Test : My Brother Rabbit sur Nintendo Switch

My Brother Rabbit

Genre : Aventure, réflexion
Langues : Anglais, espagnol, français, allemand, italien, portugais, russe
Développé par Artifex Mundi
Édité par Artifex Mundi
Sortie France : 21/09/2018
Prix : 14,99€ sur l’eShop
Taille : 1 Go

Site Web Officiel

Dans le jardin, un frère et une sœur, tenant précieusement son doudou, jouent dans la joie et la bonne humeur, pendant que leurs parents s’occupent du potager. Une scène de bonheur familiale, simple, mais qui ne durera malheureusement pas.

Le frère, la sœur, et le lapin en peluche

Car la petite fille tombe gravement malade, et l’hôpital cède la place au jardin. Heureusement, cette petite fille peut compter sur le soutien de son frère, qui va imaginer une histoire afin de la distraire et lui redonner le sourire. Celle de son doudou, un lapin en peluche adorable comme tout, mais qui va lui aussi être confronté à la maladie, son amie fleur tombant malade.

La fleur, malade, au grand désespoir du lapin

Et c’est comme ça que commence une quête, où “mon frère lapin” lutte contre la maladie, dans un monde imaginaire et dans la réalité.

My Brother Rabbit est un jeu qui, plus que de la réflexion, demandera un très bon sens de l’observation. La majeure partie du gameplay se base sur le principe, simple et efficace, du « cherche et trouve », grand classique des livres-jeux. Ainsi, il faudra récupérer tout un tas d’éléments, plus ou moins nombreux, pour activer des mécanismes et débloquer la suite du périple. Par exemple, afin de refroidir un radiateur et pouvoir passer, il faudra retrouver des glaces, ou pour débloquer une plate-forme coincée récupérer des ballons pour la soulever.

Un décor enchanteur, et des objets à récupérer

Le jeu indique clairement quel type d’élément doit être trouvé et en quelle quantité, une fois que l’on a cliqué une première fois sur le mécanisme à activer. Ce dernier est lui-même signalé par  une espèce de petit ruban-papillon brillant et une icône en haut à droite s’affiche, se colorant si on peut trouver notre bonheur dans le tableau en cours, ou restant grisé dans le cas contraire, ce qui est appréciable tant les éléments sont parfois très bien cachés.

Il n’est malheureusement pas possible de jouer au tactile, mais la prise en main reste très bonne à la manette. On déplace le curseur avec le joystick gauche pour aller rapidement, droit si on veut être plus précis, on valide avec A et on se déplace de tableau en tableau avec les touches directionnelles ou en appuyant et maintenant A, après avoir cliqué sur les flèches indiquant un changement de zone. Pas de switch intempestif de tableau donc, ce qui est très appréciable.

Une énigme

Outre ces recherches, le jeu proposera des énigmes à l’issue de la récolte de certains éléments. Elles sont très variées, dignes d’un Professeur Layton, pas forcément évidentes, mais permettent de diversifier le gameplay, autrement très répétitif. À noter que tout le jeu est muet, il n’y a pas de ligne de texte. L’explication des énigmes se passe par des dessins, que le joueur doit interpréter et c’est très clair, on comprend facilement quel est le but à atteindre.

Le monde raconté par My Brother Rabbit est sublime, tout simplement. Chaque décor est très coloré, détaillé, avec un beau travail sur les lumières, parfois animé, et aurait parfaitement sa place dans l’œuvre de Lewis Caroll et le Pays des Merveilles. Insecte qui fait griller des saucisses sur un radiateur, maison-limace ou caméra de cinéma-flamant rose ne sont qu’une petite partie des éléments étranges croisés au cours du voyage. C’est un pur régal que de passer d’une zone à une autre, observer les détails, comme on le ferait d’un tableau réel.

Quant à l’histoire de la petite fille, elle est racontée par de très belles cinématiques, qui se dessinent devant le joueur.

Les cinématiques, crayonnées

Tout est muet dans cette histoire, il n’y a pas de paroles, pas de texte. Mais l’ambiance sonore est là, les bruitages sont excellents. Et surtout, on est accompagnés par la musique d’Arkadiusz Reikowski, de qualité, collant parfaitement à l’ambiance mélancolique, triste, n’hésitant pas à s’interrompre par moments pour ne laisser que les bruitages.

Les décors chatoyants et colorés ne doivent pas faire oublier qu’une vie est en jeu, dans la réalité et dans ce monde imaginaire.

Notre lapin en peluche devra visiter cinq mondes afin de sauver son amie, ce qui sera assez court. Suivant le temps passé à collecter les éléments, à peine deux ou trois heures pourront suffire à voir le générique de fin.

La carte du monde

Et malgré la présence bienvenue des énigmes, qui sont elles bien variées, le jeu peut être assez répétitif si on n’accroche pas au concept : on passe beaucoup de temps à simplement rechercher des éléments dans les différentes zones. Surtout qu’ils sont parfois si bien cachés, et les décors si fournis, qu’on appuie un peu au hasard dans les tableaux, espérant trouver ce précieux objet, indispensable à la poursuite de l’aventure.

Il n’y a pas de quête annexe, juste la quête de ce lapin, focalisé sur la mission de sauver son amie, et qui ne se laissera pas détourner.

Sur le papier, en tant que jeu vidéo My Brother Rabbit a des défauts qui peuvent rebuter. Mais en jeu, tout change car la direction artistique est incroyable. On est happés par cet univers, et on a l’impression d’être face à un livre d’enfant, à la fois album avec de magnifiques illustrations, et un livre-jeu “cherche et trouve”.

Et comme un bon livre, on replongera avec plaisir, on tournera de nouveau les pages en suivant les aventures d’un doudou. Un gros coup de cœur, qui rappellera l’enfance aux plus âgés, qui sera une bonne entrée en matière pour les plus jeunes, et proposera une très belle histoire à tous.

Test réalisé par Marron sur une version offerte par l’éditeur
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