Test : Hyrule Warriors Definitive Edition sur Nintendo Switch

HYRULE WARRIORS : DEFINITIVE EDITION

Genre : Action, Aventure
Langues : Anglais, Français, Allemand, Italien, Espagnol
Développé par DKOEI TECMO EUROPE Ltd
Édité par NINTENDO
Sortie France : 18/05/2018
Prix : 59,99€ sur l’eShop, 44,49€ version boîte sur Amazon
Taille : 13834,91 MB

Site Web Officiel

Aaaaaah, The Legend of Zelda, Link, la plaine d’Hyrule… Comment ne pas aimer cet univers ? Mais soit, admettons que ce ne soit pas votre truc, restez quand même, car ça tombe bien, Hyrule Warriors propose un contenu qui n’est pas uniquement réservé aux fans de la licence.

Impa et Zelda
Scène introductive

Évidemment, si vous aimez la saga, comment serait-il possible que vous ne preniez pas plaisir à incarner vos personnages favoris et à les envoyer dégommer des monstres ? Mais le gameplay jubilatoire qui nous est proposé ici ne peut que satisfaire également les amateurs de fight dynamique mêlé à de la stratégie.

Bokoblin
Ennemis Hyrule Warriors

Dans la lignée des Dynasty Warriors, cet opus nous invite à détruire des hordes d’ennemis à grand renfort d’armes spectaculaires, de magie et de combos plus que réjouissants, tout en remplissant des missions et en réalisant des quêtes.

Hyrule Warriors n’est donc pas un simple Beat’em All, il a des caractéristiques communes avec les Hack ‘n’ slash, un style de RPG dont le gameplay est axé sur le combat contre un très grand nombre d’assaillants, permettant au joueur d’obtenir des points d’expérience et des objets améliorant son équipement ou ses compétences.

Ce n’est pas tout, les développeurs ont intégré une trame scénaristique dans le mode Légende. Vous débutez la partie aux commandes de Link, le beau gosse prodigieux de la saga Zelda (si, si, prodigieux, aucune discussion à ce sujet ne sera tolérée !). Comme toujours, il va s’opposer à l’incarnation du mal qui cherche à trucider tous les gentils et à envahir son monde.

Cette fois-ci, l’ennemi suprême est une donzelle nommée Cya, the Sorcière de son état, aussi méchante que sexy et qui est très, très en colère. Et très puissante. Et qui a des copains plutôt balèzes. Comme on dit chez moi, on n’est pas sorti des ronces… il va falloir à la fois foncer dans le tas et organiser stratégiquement les actions de vos alliés, afin d’éviter que les ennemis n’envahissent les différentes zones d’Hyrule et tuent tout ce qui bouge sur leur passage.

Cet exquis mélange classe Hyrule Warriors dans la catégorie des Musô, et pas un Musô de pacotille !

Pour ceux qui auraient déjà tranché du bokoblin dans la version d’origine sur Wii U, ou dans celle du portage sur 3DS, sachez que le gameplay est en tous points identiques. Les ajouts et les différences se situent dans le contenu : les extensions envoient du lourd. On en parle plus tard ?

Place à l’action !

Hey, toi le joueur qui lit ce test et kiffe The legend of Zelda, listen ! Sache que tu trouveras un peu de son âme dans Hyrule Warriors. Enfin, je ne t’apprends rien, le titre du jeu parle de lui-même. En plus des personnages jouables issus de la saga, on retrouve des mécaniques similaires : des zones cachées derrières des murs à faire péter, des coffres à ouvrir pour obtenir des trésors et tu trouveras aussi moult objets que tu reconnaîtras sans aucun doute. Les célébrissimes fées seront de la partie, des petites, des grandes, des mignonnes et des pulpeuses. Les Boss sont également largement inspirés de l’univers Zelda, que ce soit dans leur design ou dans la manière de les exterminer, cela ne pourra que te rappeler quelque chose.

Avant de commencer à combattre, il va être possible de choisir le niveau de difficulté “facile”, dans lequel les ennemis sont moins coriaces et opter pour des contrôles Dynasty Warriors ou Zelda (actions assignées à des boutons différents). Tous ces choix sont modifiables par la suite, notamment la difficulté qui existe en 3 niveaux : facile, normal et difficile. S’en suit une scène d’introduction visant à mettre le contexte en place et c’est parti !

Catapultés dans le vif du sujet, vous êtes guidés au fur et mesure par un tutoriel en temps réel vous indiquant le détail des commandes, ainsi que le fonctionnement de la carte et de ses différentes icônes.

Rien de plus efficace que d’apprendre sur le tas (d’ennemis). Nous commençons sans transition à tâter du monstre grâce aux trois boutons d’attaque disponibles. Le premier vous permet d’effectuer un coup simple, le deuxième une attaque puissante, avec bien sûr la possibilité de réaliser des combos aux résultats absolument délicieux. Le troisième bouton enclenche une attaque spéciale, disponible quand sa jauge sera remplie, soit grâce à chaque coup porté, soit en récupérant des fragments sur le terrain, notamment ceux contenus par les pots jaunes que vous allez trouver. Ce Coup Spécial est dévastateur et sera accompagné d’effets visuels qui en mettent plein les mirettes, pour notre plus grande satisfaction.

Vous disposez également d’une jauge de magie qui aura un triple effet. Une fois déclenchée (bouton R), vous serez plus rapide, moins vulnérable et vous pourrez infliger un “fauchage point faible” qui terrassera votre ennemi.

Les gâchettes ZR et ZL permettent respectivement d’utiliser les objets acquis (bombes, grappin, arc, sans limite de quantité) et de se protéger. A noter que ponctuellement, ces objets seront disponibles en version “super” pour un temps limité.

La gâchette L vous permettra de vous protéger des coups et un dernier bouton servira à esquiver les attaques des ennemis, bien pratique quand on se retrouve cerné ou plus encore face aux méga boss du jeu.

En bon Musô qui se respecte, Hyrule Warriors possède un fil rouge scénaristique qui s’intègre aux phases de fight. Nous allons chercher à approcher la méchante sorcière inaccessible afin de lui régler son compte, mais bien sûr, elle va nous mettre des bâtons dans les roues, enfin plutôt des monstres sur les talons. Nous voici donc au cœur du 2ème axe du Gameplay, qui consiste à remplir différentes missions qui viennent se greffer aux combats et qui nous mèneront au pugilat final. Il vous faudra nettoyer des zones à grand renfort de combos, sauver des alliés, reprendre possession des forts en éliminant le chef trop vilain du lieu, mais aussi réussir des quêtes. Un exemple avec des Missiles Teigneux (ça devrait parler aux connaisseurs) de taille conséquente, qu’il va falloir protéger durant leur trajet, afin d’éviter que la bande d’affreux à proximité ne les détruisent.

Nouveauté de cet opus, vous pouvez switcher d’un personnage à l’autre en cours de combat, en plus de pouvoir leur assigner une tâche. Bien pratique pour remplir les missions et quêtes, notamment celle des skultullas d’or, araignées apparaissant ponctuellement sur la carte et qui s’évaporent rapidement. Ce n’est pas tout, la possibilité de se téléporter d’un point à un autre va également très rapidement se débloquer, ajout très utile lorsqu’une vague de missions simultanées vient vous submerger.

Besoin de faire des emplettes ou d’améliorer vos armes ? Un petit tour au marché et c’est réglé ! Les rubis (la monnaie locale) et matériaux accumulés lors des combats vous permettront d’ajouter une dose de level-up, en plus de celui obtenu sur le champ de bataille. Dans cette Definitive Edition, les armes peuvent atteindre le niveau 4+ et se voir attribuer 2 éléments, contre un niveau 3 maximum et un seul élément sur Wii U.

Dans les niveaux, vous trouverez également les éternels pots à casser afin de récupérer de la vie, de la magie, des rubis, des trucs en iii donnant un coup de pouce appréciable.

Pour finir, nous allons faire un tour d’horizon du mode coopération. Lorsque vous vous trouvez dans le menu “choix du personnage”, il vous suffit d’appuyer sur le joystick gauche afin de pouvoir ajouter un 2ème joueur. Compte tenu de l’ampleur des tâches à réaliser, gérer le jeu à deux est intéressant, mais concrètement, l’expérience devient vite pénible. L’écran splitté horizontalement fait perdre trop de visibilité, d’autant plus que la richesse visuelle du jeu multipliée par 2 donne un effet assez confus. En mode nomade c’est juste injouable, tout est trop petit et trop chargé. A mon sens, la coop est à réserver pour de courtes sessions, sur téléviseur uniquement.

Cette version Switch est incontestablement plus plaisante que sur les précédentes plateformes, elle fait honneur au design global du jeu. Le rendu est franchement sympa, supérieur en nomade, mais qui reste très bon sur grand écran. Sans être exceptionnel au niveau des graphismes, ça reste un régal pour les yeux, grâce à une belle modélisation et un souci du détail concernant les personnages. Les couleurs sont éclatantes (non, ce n’est pas une pub pour de la lessive), ça fait du bien ! Même si la qualité des décors est un peu en retrait, on s’en contente sans problème.

Concernant les chutes de Framerates, elles sont restées anecdotiques en solo, un peu plus présentes en duo.

Au niveau sonore, il n’y a pas à dire, c’est bien du Zelda. En dehors de la musique commise d’office, tout est Zelda-iesque. Les sons et bruitages, connus des adeptes de la licence, seront de la partie,  les différents jingles sont du nectar pour vos oreilles. Vous pourrez même choisir l’OST qui va accompagner vos combats, parmi une liste majoritairement constituée de morceaux (dont de nombreux seront à débloquer) issus des opus de la série. Choisissez bien, car les niveaux pouvant être longs, une musique entêtante peut devenir insupportable.

Ce n’est pas encore cette fois que nous allons entendre la voix des personnages, en dehors de grognements ou onomatopées diverses, rien ne sortira de leurs bouches. Mais soit, on a l’habitude et comme tous les textes bénéficient d’une traduction française, ça ira tout de même.

La force de cette Definitive Edition réside dans la variété et la richesse des modes de jeu.

Le mode Légende est composé de 18 chapitres qui se débloquent au fur et à mesure, auxquels viennent s’ajouter des zones additionnelles non présentes dans la version d’origine sur Wii U, apportant un bonus à l’histoire. Petit clin d’œil au titre Breath Of The Wild, à la fin du 1er chapitre Link et Zelda vont obtenir une tenue chacun, tout droit venues de cet opus.

Le mode Aventure est incontournable tant il est riche et il s’avère également indispensable pour débloquer du contenu (tenues, armes… )

Il est composé de 9 maps, chacune d’entre elles correspondant à un univers différent inspiré des opus de la licence. Ces zones nécessiteront d’adapter vos armes, ou même orienteront le choix du personnage que vous allez jouer. Ces cartes se présentent sous forme de grilles comportant jusqu’à plus de 100 cases, chaque case étant un niveau dans lequel vous devez remplir des objectifs. Dans ce mode vous pouvez choisir n’importe lequel des 17 personnages disponibles au départ, les 12 autres étant déblocables dans certains niveaux.

Du plus classique au plus improbable, vous aurez donc le choix entre 29 personnages jouables : de Link à Zelda, en passant par la magnifique, merveilleuse et sensationnelle Midona sous sa véritable forme (ça se sent que je l’aime ?), mais aussi des personnages sur lesquels on n’aurait pas compté, telle que la douce Machaon, qui s’avère être une redoutable combattante. Vous pourrez même être dans la peau des méchants, qui seront pour l’occasion du côté des gentils, si ce n’est pas beau ça ? Chaque personnage ayant ses propres techniques de combat, ses armes, ses attaques, autant vous dire que c’est très varié et dense !

Quant à lui, le mode Libre permet de refaire les cartes du mode légende mais cette fois avec les personnages de votre choix parmi tous ceux disponibles (protagonistes de base + ceux débloqués).

Le mode Défis se décline en 3 variantes :

  • Défi standard : combats en série où vous devrez remporter plusieurs défis différents.
  • Bataille effrénée : liquidez un maximum de vilains en un temps imparti.
  • Eliminez 800 ennemis : comme son nom l’indique, tuez 800 ennemis avant la fin du chrono.

Le mode Défi de Boss nous invite à décimer… des Boss et leurs acolytes dans différents niveaux.

Pour finir, le mode Ganon nous permet d’incarner le plus grand moche de tous les temps dans une version titanesque de sa forme bestiale, type goret. Sa lenteur est proportionnelle à sa taille, mais il est diablement efficace !

Dernier ajout de cette Definitive Edition : le jardin des fées. Cette fonctionnalité nous vient de la version 3DS. Dans ce lieu calme et reposant s’ébattent des fées toutes mignonnes. Déblocables dans le mode Aventure, ces créatures timides se cacheront dans les pots des forts ennemis. Une fois débusquées, elles vous attendront dans ce jardin et vous pourrez les chouchouter comme il se doit : les habiller, les nourrir et les faire évoluer. Elles acquièrent différentes compétences féeriques qui vont être utiles au combat.

Pour conclure, parlons des amiibo ! Si leur utilisation est facultative, elle n’est pas pour autant dénuée d’intérêt. Limitée à 5 figurines par jour, elle vous permettra d’obtenir différents objets. Si votre amiibo représente un personnage jouable dans Hyrule Warriors, vous obtiendrez une arme pour lui. Pour les autres, ce sera soit des matériaux soit des rubis, de manière plus ou moins généreuse. A noter que si vous possédez plusieurs amiibo à l’effigie d’un même protagoniste, vous ne pourrez en utiliser qu’un. Par exemple, si vous avez différents amiibo de Link, un seul sera accepté chaque jour.

Ces 2 limitations rendent donc impossible toute tentative de spam, un espoir déçu pour ceux qui auraient songé à cumuler les bonus des amiibo, comme cela est possible dans Breath of the Wild…

En résumé, entre les contenus très denses de tous ces modes de jeu et les ajouts provenant des versions Wii U et 3DS, ce sont des heures de Musô par dizaines qui vous attendent !

Nous voici rendus au bout de ce long test, à l’image d’un contenu vaste et complet.

Pour commencer, j’aimerais rendre hommage à mon fils, qui a été mon partenaire dans les sessions en coopération et qui a souffert autant que moi de son peu de visibilité. Et je ne le remercierai jamais assez d’avoir aussi su m’aider à saisir des images pour illustrer ce test, car tout va vite, très vite dans Hyrule Warriors.

Ceci étant réglé, sachez que l’aventure Definitive Edition sera forcément riche, que vous soyez fan de la licence Zelda, ou pas.

Pourquoi ? Tout simplement pour son gameplay dense, son contenu tellement abondant que vous ne saurez plus où donner de la tête, tous ses défis, bref, on en a pour nos rubis.

C’est intense, vachement beau,  hyper dynamique, il ne faut clairement pas être mou du genou pour se frotter à ce titre.

Cependant, les habitués des autres jeux de la saga pourraient avoir une pointe de déception : un Musô, c’est répétitif, on passe l’essentiel de notre temps à découper des ennemis, on ne retrouve pas l’essence du Gameplay d’un Zelda. Il vaut mieux être prévenu.

Quoi qu’il en soit, des joueurs de tous horizons peuvent y trouver leur compte, il y a une histoire, du fight, de la stratégie, un mélange extatique qui ne se refuse pas. Malgré quelques points qui auraient mérité des modifications (pas de possibilité de jouer avec les 29 personnages dès le début, un mode coop plus abouti) même ceux qui connaissent le jeu sur Wii U ou 3DS peuvent se lancer dans cette version : les uns pour découvrir la richesse des contenus additionnels, les autres pour profiter du jeu sur grand écran.

A mes yeux, Hyrule Warriors Definitive Edition est un incontournable à posséder sur Switch, d’autant plus si vous le découvrez aujourd’hui.

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