Test: For The King sur Nintendo Switch

For The King

Genre : Aventure, Jeu de plateau, RPG, Stratégie
Langues : Anglais, Allemand, Français, Espagnol, Italien, Portugais, Russe, Japonais, Chinois, Coréen
Développé par IronOak Games
Édité par Curve Digital
Sortie France : 09/05/2019 sur l’eShop, 24/05/2019 version boîte
Prix : 24,99€ sur l’eShop, 34,99€ version boîte
Taille : 818,94 Mo
Joueurs : 1-3
Age minimum : 12

Site Web Officiel

Le royaume de Fahrul  a sombré dans le chaos suite à l’assassinat du roi Bronner. Face aux menaces du chaos, la reine Rosomon fait appel aux citoyens pour trouver le responsable de la mort de son mari ainsi que les raisons pour lesquelles des malheurs s’abattent sur les terres.

Ce scénario principal vous fera voyager à travers terre et mer mais ne constitue pas la seule approche que vous aurez du titre. En effet, d’autres histoires aux objectifs variés viendront compléter l’expérience.

Imaginez un jeu de plateau dans lequel vous contrôlez trois personnages aux classes distinctes. Ajoutez des combats au tour par tour et instaurez de l’aléatoire dans toutes les actions du jeu. Le côté rogue-lite apportant une carte différente à chaque partie: vous obtenez For The King, un jeu de plateau sur console !

Suite à la sélection du scénario que vous désirez entreprendre, vous créez vos trois personnages. Les personnalisations sont sommaires avec quelques couleurs d’habits ou de cheveux ainsi que des tenues alternatives, mais rien de bien transcendant. Cependant, la classe représente un point important à ne pas prendre à la légère pour conserver un équilibre dans votre groupe.

Une fois ce premier choix réalisé, vous voilà sur le plateau de jeu, découpé en cases hexagonales. Chaque personnage se déplace à son tour suite à une sorte de lancer de dés qui détermine la distance qu’il pourra parcourir lors de cette manche. Lors des déplacements, des événements surviendront sans crier gare: apparition d’un ennemi sur votre chemin, interaction avec un mendiant, escale près d’un puit à l’eau douteuse, etc… Autant de rencontres imprévues qui vous seront bénéfiques ou l’inverse. Car en effet, la majorité de vos faits et gestes résultent d’un lancer de dés. Par exemple, dans un champ d’herbe, vous aurez 8% de chance de trouver un objet et 40% de vous faire empoisonner. À vous de choisir si vous préférez rester prudent ou si vous voulez tenter de défier Dame Chance. Si tout cet aléatoire donne du piment aux parties, il sera également votre pire ennemi.

En combat, chaque attaque est également le résultat du hasard. Même si vous avez une statistique de 80% pour toucher votre ennemi, le jeu a l‘air de voir ce score à la baisse et vous risquez de vous retrouver dans un sale pétrin. En-dehors de ça, les tours du combat sont indiqués par les portraits en haut d’écran montrant l’ordre d’action des combattants. Vous pourrez ainsi jongler avec certaines attaques pour repousser le tour ennemi, ou bien vous arranger pour mettre une cible hors d’état de nuire avant qu’elle n’ait le temps d’agir. Tout cela serait simple si de nombreuses altérations d’état ne venaient pas vous mener la vie dure.

Les ennemis en abuseront, certains étant bien plus handicapant que d’autres et sachant que les coûts en magasin grimpent tout au long de la partie, les objets finissent par être très précieux, d’où l’importance de la gestion de son inventaire et de ses priorités. Loin d’être tendres, les adversaires infligent des dégâts non négligeables et ce, même au niveau de difficulté le plus bas c’est pourquoi il faudra éviter d’engager un combat avec peu de vie au compteur.

De retour sur le terrain de jeu, vous verrez parfois apparaître des icônes sur la timeline en haut de l’écran. Certaines représentent le chaos qui, si il n’est pas anéanti assez tôt, gonflera la puissance des ennemis rencontrés sur votre chemin. L’autre icône possible, celle des fléaux, incarne un danger aux effets variables mais permanent tant que vous ne l’avez pas éradiqué. Typiquement, lors d’une des parties, le Roi des bandits, épargné au début, a provoqué une hausse de prix chez tous les marchands.

À plusieurs reprises, vous serez amenés à explorer des donjons, des séries de salle avec parfois plusieurs étages, dans lesquels vous enchaînez les combats sans possibilité de fuir mais avec de nombreuses récompenses à la clé si vous y survivez.

Vous l’aurez compris, For The King demande de l’organisation, de la gestion et loin de pouvoir prendre votre temps car les ennemis gagnent en puissance régulièrement, vous allez devoir optimiser vos actions pour survivre jusqu’au bout des aventures. Un message vous explique dès le lancement du jeu que vous ne réussirez pas dès le premier essai et il y a fort à parier que vous ne terminerez pas non plus lors du deuxième, compte-tenu de la difficulté soutenue du titre.

Le côté rogue-lite se retrouve dans les cartes générées aléatoirement, permettant des parties différentes, ainsi que dans un système de points de savoir que vous obtenez en jouant normalement. Ces derniers s’échangent dans le menu principal, dans la boutique du savoir et servent à débloquer de nouveaux événements aléatoires, bâtiments ou encore de nouvelles classes de personnage et accessoires de personnalisation. Grâce à ce magasin, même dans la défaite, vous aurez la sensation d’avoir combattu dans un but. On dégage finalement une certaine satisfaction à voir de nouveaux éléments étoffer nos parties.

Qui dit jeu de plateau, dit multijoueur. L’expérience s’avère particulièrement agréable et on se prend bien plus au jeu à plusieurs que seul à contrôler trois personnages. Et comme si cela ne suffisait pas, un mode online permet également de jouer avec des inconnus !

Côté négatif, on déplore une technique peu au point. Le mouvement du curseur sur la carte est doté d’une petite latence et des chutes de FPS sont communes (sans aller jusqu’à la saccade, heureusement). Pire, le jeu a crashé à maintes reprises lors des tests, que ce soit en nomade ou en docké. Heureusement, une sauvegarde automatique se déclenche après chaque tour, mais lorsqu’on pense aux longs temps de chargement avant de réussir à retourner une nouvelle fois dans une partie, on préférerait éviter ces désagréments. Du côté des mécaniques de jeu, la chance plane parfois sur nous et le rythme demeure globalement lent. Ne soyez pas pressés de finir vos scénarios car vous ne risquez pas de les boucler en une petite heure. Les menus sont peu ergonomiques et on ajoute à cela les textes globalement très petits, même sur grand écran, rendant la lecture assez compliquées.

Le design de For The King est singulier. Les plateaux de jeu sont variés, alternant différents environnements mais semblent surmontés d’un filtre violacé. Seulement, la lisibilité est loin d’être optimale, combinée au curseur qui a tendance à se perdre sur des couleurs trop claires, on a du mal à comprendre la distance qu’il est possible de parcourir, ou simplement de voir si il y a un obstacle ou non. Ces mêmes décors assez géométriques se retrouvent d’ailleurs bien plus détaillés et convaincant en combat avec un beau jeu d’ombre et de lumière.

Les designs des personnages par contre s’avèrent discutables, très peu vivants et anguleux, on accroche ou non à cette direction artistique. Les mélodies accompagnant les aventures donnent du cachet à l’expérience et instaurent parfaitement l’ambiance médiéval-fantastique, mais tournent rapidement en boucle et deviennent lassantes au bout de plusieurs heures de jeu.

Les différents scénarios offrent des modes de jeu aux objectifs différents. Chaque aventure possède ses règles, ses objets de départ. Par exemple, la Ruée vers l’or vous met en compétition contre les autres joueurs (en ligne ou en local) à celui ou celle qui aura le plus d’or. La Tournée des donjons se concentre davantage sur les donjons à explorer pour détruire des générateurs de chaos, et En pleine mer vous obligera à utiliser le bateau pour votre voyage.

Autant de parties différentes qui peuvent se répéter. Au bout du compte, si le concept vous plaît, le titre peut vous servir des dizaines d’heures, le temps de terminer les aventures et débloquer tout le contenu de la boutique du savoir.

Allier jeu de société à jeu vidéo, voilà le parti pris réussi de For The King qui offre une simulation satisfaisante sur console. Les sensations de jeu de rôle se retrouvent in-game, l’expérience prenant tout son sens à plusieurs. Relativement peu expliqué, un manuel d’aide est accessible à tout moment, comme un livret de règles pour bien comprendre les subtilités du titre. De part la variété des situations (donjons, quêtes annexes, rencontres impromptues), le côté rogue-lite qui rend chaque partie unique, For The King peut devenir un rendez-vous hebdomadaire, le temps de terminer une aventure dans son entièreté étant donné la relative lenteur de l’évolution et la difficulté globale. Cependant, on regrette les faiblesses techniques qui peuvent entacher la progression et on espère que de futurs patchs viendront régler ces crashs et autres soucis de latence. Imparfait, parfois frustrant et pourtant doté de qualités indéniables, For The King est un titre qui s’apprécie (à petite dose) seul, qui se déguste (plus longtemps) avec des amis et qui finalement offre un gameplay bienvenu sur la scène vidéoludique.

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Test réalisé par Nadium sur une version offerte par l’éditeur
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