Test : Kona sur Nintendo Switch

KONA le froid du grand nord

Genre : Aventure – Survival Horror

Langues : Français Sous-titres : Français
Développé par PARABOLE
Édité par RAVENSCOURT
Sortie France : 09/03/2018
Prix : 19,99€ sur l’eShop
Taille : 2,7 GO

Site Web Officiel

Nord du Canada en 1970, nous incarnons Carl, soldat reconverti en détective privé, qui mène une enquête pour le compte d’un riche propriétaire industriel. Au volant de son pick-up, il s’apprête à rencontrer son employeur, mais ce qui devait être une simple affaire de vandalisme à régler, va devenir une aventure solitaire dans une nature hostile et oppressante, dans laquelle Carl devra survivre et faire face à des événements inattendus. Si le scénario de départ est plutôt classique, l’orientation donnée au jeu va rapidement aller vers un mélange original entre recherche, résolution d’énigmes, survie et…surnaturel.

A peine le temps de prendre la manette en main, que notre protagoniste évite un chauffard et se retrouve planté dans le décor. Il va se réveiller à bord de  sa voiture, enlisée dans la neige. L’autre véhicule est accidenté un peu plus loin et vide… Cette aventure narrative (dédicace à la voix-off emprunte d’un léger et sympathique accent québécois) nous emmène alternativement à bord de notre Chevrolet et dans des villages vides d’âmes entourés par une nature glaciale nous mettant à rude épreuve, le tout avec pour fond scénaristique une touche de mystère et une pincée de paranormal, ce dernier subtilement amené.

Un des axes du gameplay consiste à la résolution d’énigmes visant à survivre et cheminer. Leur difficulté est savamment dosée afin de ne pas perdre le joueur dans une série de casse-tête à s’arracher les cheveux, qui lui donneraient envie de poser la manette : stratégie des développeurs afin de permettre à Kona de maintenir la fluidité de l’immersion ? Quoi qu’il en soit c’est efficace, l’atmosphère est maintenue, l’histoire garde la première place. La survie est un autre axe du jeu, il vaut mieux surveiller et restaurer les jauges de santé et de chaleur en utilisant les ressources découvertes, au risque de se voir sanctionné d’un game-over. Une barre nous indique le niveau de stress du personnage, qui influe sur sa précision et sa rapidité, quelques bouffées de cigarette l’aident à récupérer son calme. L’exploration a la part belle dans Kona, vos trouvailles s’avéreront bien pratiques pour assurer votre survie, il ne faut pas hésiter à profiter des allers et venues que le fil de l’histoire va vous amener à effectuer pour ne pas passer à côté d’objets ou de quêtes annexes proposées par la poignée de personnages que vous allez croiser. Pour ce faire, la voix-off nous guide plutôt efficacement dans notre exploration, sans être envahissante.

Kona propose une expérience de jeu innovante par son mélange des genres, son scénario, son intrigue bien ficelée et inattendue. Ceci étant posé, le plaisir de jeu est entaché par une maniabilité poussive lors de l’exploration et des phases d’action, ainsi que par une caméra qui donnerait la nausée à un pilote de chasse. Autre point gênant, le temps de chargement entre les zones est un peu long, l’image peut se figer, ce qui rompt l’immersion de manière agaçante. Quant à eux, le menu et l’accès aux objets sont fonctionnels et bien pensés. Détail original, la Chevrolet sert de refuge mais également de base de stockage des objets et ressources, une sorte d’oasis dans le désert.

Les textures parfois simples et manquant de détails peuvent donner un aspect légèrement cubique aux graphismes, qui restent cependant homogènes et suffisamment réalistes pour ne pas altérer l’expérience, en particulier pour les décors.

La musique d’ambiance est bien choisie, adaptée à l’atmosphère des différentes scènes, présente quand il le faut. Une réussite. Envie d’en savoir plus sur l’excellente musique présente dans Kona ? Le groupe Québecois CuréLabel est le créateur de la bande originale, je vous invite à les découvrir, ils valent le détour.

Vous explorez les différentes zones de fond en comble ? Vous aimez prendre votre temps ? Comptez environ 6 ou 7 heures de jeu. Si vous ne loupez rien d’essentiel en n’exploitant pas l’intégralité du contenu, je vous le conseille cependant afin de prolonger l’expérience dans cet univers et ainsi vous imprégner un maximum de cette atmosphère si particulière.

Si Kona n’est pas exempt de défauts, le scénario prend le dessus, nous emmène, nous porte, avec son ambiance unique, son histoire captivante et sa narration impeccable. Avec ce jeu issu d’un studio indépendant, le portage sur Switch est à la hauteur, il offre une qualité graphique et un confort de jeu légèrement supérieurs en version portable. Je ne peux que vous conseiller de ne pas passer à côté et de vivre l’expérience KONA.

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