Test : Monster Hunter Rise sur Nintendo Switch

Test : Monster Hunter Rise sur Nintendo Switch

Genre : Aventure, RPG
Langues : Multilingue
Développé & Édité par CAPCOM
Sortie France : 26/03/2021
Prix : 59,99€ sur l’eShop, 44,49€ version boîte 
Taille : 7320 MB
Joueurs : 1-4
Age minimum : 12+

Site Web Officiel

La licence Monster Hunter s’est faite connaître dès 2004 sur Playstation 2, avant d’être popularisée grâce au format portable sur PSP et Nintendo 3DS. Le géant CAPCOM a en effet réussi à apporter un vent de fraicheur en développant des jeux situés entre aventure, hack ‘n slash et coopération. Chaque sortie d’un épisode de Monster Hunter est un véritable événement, en témoigne l’arrivée en 2018 de Monster Hunter World.

Un véritable succès! Trois ans plus tard, l’équipe d’Osaka remet le couvert avec Monster Hunter Rise, un opus qui voit les choses en grand, en exclusivité (pour le moment) sur Nintendo Switch.

Pour ce nouveau volet, CAPCOM ne s’embarrasse pas d’un scénario compliqué. L’aventure se passe dans une région reculée rappelant le Japon. Cinquante ans plus tôt, la population du village Kamura a failli se faire décimer par une horde de monstres sortis de nulle part. Ce cataclysme nommé “Calamité” est supposé se reproduire un jour et les habitants se préparent donc à une nouvelle vague. Notre personnage, un chasseur fraichement recruté, se porte volontaire pour protéger le village si la Calamité est de retour.

Le jeu démarre en mode personnalisation. Nous créons notre chasseur (ou chasseuse) de la tête aux pieds avec un outil assez riche. En effet, de nombreuses options sont disponibles. Une fois le héros choisi, c’est au tour de nos Pilepoils d’être customisés. Ces compagnons tous de poils vêtus partent avec nous lors des nombreuses missions. Il s’agit d’un Chumsky (un chien) et d’un Palico (un chat). Là aussi, la personnalisation est assez complète, avec la possibilité de choisir une classe pour le Palico (soigneur, par exemple). Ils ont des compétences actives et passives bien utiles en combat.

Une fois le trio formé, nous visitons le village Kamura. On sent que les développeurs ont voulu créer un endroit simple d’accès et optimisé. Les différents lieux importants ne sont pas très éloignés les uns des autres et sont reconnaissables en un coup d’œil. Forge, panneau des quêtes, site d’entraînement, boutique de marchandises…tout est accessible en quelques secondes. Et même en voyage rapide!

Très vite, nous avons accès à un large panel de quêtes. Les quêtes de tutoriel ne sont pas à prendre à la légère car la prise en main de Monster Hunter Rise s’avère délicate pour les néophytes. En effet, l’interface est assez chargée en informations. Tous les boutons sont mis à contribution, et certaines combinaisons doivent être effectuées pour avoir accès à d’autres sous-menus. Il faut donc un certain temps d’adaptation pour comprendre toute la complexité du jeu.

Les quêtes de village sont relativement simples. Il s’agit de missions rapides en solo dans lesquelles il faut éliminer un certain nombre de petits monstres ou récolter des insectes ou des plantes. Après le tutoriel, c’est un excellent moyen de se faire la main et de récupérer le maximum de collectibles (minerais, os, fourrures, etc) pour améliorer ses armures mais aussi ses armes. Monster Hunter Rise nous en propose 14, chacune ayant un style de combat qui lui est propre. Entre dégâts et rapidité, il faut faire un choix. Mais pas de panique, il est possible de changer son armement avant chaque mission.

Dans le Grand-Camp, les quêtes novices et expertes sont sans aucun doute les plus intéressantes. Réalisables en solo ou jusqu’à 4 joueurs en multi, elles proposent un challenge sans pareil, puisqu’il est ici question de chasse aux grands monstres. Qui dit grands monstres dit difficulté, et effectivement les créatures rencontrées sont généralement coriaces. D’autant plus qu’une carte rassemble jusqu’à 4 prédateurs, qui peuvent se retrouver et …s’affronter!

Des combats dantesques nous attendent donc, et les faire à plusieurs est un réel plus. D’une part, parce que les quêtes du Grand-Camp sont souvent très ardues et les réaliser seul nécessite soit d’avoir un très bon équipement, soit du temps. D’autre part, parce qu’il n’y a rien de mieux que la coopération pour arriver à ses fins, surtout qu’un chat est disponible pour éventuellement remercier ses amis du monde entier. Dommage toutefois que ce chat soit très sommaire, avec des phrases toutes faites manquant un peu de personnalité. Un système vocal aurait été très sympa pour communiquer en direct avec ses compagnons en multi, et élaborer des stratégies.

Les chasses sont donc de grandes épopées, avec 34 grands monstres dont 11 nouveaux. Nous pouvons soit les tuer, soit les capturer, à l’aide d’un équipement adéquat (pièges, filets, etc). Chaque bête a ses propres mouvements et ses patterns, ainsi que ses forces et faiblesses. L’analyse est donc au rendez-vous pour déterminer le meilleur moyen de contre-attaquer. Et lorsque deux créatures s’affrontent, il est possible de chevaucher la plus faible et frapper la plus forte avec des attaques légères ou résistantes, puis une forme de coup de grâce. La prise en main n’est pas très maniable, mais l’idée est sympathique!

Monster Hunter Rise nous propose des environnements aussi vastes que variées. Les cartes visitées mettent en lumière des lieux extrêmes où le danger est omniprésent. Forêt inondée, plaines de sable, archipel de glace ou temple oublié, voici des régions mystérieuses avec une faune et une flore atypiques. Non seulement l’exploration est de mise, mais aussi les séances de farm pour récupérer des éléments que nous n’avons pas encore, ou qui nous manquent pour créer un nouvel équipement.

Le level-design est plutôt bien pensé, avec des territoires qui s’étendent à la fois à l’horizontal mais aussi à la vertical. Les hauteurs sont à exploiter, avec des vallées, des petits monts et même de vieilles bâtisses abandonnées. Cette verticalité est mise en valeur grâce au Filoptère, une forme de grappin en fil de soie qui nous propulse dans n’importe quelle direction grâce à une combinaison de boutons. Nous pouvons même grimper aux murs ou nous balancer dans les airs. Chasses et explorations riment désormais avec liberté de mouvement.

Côté technique, le jeu tourne vraiment très bien. Les chutes de framerate sont loin d’être fréquentes, les graphismes sont d’une rare beauté et on a très peu d’aliasing. Les effets d’ombre et de lumière sont au top. Quelques textures, parfois, manquent de détails. Mais dans l’ensemble, ce Monster Hunter Rise flatte la rétine !

La bande-son reflète bien les environnements. Mélodies japonisantes dans le village Kamura, grandiloquence lors des chasses avec les grands monstres et bruits de la nature lors des phases d’exploration. On aurait toutefois aimé plus de diversité dans les thèmes, car ce sont les mêmes qui reviennent régulièrement.

L’histoire principale est relativement courte. On sent que l’emphase n’est pas vraiment mise sur le scénario puisqu’il y a peu de cinématiques ou de dialogues faisant progresser la trame.

Les quêtes de Calamité, dites urgentes, ne le sont pas tant que ça puisqu’il est possible de continuer les quêtes de village en parallèle, par exemple. Du coup, on s’attache peu à cette partie, qui se boucle en une petite trentaine d’heures.

Mais un Monster Hunter ne se limite pas à sa trame principale. Tout se joue aussi sur la collection : armures et armes à débloquer, encyclopédie à compléter, exploration et farm, et aussi grosses sessions de chasse. Bref, c’est plutôt vers une centaine d’heures qu’il faut se tourner car tout réaliser à 100% demande une certaine implication.

Monster Hunter Rise n’est pas révolutionnaire. Il peut même se montrer redondant dans son approche, avec des quêtes qui se ressemblent et un scénario quasi existant. Mais la richesse de son gameplay, la verticalité des cartes, et l’ajout de quelques petites nouveautés, comme le Filoptère, rendent cet épisode très agréable. L’exploration, la découverte de la faune et de la flore locale, et les combats contre les grands monstres sont tous aussi excitants. Même s’il est difficile à prendre en main, Monster Hunter Rise s’apprécie avec le temps, avec des parties multi-joueurs qui apportent un peu de piment. Un très bon opus !

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