Test : Masters Of Anima sur Nintendo Switch

MASTERS OF ANIMA

Genre : Aventure, Stratégie
Langues : Anglais Sous-titres : Français
Développé par PASSTECH GAMES
Édité par FOCUS HOME INTERACTIVE
Sortie France : 10/04/2018
Prix : 19,99€ sur l’eShop
Taille : 1046,48 MB

Site Web Officiel

Masters of Anima : un titre et un trailer bien alléchants ! Stratégie, RPG, magie, le trio qui titille la fibre gaming en nous.

C’est donc avec une pincée de curiosité et une bonne dose d’envie que j’ai lancé le jeu. Immédiatement, même si le fond de l’histoire reste relativement classique, le gameplay qui s’annonce met l’eau à la bouche. Cela présage de bonnes choses, de très bonnes choses.

Ana et Otto sont en couple. Elle est l’Animancienne suprême, entendez par là qu’elle manie l’Anima, une substance magique qui régit le monde. Lui est en apprentissage pour obtenir le titre de Maître, condition sine qua non pour prétendre épouser sa belle.

Alors que Otto passe les épreuves lui permettant de décrocher le statut tant convoité, le vilain de l’histoire entre en scène, un dénommé Zahr, sorcier maléfique ayant le même plan que la majorité des méchants de l’univers : dominer le monde en semant terreur et destruction. Pour ce faire, il se débarrasse d’Ana en la mor-scellant en 3 parties, chacune d’entre elles enfermée dans une prison d’âme.

C’est ainsi que Otto va devoir parcourir le monde de Spark, afin de retrouver les 3 morceaux d’âme de sa promise disséminés par le Mor-seigneur aux 3 coins de l’univers (normalement on dit 4, mais ça ne colle pas avec l’histoire). Sa maîtrise toute récente de l’Anima va lui permettre de créer des gardiens, êtres conçus pour l’aider dans sa quête et accessoirement en profiter pour débarrasser le monde du grand Moche, ainsi que des golems divers et variés qui vont se dresser sur son chemin.

Votre réussite repose sur votre capacité à gérer votre armée. Vous aurez besoin de récolter des orbes d’Anima en fouillant les environs, afin de remplir votre stock et ainsi pouvoir invoquer les 5 types de gardiens, qui seront disponibles au fil de votre avancement. Ces êtres vont apparaître par groupe de 4, chaque groupe vous coûtera 1 orbe d’Anima. Au départ, vous ne pourrez invoquer que quelques gardiens, leur nombre augmentera grâce aux runes de pouvoir que vous allez récupérer, en vous permettant de stocker de plus en plus d’orbes.

La mécanique complexe du gameplay passe par les multiples commandes. Un appui simple sur un bouton ou une combinaison permettent d’obtenir différents effets. C’est ainsi que vous pourrez envoyer un gardien unique ou un groupe à un endroit précis, les rapatrier vers vous, leur demander d’attaquer une cible, les renvoyer à l’état d’orbes d’Anima ou encore utiliser la capacité “cri de guerre” qui aura un effet différent en fonction du type de gardien utilisé.

Passer d’un groupe à un autre, alterner entre les différents modèles de soldats afin de profiter de leur capacités propres, tout en réalisant les bonnes manœuvres demande une bonne dose de stratégie et une excellente coordination. Il faut vraiment réfléchir vite et bien dans Masters of Anima. Tout d’abord car le placement ou au contraire le retrait de vos troupes va devoir être calculé rapidement, sous peine de regarder, impuissant, vos unités se faire écrabouiller et retourner à l’état d’orbe, avec pour conséquence collatérale un stock d’Anima qui se vide dangereusement. Ensuite parce que les golems à démolir disposent d’une jauge qui, une fois vide, les rend dingues de rage : ils multiplient les attaques physiques et magiques jusqu’à nous laminer proprement, sans que nous puissions réagir.

Pour remporter vos combats, il vaut mieux être vif et avoir des mains à la fois souples et vigoureuses, sinon la défaite nous attend, avec en supplément une surchauffe cérébrale et des crampes aux doigts.

Après la partie fight du gameplay, passons à celle de l’exploration et à l’aspect RPG du jeu.

Les gardiens ne sont pas utiles qu’au combat, ils vont également pouvoir vous aider à passer des obstacles, déplacer des blocs ou statues afin d’avancer, récupérer des objets faisant grimper votre XP ou votre capacité de stockage d’orbes, résoudre des énigmes qui vont évoluer avec le nombre de type de gardiens disponibles. De la même manière, vous croisez des stèles qui restaurent votre vie ou vous offrent des points d’expérience. Il y a également des cristaux de corruption à éliminer et ce sont les gardiens qui s’y colleront, car contrairement au personnage d’Otto, ils sont insensibles à cette substance maléfique et peuvent donc l’approcher.

Le jeu offre également un système de compétences à attribuer aux différents protagonistes. Chaque niveau d’XP atteint débloque 1 point par type de personnage disponible : Otto dans un 1er temps et les 5 catégories de gardiens au fil de leur arrivée dans l’histoire.

Pour résumer, nous voici face à un gameplay exigeant et vaste.

Le design anguleux n’en reste pas moins plaisant, les décors et paysages sont agréables à l’oeil et les couleurs de toute beauté, la direction artistique a bien fait le job. Le personnage d’Otto manque un peu de charisme visuel, tandis que les gardiens et golems sont plus intéressants. Le mega vilain quant à lui est à l’opposé d’Otto : il a en impose et a une bonne tête de méchant.

Point fort de Masters of Anima : ses musiques. Malgré un manque de variété, cette sonorité celtique parfaitement adaptée à l’univers proposé est un régal auditif, à aucun moment lassant, bravo ! Rien à redire sur les sons qui sont impeccables. Une petite surprise qui fait sourire avec l’arrivée des sentinelles, les gardiens archers du jeu qui, de part leurs mouvements et le petit bruit qu’ils émettent, font penser à une armée de Pikmin.

L’audio est en anglais et tout est sous-titré en bon français, c’est l’avantage d’avoir un jeu développé par un studio français, dédicace à Passtech games.

Le jeu est composé de niveaux qui vont être disponibles au fil de votre avancement, durant lesquels vous allez alterner des phases d’exploration et des phases de combat en zone fermée. Chaque victoire sera sanctionnée par un rang, déterminé selon 3 critères : le nombre de gardiens détruits, les dégâts encaissés par Otto, le temps réalisé. Vous aurez la possibilité de recommencer afin d’améliorer vos scores.

Au fur et mesure, ce sera en tout 5 catégories de gardiens qui viendront agrémenter votre armée : les protecteurs ayant pour fonction principale la défense, les sentinelles qui attaquent à distance grâce à leurs arcs, les catalyses qui piquent l’Anima des ennemis, les commandeurs qui augmentent la portée du cri de guerre (capacité spéciale aux différents effets) et enfin les invocateurs, qui vont vous octroyer des petits gardiens supplémentaires bien utiles lors des combats.

Les vilains du jeu seront exclusivement des golems de formes et de tailles variables, mais ce manque de diversité est partiellement compensé par la quantité de stratégies à adopter pour les vaincre. Pour trouver la bonne manière de faire, cela peut prendre du temps, la fourchette est large : une douzaine à une vingtaine d’heures seront nécessaires pour expérimenter la totalité du contenu.

Comme espéré lorsque j’ai allumé ma Switch pour débuter une partie de Masters of Anima, les promesses sont tenues : un gameplay ambitieux pour un jeu de qualité.

Et ouch, ça pique, un bon temps d’adaptation est nécessaire avant de manier avec dextérité toutes les commandes et ainsi cesser de se faire laminer avec une facilité déconcertante.

En attendant le patch à venir qui proposera 3 niveaux de difficulté, l’exigence imposée peut être franchement décourageante, il faut avoir la niak pour y revenir, ou être un peu maso…mais ça en vaut vraiment la peine.

L’ambiance visuelle et sonore, la richesse du gameplay et cette satisfaction indescriptible ressentie quand, enfin, le combat est remporté, font de Masters of Anima un excellent jeu dont vous vous délecterez sans conteste.

A réserver aux joueurs aguerris… ou avertis !

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