Test : EndZone – A World Apart

Test : Endzone - A World Apart

7.3

SCENARIO

7.0/10

GAMEPLAY

8.0/10

GRAPHISMES

7.5/10

BANDE-SON

6.0/10

CONTENU ET DUREE DE VIE

8.0/10

Les plus

  • Atmosphère réussie
  • Challenge relevé
  • Agréable à l’œil
  • Interface claire
  • Très complet

Les moins

  • Une micro gestion qui manque d’accessibilité
  • La bande son
  • Les scénarios pas utiles

Test : Endzone – A World Apart sur PS5

 

 

Genre : Stratégie
Langues : Allemand, Anglais

Sous-titres : Allemand, Anglais, Chinois – simplifié, Coréen, Espagnol, Français (France), Japonais, Russe
Développé par Gentlymad Studios
Édité par Assemble Entertainment
Sortie France : 19/05/2022
Prix : 49,99€ sur Ps Store, 49,99€ version boîte
Taille :5900,00 MB
Joueurs : 1
Age minimum : 12+

Site Web Officiel

SCENARIO

En décembre, à son annonce, Endzone – A world Apart, a émerveillé les amateurs de gestion et de city-builders. Son contexte, post-apo, se retrouve rarement dans les jeux du genre. Et les développeurs de Gently Mad comptent bien y remédier.

Le titre vous place dans un futur pas très reluisant : après l’explosion de plusieurs centrales nucléaires, le monde sombre dans le chaos. Ce cataclysme a vu seulement quelques survivants se cacher dans les souterrains de la fameuse “Endzone” pendant 150 ans. Ceux-ci sortent de leur abri dans le but de tenter de prospérer et reconstruire un havre de paix malgré un environnement hostile, pour assure la survie de l’espèce.

Une chose non aisée, faute aux radiations toujours présentes et aux conditions climatiques.

Le soft se positionne sur un volet gestion pointu avec une micro gestion au cœur de son expérience. Des tempêtes de sable meurtrières, des pilleurs menaçants, des périodes de sécheresse et la rareté des ressources. Réussir à construire votre communauté et la conserver s’avérera difficilement réalisable.

Le jeu propose en revanche, une poignée de scénarios avec des objectifs à contraintes et opte pour une philosophie bac à sable avec des configurations de parties paramétrables à l’envie. Ils brillent dans leur capacité à immerger le joueur dans cet univers

GAMEPLAY

Dans un premier temps, vous devrez choisir les quelques spécificités propres au jeu du genre : nombre de colons (villageois) de départ, taille de la carte, proximité de l’eau, qualité des outils. Tout ceci va faciliter, ou pas, le début de partie. Puis vous vous retrouverez au beau milieu de nulle part, avec une carcasse de bus servant d’hôtel de ville.

Il faudra commencer par approvisionner votre campement de fortune en nourriture, en eau et en bois par l’intermédiaire de culture et de pêche. Ceci pour subvenir aux besoins de vos citoyens, qui devront avoir, par l’intermédiaire d’un toit, suffisamment d’intimité pour pouvoir procréer. Car effectivement, la population du jeu vit, naît, grandit et meurt, et leur cycle de vie à un impact direct sur la main d’œuvre disponible.

Pour faire prospérer votre colonie, des outils plus que bienvenus seront à votre disposition. Après être subvenus aux besoins vitaux des habitants, vient le temps de la récolte des ressources principales. Ensuite ce bois et ces débris peuvent être transformés en équipement à l’aide de bâtiments. Il vous sera demandé de sélectionner manuellement le nombre d’employés pour chaque tache, permettant de gérer au mieux l’exploitation de ces ressources.

La gestion de l’eau est le point de plus important de la partie, mais ne sera jamais résolu. Si vous n’êtes pas préparé suffisamment, une seule saison de sécheresse peut anéantir deux tiers de vos colons.

La chronologie se compte en saison, chacune avec un cycle jour/nuit et des caractéristiques météo assez simple : pluie, pas de pluie, sécheresse. Si la météo est de toute évidence très importante, l’alternance jour/nuit l’est tout autant. Cela a une implication sur la productivité des bâtiments, moins productifs la nuit que le jour.

GRAPHISMES ET BANDE-SON

Tant dans la direction artistique que dans le synopsis, l’ambiance est proche de celle d’un Fallout. Les deux univers sont voisins et la comparaison est particulièrement flatteuse et pertinente.

Visuellement, Endzone reste néanmoins correct sans faire de merveilles. Le titre tourne bien et offre des graphismes, techniquement parlant, convenables. La direction artistique conserve quelques singularités mais demeure sommaire, comme les tempêtes de sable notamment impressionnantes.

A part un impact direct sur le gameplay, et la difficulté de gestion, les effets météos sont magnifiques à l’écran.

On passe de l’herbe humide et grasse, à des paysages désolés, sans une goutte d’eau pour étancher la soif de nos colons.

Ce ne sont pas les quelques doublages ici et là, ni même l’ambiance sonore en général qui apportent de la crédibilité. Les musiques agacent plus qu’elles ne réjouissent, je ne peux vous conseiller à ce propos de vous munir de votre plus belle playlist musicale.

CONTENU ET DUREE DE VIE

Le studio Gentlymad a intégré, pour rentrer tranquillement dans le bain, de nombreux tutoriels. Ces derniers, long et didactiques, permettent d’appréhender les différentes mécaniques.

Point de vue scénario, ceux-ci s’avèrent moins intéressants. Chacun propose un objectif à remplir en trois phases. L’un exigera de rendre votre colonie reluisante, l’autre imposera d’avoir un certain nombre d’habitants.

Des missions trop peu scénarisées pour les passionnés, mais claires pour les joueurs n’étant pas intéressé par le mode bac à sable. Il aurait été intéressant d’avoir des situations de départs différentes car les efforts d’adaptation sont relativement minimes.

Endzone est particulièrement complet, ce n’est pas le contenu qui manque. Cependant, une fois que vous maitriserez les rouages du jeu, après une bonne vingtaine d’heures, vous n’aurez pas spécialement d’intérêt à relancer la partie.

Par son principe, nous ne retrouvons pas vraiment ce sentiment de grande progression que l’on peut rechercher dans un jeu de gestion. Les bâtiments peines à se distinguer entre eux, il est d’ailleurs souvent nécessaire de passer par le menu construction pour choisir un type de bâtiment à mettre en surbrillance.

C’est assez regrettable, car le soft semble chercher systématiquement à vous mettre en position de carence, et ressemble trop à une course à la ressource. Il ne parvient pas à diversifier suffisamment son propos pour que le joueur ne se lasse pas.

L’arbre de recherche vous facilite l’expérience et donne bien un sentiment de progression, mais vous serez contraints trop souvent à des tâches insignifiantes alors que d’autres de plus grande envergure devraient vous occuper.

Cette approche se tient, mais ne rend pas le jeu aussi satisfaisant qu’on l’aurait aimé, sans le rendre désagréable non plus.

A world Apart ne s’arrête pas là et propose également, pour toujours rester occupé, une multitude de choses à faire. Le rythme du jeu est particulièrement lent, même accéléré au maximum dans les paramètres. L’ensemble peut être particulièrement long et les joueurs impatients se heurteront au rythme global du jeu.

Vous resterez cependant, passé les premières saisons, toujours engagé dans la partie et pourrez veiller au bonheur des citoyens, bien que le jeu ne pardonne rien, ou presque.

CONCLUSION

Pour les amateurs de gestion, Enzone est une excellente pioche. Il propose une mécanique bien huilée et agréable. Même s’il pèche par son côté bac à sable et sa dimension farming, il n’en reste pas moins un bon choix. Il souffle même un vent d’originalité grâce a son inspiration tirée de Fallout. Si le soft ne se démarque pas par sa direction artistique, son interface, ni ses scénarios, il réussit à sortir son épingle du jeu. Avec une formule qui fait ses preuves sans pour autant se renouveler, il contentera les dictateurs en herbe qui aimerait tenter une expérience dans un univers post apo.

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