Test : Etrian Odyssey Nexus sur Nintendo 3DS

Etrian Odyssey Nexus

Genre : RPG, Dungeon crawler
Langues : Japonais Sous-titres : Anglais
Développé par ATLUS
Édité par SEGA
Sortie France : 05/02/2019
Prix : 39,99€ sur l’eShop, 33,99€ version boîte ici
Taille : 6600 Blocs / 660 Mo
Joueurs : 1
Age minimum : 12+

Site Web Officiel

L’histoire débute dans le train qui vous emmène dans la cité volante de Maginia. Vous y croisez la Princesse Perséphone en personne. Cette dernière est à l’origine d’un décret autorisant l’exploration de l’ensemble de l’Archipel de Lemuria et de l’Arbre d’Yggdrasil le surplombant. De nombreuses guildes d’aventuriers s’y regroupent donc depuis quelque temps déjà dans le but de découvrir les secrets que renferment encore les nombreux labyrinthes inexplorés. Mais, surtout, la princesse cherche à vérifier la véracité de la légende parlant d’un fabuleux trésor caché quelque part…

La rencontre avec la Princesse Perséphone

Le joueur est également à la tête d’une petite guilde pour le moment méconnue. Après avoir fait ses preuves grâce à quelques quêtes proposées par les habitants, il est temps de se lancer dans le grand bain et, pourquoi pas, acquérir la notoriété que tous sont venu chercher. Mais, bien évidemment, nous ne sommes pas les seuls à espérer mettre la main sur le magot et, très vite, un pays voisin envoie ses représentants pour faire main basse dessus !

En tant que chef, votre premier travail sera de créer vos compagnons et membres de votre guilde. En effet, personne ne vous est imposé et libre à chacun de partir sur des configurations équilibrées… Ou pas. Lors de chaque exploration, ce seront cinq personnages maximum qui seront mis à contribution et positionnés sur deux lignes. À vous de voir si vous préférez mettre sur la ligne de front le Médecin ou alors à l’arrière, bien protégé derrière un Tank. Car les jobs proposés sont très nombreux. Il vous faudra faire un choix parmi pas moins de 19 classes différentes dont les classiques Tank, Médecins, Mages de guerre, Assassins et d’autres un peu plus spécifiques comme les Zodiac (des magiciens utilisant l’énergie des étoiles), les Highlanders (spécialistes du combat à la lance) ou même de simples Fermiers (très utiles pour l’exploration). Toutefois, pas d’inquiétudes à avoir, puisque vous pourrez accueillir jusqu’à 60 compagnons, ce qui est largement suffisant pour parer à toute éventualité.

Il est possible de customiser ses héros

La ville de Maginia sert de point de chute entre chaque sortie. Vous y trouverez les traditionnelles boutiques des RPG : la taverne, lieu de mille ragots, où des NPC se feront un plaisir de fournir de nombreuses quêtes secondaires ; l’auberge qui permet de sauvegarder ou stocker des objets ; une boutique pleine d’armes et armures ; la Maison des Guildes pour recruter de nouveau membres et enfin le QG de Perséphone où vous irez pour avancer dans l’histoire principale.

L’auberge où vous vous reposerez entre deux aventures

Etrian Odyssey Nexus est un RPG puisque chaque combat gagné signifie loot et expérience, mais c’est plus précisément un Dungeon Crawler. En effet, le joueur va parcourir les couloirs de nombreux labyrinthes. La particularité de ce type de jeu étant que l’on se trouve dans la peau de nos personnages sans jamais les voir. L’avancée se fait “case à case” et une jauge de rencontre se remplit à chaque déplacement. Elle image la probabilité d’une rencontre hostile. Elle est réinitialisée après avoir gagné un combat. Ce dernier se passe en tour par tour : tout le monde choisit son action et leur ordre de résolution est fixé par l’attribut vitesse de chaque protagoniste. Il est possible d’exécuter une attaque basique, de se mettre en posture de défense afin d’encaisser moins de dégâts, d’utiliser une compétence (magique ou non en fonction des classes) ou un objet et enfin de faire appel aux “Force Boost” et “Force Break“. La première se recharge en combattant et apporte un avantage pendant trois tours ; la seconde, elle, ne peut être déclenchée que pendant ce délai. C’est une super attaque, mais, si elle est utilisée, elle consume la jauge de “Force Boost” qui disparaît jusqu’à la prochaine visite en ville. Il faudra donc les utiliser au bon moment sous peine de se voir démuni contre un boss par exemple.

Deux gentils Koalas… Ou pas…

Pour l’aspect RPG, chaque victoire ou quête va donc apporter de l’expérience aux membres qui ont participé. Chaque passage de niveau voit une augmentation des différentes caractéristiques des héros ainsi que la possibilité d’attribuer un “point de compétence”. Ce dernier permet de customiser à loisir les compétences de son équipe en fonction de son style de jeu. Une fois suffisamment d’expérience acquise, il est même possible de choisir une seconde classe, augmentant ainsi considérablement l’éventail des possibilités stratégiques. Quant aux objets que laissent tomber les monstres, leur revente à la boutique permet d’avoir accès à de nouveaux item. La recette est simple mais diaboliquement efficace.

La réalisation de la carte devient vite une nécessité

Mais la saga Etrian Odyssey a une particularité très intéressante : elle nous permet de dessiner notre propre carte, comme de vrais aventuriers. Et oui, ici, l’écran tactile sert à garder la trace de nos explorations. Le joueur positionne le sol, les murs, les portes… Des dizaines de symboles sont mis à notre disposition afin que chacun puisse s’y retrouver sans être limité par le logiciel. Si dans beaucoup de jeux une telle option est totalement inutile, le jeu d’Atlus au contraire nous plonge au cœur de véritables labyrinthes particulièrement bien pensés. Et c’est là que pouvoir tout annoter en devient même compulsif. De plus, il n’est pas rare de devoir ressortir pour soigner son équipe ou ajuster les membres de l’expédition en fonction des rencontres. Mais si, par hasard, cette étape vous laisse de marbre, une option de cartographie automatique est activable : sols et murs seront ainsi mis par la console, mais il faudra tout de même user du stylet pour tout le reste…

Un soin tout particulier a toujours été apporté à la série pour la partie graphique et ce n’est pas ce dixième épisode qui inversera la tendance. On retrouve toujours sur la conception des personnages Yuji Himukai ainsi que Shin Nagasawa pour les monstres qui sont variés et hauts en couleur. Quant aux environnements, ils sont riches en détails avec de nombreuses variations de la luminosité afin de renforcer l’immersion et le cycle jour / nuit du titre. C’est une réussite à tous les points de vue et un plaisir pour nos rétines.

La cité volante de Maginia

Du côté de l’OST nous retrouvons également un habitué en la personne de Yuzo Koshiro. Ici aussi, la copie rendue est parfaite avec de nombreux thèmes originaux, mais également plusieurs provenant des épisodes précédents. Ils viennent renforcer l’action présente à l’écran et raviront les joueurs qui prendront le temps de les écouter. Les NPC bénéficient quant à eux d’une V.O. japonaise de qualité avec de nombreux doubleurs au casting et qui insufflent une personnalité bien à part pour chaque personnage.

Si le titre en Europe est Etrian Odyssey Nexus, au pays du soleil levant le jeu a été baptisé Etrian Odyssey X. Pourquoi cette différence ? Et bien, le X signifie “Dix” (pour le dixième épisode là bas) mais c’est également le diminutif de “Cross” dans la langue de Shakespeare. Car cet épisode est un savant mélange de tout ce qui s’est fait auparavant : les classes des personnages, les lieux, certains aspects de l’histoire, et même quelques donjons. Tout cela est habilement mélangé et resservi avec de nouveaux éléments pour le plus grand plaisir des habitués de la série. Ils se feront un malin plaisir de retrouver les références disséminées çà et là. Quant aux novices de la franchise, ils y trouveront un RPG plus exigeant que ce qui se fait habituellement dans nos contrées, mais tout aussi addictif. D’ailleurs, la difficulté est ajustable dans les paramètres ce qui pourra aider tous ceux qui ne sont pas tout de suite à l’aise avec le système de classes.

19 classes dont 1 inédite

Comptez une cinquantaine d’heures de jeu pour arriver jusqu’aux crédits de fin et le double si vous prenez le temps de faire les quêtes secondaires. Au moment où le test est écrit, il n’y a pas encore de DLC de disponibles, mais la version Japonaise a vu arriver plusieurs packs d’Artworks supplémentaires ainsi que la possibilité d’utiliser une illustration d’une autre classe lors de la customisation de son personnage. À voir si nous en bénéficieront dans les semaines qui viennent.

Etrian Odyssey Nexus est un jeu exigeant au premier abord. En effet, les novices risquent fort d’être un peu perdu par les codes de la série et l’aspect Dungeon Crawler. Mais une fois passé la première demie-heure et la mise en place de sa guilde, on ne peut que se laisser charmer par le jeu. Des graphismes enchanteurs de l’Archipel de Lemuria à l’ambiance sonore, il n’y a pas grand chose à reprocher au titre d’Atlus. Les plus fins tacticiens y trouveront également de quoi s’amuser tant la variété des classes proposées peut parfois permettre de trouver des synergies redoutables. Et si la réalisation de la carte ne vous passionne pas, la console peut vous suppléer légèrement, mais vous passeriez à côté d’un des aspects primordial du jeu, et du plaisir qui va avec.

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Test réalisé par Patbol1 sur une version offerte par l’éditeur
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