Test : #KillAllZombies sur Nintendo Switch

#KILLALLZOMBIES

#KILLALLZOMBIES

Genre : Jeu de tir, Action

Langues : Anglais, Russe

Sous-titres : Pas de sous-titres
Développé par Beatshapers
Édité par Beatshapers
Sortie France : 24/01/2019
Prix : 19,99€ sur l’eShop
Taille : 654.31Mo
Joueurs : 1-2
Age minimum : 16

Site Web Officiel

KillAllZombies est un twin stick shooter s’inspirant largement du cultissime Dead Nation. Initialement sorti à la toute fin de l’année 2014 sur PS4 et Vita (puis sur Xbox One en août 2016), c’est finalement fin janvier 2019 que le titre arrive sur la console hybride de Nintendo.

Le synopsis de KillAllZombies tient en quelques mots : vous êtes lâchés dans une arène octogonale rapidement envahie par des hordes de zombies. A vous de survivre le plus longtemps possible avec les différents outils mis à votre disposition. Clair et concis à défaut d’être original.

Du côté des trois modes de jeu proposés, là aussi peu d’originalité:

  • Survival : le mode survie solo classique.

  • Vault Defence : vous devrez ici défendre l’invasion d’un abri des vagues de zombies voulant y pénétrer. Les dégâts infligés aux défenses de l’entrée étant répercutés sur votre propre santé. Si les défenses cèdent, vous mourrez.

  • Cooperative : le mode multi local. Identique au mode survival à ceci prêt que les décisions devront se prendre à deux pour coordonner vos efforts.

Une chose est sûre, pour survivre dans Killallzombies, il va falloir courir, slalomer et viser juste. Alors on enfile ses baskets, on charge la sulfateuse et en route pour l’apocalypse.

 

Dans la plus pure tradition des twin stick shooter, KillAllZombies propose un gameplay aisé à prendre en main : stick gauche pour les déplacements, stick droit pour viser et tirer. Les boutons A, B, X, Y serviront essentiellement lorsque vous aurez débloqué des bonus. La prise en main est très aisée, que l’on soit en mode nomade ou dock. Un bon point donc.

Passons rapidement sur les deux modes de jeu annexes qui sont proposés :

  • Vault Defence : honnêtement, la difficulté est ici extrêmement relevée, voire trop. Vous éloigner quelques secondes de l’abri pour aller chasser du zombie signifiera le plus souvent une mort aussi rapide qu’inéluctable. Vous tournerez donc le plus souvent en rond autour de l’abri, attendant qu’il devienne tout simplement impossible de repousser l’ennemi malgré l’aide de tourelles de tir automatiques qui apparaîtront au fur et à mesure.

  • Coopérative : gros bémol, on ne peut profiter de ce mode multi qu’en local. Vous devrez ici coordonner vos efforts et vous concerter sans cesse. Prenant de prime abord, ce mode perd cependant rapidement de son intérêt tant l’action peut devenir brouillonne et hachée si vous n’êtes pas parfaitement raccord avec votre coéquipier.

Concentrons nous donc sur ce qui constitue la substantifique moelle du titre : le mode survival. C’est en effet ici que KillAllZombies prend sa pleine mesure et révèle même une certaine finesse dans son gameplay.

Vous débuterez au centre de l’arène. Cette dernière elle-même décomposée en centaines de petites cases octogonales qui proposeront un large panel d’interactions. C’est ainsi que vous verrez régulièrement des murs se former devant vous, bloquant une horde de zombies ou, au contraire, vous obligeant à revoir votre itinéraire pour ne pas être instantanément dévoré. Seront également susceptibles d’apparaître : des bonus (arme, santé, armure …), des herses, des fûts radioactifs, des véhicules à faire exploser …

Le tout se fait de manière totalement aléatoire. Chaque partie sera donc différente des précédentes et une bonne part de votre score reposera sur la RNG ; sans que celle-ci ne soit pour autant frustrante dans la mesure où vous aurez – la plupart du temps – la possibilité de renverser une situation a priori désespérée.

Titre fortement orienté vers le scoring, le principe de progression de KillAllZombies est limpide : plus vous tuerez de zombies, plus vous monterez en niveau. À chaque nouveau level atteint, quatre bonus aléatoires et temporaires vous seront proposés ; sur une soixantaine disponibles.

Impossible de tous les lister ici mais sachez que ces bonus sont extrêmement variés et, pour certains, très originaux. Du Uzi au canon à plasma, en passant par la frappe aérienne ou une métamorphose en béhémoth vous permettant de tuer les zombies par simple contact. Vous aurez aussi parfois le 50/50 (Jean-Pierre, c’est toi?) : 50% de chances de vivre et de continuer la partie comme si de rien n’était ; 50% de chances de mourir instantanément et que la partie s’arrête là, en engrangeant un substantiel bonus de points en dédommagement. Bref, vous aurez tout le loisir d’expérimenter et d’adapter votre tactique pour maximiser votre score.

A noter que vous pouvez stocker vos bonus et en utiliser plusieurs d’affilée. Très utiles quand vous commencerez à arriver dans des niveaux élevés ou à être encerclé.

Autre élément de gameplay intéressant : ce qui peut tuer un zombie, peut tout aussi bien vous être fatal. Vous pensiez vous débarrasser de la vingtaine de zombies qui vous colle au train en faisant exploser ce camion ? Très bien, mais à bonne distance alors ; sous peine de mourir dans l’explosion. Un rond rouge se dessine sur le sol ? Vous n’aurez que trois à quatre secondes pour sortir de la zone avant de périr écrasé par tout un panel de choses littéralement tombées du ciel : camion, poids géant de 16 tonnes, statue de panda (oui oui, de panda) …

Néanmoins, KillAllZombies deviendra rapidement assez redondant dans son action et pourra parfois faire naître la lassitude à force d’évoluer dans la seule et unique arène disponible, face à des zombies de types très peu variés (certains plus gros et résistants, d’autres plus rapides, un mini boss tous les dix niveaux et … c’est à peu près tout).

L’IA elle-même marque un peu le pas et les zombies ne se mettront bien souvent à vous poursuivre que quand vous serez à proximité immédiate, créant ainsi une action en dent de scie. Il vous arrivera d’être littéralement seul et de devoir aller vous-même chercher l’ennemi ; pour finalement vous rendre compte que des dizaines de zombies sont agglutinés au même endroit et se mettront à vous courir après.

Dommage, car les possibilités d’interactions avec le décor, l’aléatoire et la variété des bonus sont extrêmement bien conçus. Si seulement le concept avait été poussé un peu plus loin avec plusieurs arènes et une IA plus poussée …

 

 

En ce qui concerne la bande-son, cette dernière est très orientée rock alternatif. La musique est rythmée et colle assez bien à l’action. Ne désirant pas spoil, vous découvrirez vous-même la musique choisie lors de certaines phases spéciales ; par exemple lorsque vous aurez opté pour la transformation en béhémoth.

Les bruitages, quant à eux, sont corrects, sans plus. On aurait apprécié des bruits d’armes à feu plus réalistes, des râles de zombies plus présents, des explosions plus percutantes … Peut mieux faire donc.

Graphiquement, point de fioritures. Si en mode nomade le résultat est plutôt satisfaisant, en mode dock les choses se corsent un peu. Les textures apparaissent dans toute leur simplicité, les zombies se révèlent reposer sur quatre modèles. En résumé, c’est propre mais cela manque clairement de détails.

A noter que, malgré un nombre important de sprites à l’écran, le jeu reste toujours fluide. Vous n’aurez donc jamais la désagréable surprise de mourir après un ralentissement.

 

La rejouabilité du titre dépendra, avant tout, de votre profil de joueur. Si vous recherchez un jeu racontant une histoire riche, vous n’avez pas frappé à la bonne porte et passerez rapidement à autre chose.

Pur jeu de scoring, KillAllZombies s’adresse avant tout aux hardcore, celles et ceux qui veulent repousser les limites de leur propre record et ne pesteront pas sur une RNG très présente à tous les niveaux.

Point de pattern à connaître par cœur ici, vous devrez prendre des décisions rapides et vous adapter en gardant en tête que même le décor donnera souvent l’impression de vouloir votre mort.

Si tel est votre cas, alors la durée de vie peut se chiffrer en dizaines d’heures. Il est cependant dommage que les trophées n’aient pas été portés sur la Switch. Nombre d’entre-eux proposaient de sacrés défis (par exemple survivre 60 minutes d’affilée, une gageure).

 

Si techniquement l’ensemble est convenable, on pestera rapidement face à un bestiaire relativement famélique et l’unique arène. Une plus grande variété d’environnements aurait considérablement augmenté l’intérêt du titre.

Alternant points forts et bémols, KillAllZombies est un bon twin stick shooter qui, à défaut d’être original, offre une expérience de jeu aisée de prime abord mais réellement relevée pour celles et ceux qui voudront maximiser leur score.

Proposé à 19,99€ (13,99€ jusqu’au 07 février 2019) sur l’Eshop, objectivement KillAllZombies peinera à pleinement justifier son prix aux yeux de tout le monde ; sauf à le prendre pour ce qu’il est : un très bon défouloir, brutal tout en étant assez tactique.

Sur ces quelques mots, votre serviteur retourne tuer du zombie !

Test réalisé par Nanette sur une version offerte par l’éditeur
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