Test : Daggerhood sur Nintendo Switch

Daggerhood

Genre : Aventure, Action, Plateformes, Arcade
Langues : Japonais, Anglais, Français, Allemand, Espagnol, Coréen, Russe, Chinois
Développé par Woblyware
Édité par Ratalaika Games
Sortie France : 22/02/2019
Prix : 4,99€ sur l’eShop
Taille : 174,06 Mo
Joueurs : 1
Age minimum : 7

Site Web Officiel

C’est l’histoire de Vincent D. Daggerhood, un voleur à la renommée mondiale s’apparentant à une sorte de Robin des Bois puisqu’il vole les nobles afin de redistribuer leurs richesses. Ce bandit au grand cœur finit cependant par être attrapé et la sentence est sans appel : il est condamné à être jeté dans la caverne millénaire du royaume, où il devra errer jusqu’à sa mort. La légende raconte que personne n’a jamais pu s’en échapper. Qu’à cela ne tienne ! Le voleur crie à qui veut bien l’entendre qu’il sera de retour (pour jouer un mauvais tour) et qu’il dérobera l’or de nul autre que le roi. C’est donc plus motivé que jamais qu’il entreprend son ascension dans cette fameuse grotte abandonnée.

Très facile à prendre en main, le gameplay de Daggerhood demande pour autant beaucoup de dextérité et de précision. En effet, la mécanique principale du jeu repose sur l’utilisation d’une dague à la portée limitée. Celle-ci permet au joueur de se téléporter à l’endroit où se trouve cette dernière s’il appuie de nouveau sur la touche dédiée, à savoir Y. Le héros peut évidemment sauter avec A ou B et effectuer non seulement des doubles sauts, mais aussi des sauts muraux. Ce sont ces seuls éléments qui orchestrent votre évolution dans les niveaux du soft. Cela peut paraître sommaire, mais le tout fonctionne si bien que le titre devient vite addictif. De plus, les développeurs ont eu la bonne idée de régulièrement ajouter des améliorations temporaires afin de faire varier votre progression dans la caverne, ce qui apporte des nouveautés pour ne pas lasser le joueur. On peut par exemple citer le marteau (utile pour détruire des blocs que vous ne pouvez pas briser avec votre dague), les bottes ailées (pour sauter plus haut), la plume (afin de flotter dans l’air), ou encore le bouclier (pour être intouchable).

On s’en doute, pour un jeu de plateformes, il faut mentionner le level design. Si le concept de base est simple et efficace, que donne-t-il une fois la manette en main ? Globalement, le titre est très cohérent. Les objectifs sont simples à identifier, puisqu’il s’agit de se rendre d’un point A à un point B dans le but de permettre au personnage de sortir de la zone et donc de la caverne. Pour les amateurs de scoring et ceux qui aiment remplir des objectifs, on peut préciser que le soft propose de collecter dans chaque niveau 1 fée (celle-ci disparaît généralement en moins de 10 secondes), 5 trésors (qui restent toujours en place) et jusqu’à 3 étoiles (obtenues en parcourant le niveau en un temps record). Néanmoins, pour en revenir à la cohérence, on ne peut pas en dire autant de la difficulté, car celle-ci peut subitement changer. La logique est donc moins apparente ici et c’est dommage, car on oscille sans arrêt entre niveaux très compliqués et d’autres beaucoup trop faciles en comparaison. Une réelle courbe de difficulté aurait été souhaitable de ce point de vue là, d’autant que cela aurait permis aux joueurs de sentir une vraie montée en puissance avec l’utilisation des power-ups. C’est d’autant plus dommage, car le jeu est truffé de pièges (piques, plateformes/blocs qui tombent, cannons, boules de feu…), d’ennemis (archers, zombies, chevaliers, crapauds…), et d’éléments de décor à utiliser à bon escient (boutons qui cèdent un passage, champignons qui servent de trampoline, vortex qui fonctionnent comme des téléporteurs…) qui font que cela aurait été facilement envisageable.

Le dernier point à aborder est celui des boss. Chaque vingtième niveau d’un monde y est dédié. Si le premier se distingue des autres et marque les esprits avec sa course-poursuite stressante et bien pensée, car reprenant les mécaniques de jeu, les autres sont un peu plus décevants, car il s’agira avant tout de triompher à coups de dague. Avec seulement 5 boss à son actif, Daggerhood aurait pu proposer plus de diversité afin de marquer le coup des paliers atteints.

Surfant sur le retour fracassant du retro gaming dans la scène vidéoludique, les développeurs ont décidé d’opter pour des graphismes pixélisés et une bande-son chiptune touchant à la fibre nostalgique de nombreux joueurs. Malheureusement, il n’y a pas grand chose à dire de ce côté-là, car force est de constater que s’il fallait retenir un défaut au jeu, ce serait très certainement sa direction artistique ! Pourtant, cela semblait bien parti. En effet, l’esthétique colle bien au gameplay et les divers éléments sont plaisants à l’œil. On identifie facilement les objets/ennemis à l’écran et le tout reste très lisible. Quant aux musiques, elles sont totalement entraînantes et correspondent à l’univers du jeu. Sauf que chacun des 5 mondes dispose de son thème, qu’il soit esthétique ou sonore, ce qui veut dire qu’on a l’impression de voir et écouter toujours la même chose… Pour un jeu qui bifurque aisément vers le die & retry, je vous laisse imaginer la frustration, notamment celle de devoir entendre inlassablement la même mélodie qui, au bout d’un moment, devient plus frustrante et énervante qu’autre chose ! Personnellement, j’ai fini par totalement couper le son tant cela devenait agaçant. Il faut aussi noter que face aux boss, si vous perdez une première fois, la musique (mais pas les bruitages) disparaît pour une raison inconnue.

Avec ses 5 mondes découpés en 20 niveaux chacun (dont celui du boss), la durée de Daggerhood n’est pas très élevée, mais reste acceptable. Pour les fans de scoring, vous pourrez ajouter quelques heures supplémentaires, car obtenir les 3 étoiles, les 5 objets et la fée de chaque zone est un réel défi qui demande une très bonne maîtrise des mécaniques du jeu. On comptera entre environ 5 et 10 heures, selon votre façon de jouer, pour boucler le soft.

Si l’on oublie sa direction artistique et que l’on se focalise sur son gameplay simple, efficace et évolutif, Daggerhood est un bon jeu avec une durée de vie décente. Les mécaniques sont très simples à comprendre, mais les maîtriser à la perfection demande beaucoup d’entraînement et des compétences telles que la dextérité ou la précision. Si vous n’êtes pas patient et que mourir très souvent vous énerve au plus haut point, vous voudrez peut-être passer votre tour, car le titre bascule volontiers vers le die & retry tant il peut s’avérer punitif par moment. Les fans de scoring trouveront ici leur bonheur, car le challenge est réellement au rendez-vous.

Test réalisé par LYNIX WITT sur une version offerte par l’éditeur
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