Test : Mana Spark sur Nintendo Switch

MANA SPARK

Genre : Action, Aventure, Jeu de rôles, Jeu de tir
Langues : Anglais, Français, Portugais, Russe
Développé par BEHEMUTTKishimoto Studios
Édité par BEHEMUTT
Sortie France : 22/12/2018
Prix : 9,99€
Taille : 382 Mo
Joueurs : 1
Age minimum : 12 ans

Site Web Officiel

Un RPG en dungeon-crawling utilisant les joysticks dans la même veine que The Binding of Isaac et Enter the Gungeon, en voilà une bonne idée ! C’est le projet ambitieux du petit développeur indépendant BEHEMUTT, sortant sous le nom de Mana Spark. Dans ce monde lugubre, les humains sont faibles et les monstres utilisent une énergie, la mana, pour dominer les territoires, pillant les villages humains et les tuant sans distinction. Un beau jour, c’en est trop, et vous décidez de contre-attaquer pour le bien de la race humaine. Pour ce faire, vous allez établir un campement de rebelles et vous enfoncer profondément dans la tanière des monstres pour les anéantir et libérer les hommes de leurs chaînes.

L’histoire est ensuite un peu en retrait lorsque vous descendez les étages des donjons, vous débloquerez deux autres personnages et lirez quelques bribes de l’histoire, mais il est clair que le point majeur de ce jeu est son gameplay.

Dans votre quête pour vaincre tous les ennemis de l’humanité, vous incarnez un chasseur archer du nom d’Ellis, qui peut tirer des flèches en visant avec le joystick droit pour faire apparaître un réticule, et en tirant avec ZR. Le stick gauche est lui utilisé pour se déplacer, et comme tous les sticks shooters, il est un peu dur de maîtriser les contrôles au début. Enfin, le bouton ZL va permettre d’utiliser certains objets ou pouvoirs débloquables, et L de faire un dash pour accélérer un court instant. Le jeu se fait en vue du dessus, et vous progressez à travers les étages en exterminant tous les ennemis avant de descendre plus bas par le biais d’un escalier. Chaque étage est généré aléatoirement, tant dans l’apparition des monstres que dans l’ordre des salles, donc chaque partie va être un challenge différent. Mana Spark a été comparé à Dark Souls pour sa difficulté et pour l’utilisation d’un campement pour améliorer son personnage, mais la comparaison s’arrête ici. Il y a deux monnaies dans le jeu : tout d’abord les runes, qui sont remplies de mana, et qui peuvent être échangées dans votre camp pour des améliorations permanentes, de nouveaux talents, pour affaiblir les monstres, ou pour cuisiner de la nourriture donnant des bonus passifs, comme par exemple des vies en plus. C’est la ressource majeure du jeu, utilisée également pour rallier d’autres rebelles à votre cause dans votre campement.

En descendant toujours plus profondément dans les donjons, vous tomberez parfois dans une “salle étrange”, à partir de laquelle vous pourrez envoyer les runes à votre campement, et ainsi ne pas toutes les perdre quand vous mourrez inévitablement… Car dans ce jeu, attendez vous à mourir sans cesse, et le seul moyen d’améliorer un peu votre sort est de collecter ces runes pour vous rendre plus fort. L’autre monnaie du jeu est constituée des pièces d’or, qui peuvent s’échanger pour des améliorations temporaires depuis les salles étranges. Les items trouvables ou à améliorer sont ce qui va vous faire rejouer indéfiniment, car vous verrez que vous serez extrêmement faible au début, à tel point qu’il vous sera très difficile de passer les premiers niveaux, mais la promesse de l’amélioration de votre humain va vous faire persévérer !

La musique de Mana Spark s’accorde très bien avec l’aventure, des thèmes orchestraux viennent remplir ce monde sordide d’une nouvelle dose de tristesse, donnant à chaque instant un sentiment de danger et de désolation. Bien qu’il n’y ait pas beaucoup de musiques différentes, elles tournent assez bien plus vous descendez les étages, et les bruitages sont tout autant satisfaisants.

Visuellement, le jeu utilise un style très pixelisé, de plutôt bonne facture mais qui n’est clairement pas ce que l’on fait de mieux, avec un nombre de jeux colossal au pixel art maîtrisé à la perfection, celui-ci ne sort pas du lot. Les décors et les fonds sont bien dessinés, mais ils se répètent souvent, et le manque d’un bestiaire conséquent signifie que vous verrez peu de nouveaux sprites en avançant toujours plus profondément dans les donjons. Les effets et les sortilèges sont par contre très bien réalisés, tirer plusieurs flèches à la fois ou utiliser des bombes par exemple est un plaisir pour les yeux.

Mana Spark va vous faire jouer pendant de longues heures, tant que vous êtes patient ! Vous enchaînerez les morts pour espérer gagner quelques runes et faire mieux à la partie suivante. Si l’on rajoute la génération aléatoire des niveaux aux éléments d’amélioration tirés des RPG, ce jeu est très vite addictif et les contrôles sont solides une fois que vous les maîtrisez. Petit bémol, les temps de chargement à chaque fois que vous descendez d’un niveau sont très longs, et pour un jeu où l’on meurt beaucoup et où il faut sans cesse recommencer c’est tout de même dommage. À côté de cela, Mana Spark ose des idées assez créatives, comme par exemple le fait que certains ennemis travaillent ensemble pour essayer de vous éliminer, ainsi des Gobelins peuvent grimper sur des loups et foncer droit sur vous.

Si vous arrivez à vaincre le premier boss, vous pourrez débloquer un deuxième personnage, puis un autre un peu plus loin, chacun maniant soit une arbalète, soit une épée, ce qui vient diversifier le gameplay, et vous pourrez choisir celui que vous préférez entre chaque partie pour essayer d’arriver le plus loin possible.

Si vous êtes fan des dungeon-crawlers et que vous arrivez à bout de The Binding of Isaac aisément désormais, alors vous adorerez Mana Spark. Les combats sont complexes, les éléments de RPG en ce qui concerne les améliorations du personnage rendent l’aventure addictive malgré la frustration des morts très rapides au début. Ce jeu est indubitablement très complet, même si on regrettera le manque d’un bestiaire conséquent, et des temps de chargement trop longs. En dehors de cela, il ravira les fans du genre, et offre une belle courbe de progression pour ceux qui n’auraient jamais joué à un jeu de la sorte, la gestion de la puissance du personnage aidant.

Test réalisé par Natingle42 sur une version offerte par l’éditeur
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