Test : GODS Remastered sur Nintendo Switch

GODS Remastered

Genre : Plateformes, Action, Puzzle
Langues : Français, Anglais Sous-titres : Français, Anglais
Développé par BitMap Brothers
Édité par Robot Riot
Sortie France : 29/03/2019
Prix : 19,99€ sur l’eShop
Taille : 708,84 Mo
Joueurs : 1
Age minimum : 12+

Site Web Officiel

Les jeux remasterisés sont à la mode ces temps-ci. On ne les compte même plus ! L’arrivée de GODS Remastered devrait donc parler aux amateurs de retrogaming et nostalgiques des années 90. Sorti il y a 28 ans sur Amiga et Atari ST, il avait marqué les esprits par son gameplay ingénieux et ses graphismes travaillés. Après les versions Steam et Xbox (2018), le voilà qui fait peau neuve sur PS4 et Nintendo Switch pour le printemps 2019.

L’histoire ne change pas. Nous incarnons toujours un guerrier de la Grèce antique en quête d’immortalité. Envoyé par les dieux, il doit vaincre les quatre Grands Gardiens qui ont pris possession de leur ville ancestrale. Mais cela ne sera pas si facile. De nombreuses créatures bloquent le chemin et sont prêtes à tout pour empêcher notre combattant d’atteindre son objectif.

On retrouve les caractéristiques qui faisaient la force du jeu à sa sortie. Mêlant plateformer, action et puzzles, GODS fait évoluer son personnage herculéen dans un univers en 2D rempli de plateformes et de couloirs. Il y a douze niveaux à parcourir horizontalement ou verticalement, le but étant de trouver des clés qui permettent d’atteindre la porte de sortie. Pour se faire,  il faut explorer les palais et autres labyrinthes, vaincre des ennemis belliqueux (gargouilles, diablotins…), éviter les pièges et trouver des trésors en résolvant des énigmes.

Notre guerrier peut sauter, lancer des lames, monter aux échelles et se baisser. Il porte jusqu’à trois objets différents comme des clés ou des potions, et s’équipe de deux armes. Les haches et couteaux entrent dans la catégorie de l’arsenal principal, les boules de feu et autres pouvoirs spéciaux sont à classer dans les armes secondaires. Tout ce stuff est à utiliser à bon escient. En effet, il faut l’adapter en fonction des lieux et des ennemis.

Parlons de nos opposants ! Ces derniers ont une intelligence très développée et c’est ce qui fut, à l’époque, une petite révolution. Ils ont la capacité d’anticiper nos actions. Ils s’adaptent à nos mouvements et esquivent nos projectiles. Certains tentent de nous contourner, d’autres nous fuient sans se retourner ! Il faut donc analyser nos adversaires et comprendre leur façon de faire. Ce n’est pas toujours évident car en allant un peu trop vite, on peut perdre nos moyens et nous faire brutalement tuer.

Hormis les phases d’action, il faut aussi faire preuve d’observation. Trouver les clés n’est pas une mince affaire, la plupart étant cachées dans les recoins les plus inattendus. Les mécanismes à activer sont ingénieux et peuvent parfois se retourner contre nous. Une trappe qui s’ouvre sous nos pieds, des ennemis qui apparaissent, des murs qui changent de place, etc. Chacune de nos actions a ses conséquences.

Cela conduit à de nombreuses morts car oui, l’expérimentation est au rendez-vous ainsi que ce die and retry plébiscité par beaucoup d’entre nous. On mémorisera les moindres détails des niveaux, ainsi que l’ordre d’activation des leviers. La mort ne peut que nous faire progresser. N’est-ce donc pas le prix pour atteindre l’immortalité ?

Ce remaster garde l’expérience de jeu intacte. On retrouve les contrôles rigides, les mouvements hachés des adversaires, les sauts imprécis, et la difficulté toujours aussi élevée. Le gameplay n’a pas évolué d’un iota et certains auront peut-être du mal à se familiariser avec son manque de maniabilité.

Les nouveautés liées à ce remaster sont en réalité dans les graphismes. Il est en effet possible de jouer à deux versions de GODS. L’ancienne, avec ses pixels d’époque et ses couleurs criardes, et la 3D avec une refonte de la palette graphique et un nouveau niveau de détails. L’environnement antique n’est plus aussi plat, il devient vivant. Des effets de lumière apportent plus de profondeur. L’esthétique a été repensée sans toucher à l’identité des graphismes originaux. Le frame rate fait aussi un bon en avant sur cette version remastérisée. De 17 fps, on passe à 60 fps.

Un gros sacrifice a été fait côté bande-son. En effet, suite à des problèmes de droit d’auteur, les compositions de John Foxx n’ont pas pu être intégrées dans ce remaster. Ce sont donc des nouvelles musiques qui ont été créées pour l’occasion. On y perd toute la grandeur mythique de l’oeuvre de Foxx mais on conserve tout de même une certaine atmosphère, l’approche moderne en plus. Le travail effectué est tout à fait honorable !

Le mode histoire reste classique, cependant deux ajouts notables viennent apporter un peu de piment à cette aventure épique. Un mode speedrun fait son apparition et ravira sans aucun doute les amateurs de défis. Le die and retry étant le maître mot de ce jeu, tenter de battre un record de vitesse ne sera pas une mince affaire. Pour couronner le tout, il est possible d’affronter d’autres joueurs en ligne. La course au meilleur temps est donc lancée.

GODS n’est pas un jeu très long mais est exigeant dans son gameplay. Les moments d’observation et les morts subites font défiler les minutes, voire les heures. Mais une fois les mécaniques acquises, le tout peut aller assez vite. Il s’agit tout de même d’un “vieux” jeu qui n’avait, à l’époque, pas de sauvegarde. Mais rassurez-vous, il y a désormais des check-points et la possibilité d’enregistrer sa partie en cours.

Remastériser une oeuvre classique est toujours périlleux. Toutefois, les développeurs de Bitmap Brothers s’en sortent plutôt bien car GODS n’est aucunement dénaturé. Il conserve son gameplay et ses graphismes dans un mode 2D pixelisé et s’offre une nouvelle jeunesse dans un mode 3D modernisé. On regrettera, dans les deux cas, le manque de maniabilité des contrôles et la rigidité de notre personnage. L’absence de la BO originale fait aussi défaut. L’expérience reste tout de même agréable et saura attirer autant les retrogamers que les nostalgiques.

Test réalisé par Mataï sur une version offerte par l’éditeur
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