dans les lieux précédemment visités.

Citizens of Space est un RPG déjanté à l’humour omniprésent qui se traduit par les dialogues ou le design des personnages qui sont tous caricaturaux. L’aventure nous tient en haleine en nous proposant régulièrement de recruter de nouveaux citoyens avec des pouvoirs divers, en plus d’un système de combat dynamique avec des noms d’attaque totalement dans le thème de chaque combattant (ex: Rissoler ou Second service pour le cuisinier). L’expérience est hélas ternie par des bugs mineurs comme des soucis de son, d’autres beaucoup plus handicapant qui font crasher le jeu lorsqu’un combattant ou un ennemi possède trop de buffs sur lui. En somme, un titre qui pourrait avoir une bien meilleure note si un patch règle les problèmes cités.

Test réalisé par Nadium sur une version offerte par l’éditeur
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