Test : Code of Princess EX sur Nintendo Switch

Code of Princess EX

Genre : Action, Beat’em All, RPG
Langues : Anglais, Japonais Sous-titres : Anglais
Développé par STUDIO SAIZENSEN
Édité par NICALIS
Sortie France : 31/07/2018
Prix : 39,99€ sur l’eShop

Site Web Officiel

Solange Blanchefleur de Lux, tel est le patronyme royal de la plantureuse protagoniste de ce remake du Code of Princess, l’original étant paru à la base en 2013 sur Nintendo 3DS. En tout cas, le “EX” de ce remake ne concerne absolument pas l’histoire de notre héroïne et nous y reviendrons donc plus tard. Nous (re)découvrons donc ici l’histoire de cette princesse au cœur pur équipée de sa fracassante épée DeLuxcalibur, qui va devoir venger l’honneur de sa famille régente. Cette dernière a en effet été accusée d’attaques diverses à travers le royaume suite à un quiproquo, puisque ce sont en réalité des monstres, autrefois paisibles, qui perpètrent ces massacres.

Pas de spoil ne vous inquiétez pas, puisque ceci est expliqué dès l’introduction animée du jeu. En effet, après un opening digne de tout bon anime des années 2010, tout nous est exposé et profitez-en, parce que le scénario de Code of Princess EX n’est pas extrêmement complexe. Très convenu, il se laisse tout de même suivre et s’il n’arrivera pas réellement à surprendre, il saura nous amuser à travers les interventions de divers personnages rencontrés par Solange au cours de son périple, amis comme ennemis.

Mélangeant le Beat’em All avec des éléments de RPG, sachez que toutes les touches de votre Switch seront mises à contribution ! Chaque personnage jouable (et il y en a une cinquantaine sur cette version EX) possède ses propres capacités, combos et statistiques et il faudra obligatoirement passer par le menu des compétences pour savoir comment les lancer. Mais globalement, les touches latérales servent à se protéger et esquiver, tandis que les touches lettrées servent à donner l’assaut. A et B, combinés à différents mouvements de sticks, vous feront lancer divers combos qui selon les cas et les personnages lanceront des attaques au corps à corps, à distance de la magie, des pièges, des buffs… La touche Y propose généralement une action qui, si elle fait mouche, ciblera un ennemi en particulier pour afficher sa barre de vie et en faire votre victime principale. Enfin, le X sert à booster toutes vos capacités le temps d’un instant et de régénérer votre barre de mana mais attention, son utilisation est limitée !

Clairement, les amateurs de beat’em all seront ravis ; quant aux amateurs de RPGs, dont nous évoquions la présence de certains éléments juste avant, ils seront eux plutôt déçus. Hormis une progression par niveau qui augmentera vos différentes statistiques  (attaques, défenses physiques, magiques, barres de vie et de mana) ainsi qu’un menu permettant d’équiper divers items pour améliorer vos capacités, les personnages n’auront jamais rien de nouveau à proposer au niveau offensif et défensif. Après, vu le nombre de protagonistes jouables à l’écran selon les moments, vous n’aurez malgré tout jamais le temps de vous ennuyer d’autant plus que l’IA des adversaires a été retravaillée pour ce remake, ce qui leur permet dorénavant de coordonner de manière parfois très efficace des combats groupés.

Abordons à présent la partie graphismes. Le jeu d’origine n’était pas très esthétique pour de la 3DS, il ne fait guère mieux sur Switch, surtout en mode TV où les personnages ressemblent à une bouillie de pixels. Les décors sont généralement très convenus, des prairies, villes médiévales et autres cimetières tout ce qu’il y a de plus banal. En revanche, les modèles 2D des protagonistes et les quelques cinématiques animées sont elles d’excellente facture.

Hormis l’opening, l’ending et quelques rares morceaux qui sortent du lot, la bande-son de Code of Princess n’a rien de bien extraordinaire non plus. Bien dommage pour un jeu présentant une épopée d’heroic fantasy aussi loufoque, surtout qu’elle s’assume décalée et aurait gagné à avoir une bande-son un peu plus extravagante. Le doublage japonais est quant à lui très réussi, la plupart des héros se voyant affublés d’un caractère qui lui est propre, appuyé par le talent des doubleurs. Notons malheureusement que le titre n’est disponible qu’en anglais pour ce qui est du texte, dommage.

Code of Princess EX peut se targuer de posséder une durée de vie colossale, tout du moins si l’on ne se contente pas de terminer le jeu en ligne droite. Si l’histoire principale en elle-même ne compte que quelques heures, les plus investis en auront pour leur argent puisque le jeu propose un mode libre, permettant de refaire toutes les missions principales et annexes du titre avec les pnj bonus, allant du simple villageois à l’épéiste surentraîné. Donc clairement, celui qui se mettra en tête de faire monter en niveau tous les personnages, aura de longues heures de jeu en perspective.

En outre, cette version EX propose un challenge coopération en local à deux joueurs qui vous permettra d’avoir accès à presque toutes les options proposées, dont le mode bonus qui permet d’accomplir des missions exclusives non-présentes dans la Campagne, souvent plus originales aussi. Bref, un très bon point à ce niveau-là, pour peu que l’on daigne s’y investir.

Avec ce Code of Princess, Nicalis nous offre une revisite simple mais efficace des aventures de Solange et ses étranges compagnons. Si elle se contente du strict minimum pour ce qu’un remake peut offrir, que ce soit en terme de graphismes ou de contenu, les améliorations apportées font tout de même plaisir : 60 FPS, équilibrage des ennemis, coop en local… Après, le jeu en lui-même reste un bon beat’em all sans pour autant jamais atteindre l’excellence. Bref, un jeu à l’image du contenu d’origine. On y passe du bon temps, mais Code of Princess EX ne restera pas pour autant dans les mémoires malgré son héroïne attachante.

Test réalisé par IBLIS sur une version offerte par l’éditeur
N’hésitez pas à soutenir le site en achetant vos cartes Nintendo eShop chez nos partenaires.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.