Test : In Between sur Nintendo Switch

IN BETWEEN

Genre : Plateforme, Puzzle
Langue: Anglais
Sous-titres et menus: Français, Allemand, Italien, Espagnol, Coréen, Russe, Anglais
Développé par Gentlymad.
Édité par Headup Games
Sortie France : 07/08/2018
Prix : 11,99€ sur l’eShop
Taille : 836,76 Mo

Site Web Officiel

La vie et la mort sont des sujets sensibles qui sont difficiles à appréhender, surtout au travers d’un jeu vidéo. Pour autant, In Between est un très bel exemple d’écriture qui nous pousse à la réflexion.

L’histoire qui nous est contée est celle d’un homme dont nous ne connaissons pas le nom, atteint d’un cancer et qui va tout au long des niveaux se faire une rétrospection de sa propre vie sur les bons ou mauvais moments qu’il a pu passer avec sa famille. Le nom des chapitres fera par ailleurs référence aux très célèbres étapes du deuil, donc du déni à l’acceptation.

L’ambiance n’est donc pas des plus joyeuses mais on s’immerge petit à petit dans l’histoire qu’on a envie de suivre. Comme il n’y a aucune cinématique, les développeurs ont scindé la partie gameplay en deux, et nous sommes donc au contrôle du personnage lors des phases narratives, ce qui est un petit “plus” très sympathique et nous permet d’avancer à notre rythme tout en découvrant les décors eux aussi magnifiques.

3, c’est le nombre de commandes qu’il faudra retenir. En effet le jeu est une succession de puzzles à résoudre grâce au changement de gravité que l’on contrôle. En poussant le stick analogique gauche dans une direction, la gravité change et notre personnage va être propulsé dans cette direction, ce qui lui permet entre autre de courir sur les murs et plafonds, mais surtout de progresser, et ce à l’aide du stick analogique droit. Il ne reste donc qu’une seule commande et c’est le bouton A qui permet d’ouvrir la porte de fin de chaque niveau. Cela paraît donc très simple mais détrompez vous car le jeu regorge d’idées de gameplay intéressantes.

Le jeu est découpé en 5 chapitres (1 par étape du deuil) et une conclusion soit 61 niveaux, 12 par chapitres et 1 pour la conclusion. Le premier fait office de tutoriel et nous invite à nous familiariser avec les contrôles et les changements de gravité.

La suite est beaucoup plus intéressante puisque pour chacun des 4 chapitres suivants, ce sera une mécanique de gameplay différente.
Ainsi pour le second, une zone d’ombre venant de part et d’autre de l’écran s’approchera petit à petit du personnage s’il ne regarde pas dans sa direction.

Dans le chapitre 3, ce sera des orbes de “colère” qu’il faudra esquiver.

Le quatrième est de loin le plus intéressant car nous sommes au contrôle de notre personnage mais également de son reflet miroir de l’autre côté de l’écran. Il faut donc progresser de sorte à ce que chacun d’eux n’entre pas au contact de “piques” ou s’écrase sous un bloc.

Enfin, le chapitre 5 sera plus mesuré en terme d’innovation et nous devrons simplement rester dans les zones de lumières, qui peuvent parfois se déplacer.

Dans tous ces niveaux, certains éléments viendront perturber notre progression, comme des zones vertes où la gravité s’annule, ou encore des plaques de pression permettant de faire apparaître une caisse déplaçable et nécessaire pour aller au bout du level.

A ce propos, les niveaux plus difficiles disposent d’un checkpoint qui permettra tout de même de souffler un peu.

Difficile de juger les graphismes du titre car en effet, dans un premier lieu nous avons des tableaux au style peint à la main et aux animations cartoon magnifiques: ce sont les passages narratifs; et dans un second temps nous avons les niveaux eux mêmes qui bien malheureusement auront le même décor du début à la fin. Ce ne sera donc que le gameplay qui change. Heureusement tout de même, il y a parfois des souvenirs du personnage qui viennent se greffer au décor pour apporter une petite touche de couleur.

La musique, certes peu variée, est savamment composée et vient mettre en harmonie l’ensemble des éléments du jeu, mention spéciale pour celle du dernier chapitre qui rajoute une atmosphère triste, dramatique, mélancolique… Aucun adjectif n’est suffisant, et c’est ce que l’on cherche dans ce genre de storytelling.

Les 61 niveaux s’enchaînent très rapidement et il vous faudra tout au plus 4 ou 5 heures pour terminer entièrement le soft la première fois, sous couvert bien sûr de votre réussite aux énigmes proposées.

De plus, à partir du level 9 de chaque chapitre, nous avons le choix de poursuivre l’histoire ou bien de terminer tous les niveaux, en sachant que les 3 derniers seront évidemment plus ardus. C’est un point positif pour ceux qui veulent en premier lieu terminer l’histoire avant de revenir défier les passages difficiles.

On ne peut donc pas dire qu’il s’agit d’un jeu à la durée de vie colossale, et celle-ci est surtout due à la difficulté de certains moments puisqu’on retrouvera quelques fois des notions de die & retry. Les plus chevronnés termineront donc le jeu en moins d’1 heure, ce qui est relativement limite pour le tarif proposé.

In Between nous raconte une histoire poignante et le fait bien ! Parcourir les 61 niveaux est un challenge appréciable, pas insurmontable mais l’expérience en vaut le détour tant les idées proposées peuvent relever du génie.

Les graphismes et la bande son viennent appuyer la fatalité du sort dévolu au protagoniste bien qu’on puisse en regretter l’absence de diversité. Mais au fond, au delà d’un jeu, Gentlymad. nous raconte une histoire et met le gameplay au service de celle-ci. Le tout nous donne une expérience mémorable… à peine courte !

Test réalisé par James Rocket sur une version offerte par l’éditeur
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