Test : Never Give Up sur Nintendo Switch

NEVER GIVE UP

Genre : Action, Plateformes, Arcade
Langues : Anglais
Développé par Tasselfoot, Massive Monster
Édité par Armor Games Inc.
Sortie France : 13/08/2019
Prix : 13,39€ sur l’eShop
Taille : 1305,48 Mo
Joueurs : 1
Age minimum : 12 ans

Site Web Officiel

Never Give Up, n’abandonnez jamais, c’est la phrase que vous allez vous remémorer toutes les 30 secondes dans ce jeu, alors le titre est plus que bien choisi ! L’histoire de Never Give Up est très simple, vous vous réveillez en sursaut à cause d’une alarme et c’est là que va commencer votre aventure, en cherchant à comprendre tout d’abord qui vous êtes et qu’est-ce que vous faites ici.

Vous n’êtes qu’un simple bonhomme bâton jeté dans la fosse aux lions, condamné à mourir encore et encore pour arriver au bout des niveaux, il ne va tenir qu’à vous de traverser les différents mondes pour connaître la vérité.

En ce qui concerne le gameplay, on peut tout d’abord choisir entre 3 modes de difficulté différents : le mode facile vous accorde des checkpoints au sein des niveaux pour vous “faciliter” la tâche, le mode difficile supprime ceux-ci mais ne vous fait recommencer qu’au début du niveau, alors que le mode permadeath vous oblige à tout recommencer du tout début à chaque mort. Pour résumer, le mode facile n’est pas vraiment facile et le mode permadeath n’est pas destiné aux êtres humains normalement constitués. Si vous aimez les jeux comme Super Meat Boy, Slime-san ou The End is Nigh alors celui-ci est fait pour vous. Chaque monde est constitués de plusieurs niveaux qui sont eux-mêmes divisés en plusieurs parties, pour en terminer une vous devez atteindre la sortie en bravant tous les dangers et en maîtrisant parfaitement la rythmique, puis la prochaine partie va reprendre la forme de la précédente mais rajouter des éléments et des pièges pour vous tuer encore plus facilement, plus vous allez vous rapprocher de la fin d’un niveau, plus vous aurez du mal à en voir le bout, même si vous le connaissiez par cœur juste quelques secondes avant.

Chaque fois que vous allez mourir, une jauge de sang va se remplir en bas à gauche de l’écran, et lorsqu’elle sera pleine, vous aurez la possibilité d’abandonner le niveau pour passer au suivant en appuyant sur L et R, vous pouvez donc échouer sans trop d’incidence sur votre avancée, mais ne comptez plus ressentir ce sentiment de toute puissance une fois un niveau battu ! Si vous baissez les bras, le jeu va se moquer de vous de diverses manières, en utilisant un ton passif agressif, vous suggérant d’aller vous reposer au soleil ou au coin du feu, car ce n’est pas votre faute si vous n’êtes pas assez doué pour finir un jeu comme celui-là.

Ce sarcasme est d’ailleurs présent tout au long du jeu, même au sein des niveaux où votre personnage va par exemple finir par compter ses organes à chaque fois qu’il finira en chair à saucisse, ou bien lorsqu’un personnage va vous traiter de bon à rien à travers des hauts-parleurs. Pour vous rappeler que vous avez abandonné, un énorme tampon “Gave Up” va être accolé sur le niveau que vous n’avez pas pu finir jusqu’à ce que vous soyez si énervé par ce symbole que vous réessayerez pour sauver votre honneur. Le jeu compte aussi votre nombre de morts à chaque niveau, comme pour vous rappeler votre médiocrité. Dans chaque niveau, vous allez pouvoir ramasser un objet secret et des pièces qui vous permettent d’obtenir des costumes, mais il va falloir jouer avec le feu pour espérer les attraper ! Vos temps de jeu vont ensuite être enregistrés sur un classement mondial pour vous mesurer aux autres, alors les speedrunners vont pouvoir s’en donner à cœur joie. Les vibrations HD sont utilisées avec perfection également, elles ajoutent un nouveau niveau d’immersion et de compétitivité car vous allez détester sentir vibrer vitre joy-con à chaque fois que votre bonhomme finit en charpie. N’ayez pas honte de jouer en mode facile, parce que plus vous avancerez dans le jeu, plus vous aurez besoin de ces fichus checkpoints, sous peine de faire craquer vos nerfs déjà mis à rude épreuve (croyez moi, je suis quelqu’un de très patient en général, mais au bout de la 256ème mort de mon personnage dans les niveaux finaux j’aurai aisément pu jeter ma console à l’autre bout de la pièce si elle n’était pas mon outil de travail, alors imaginer recommencer chaque niveau du début à chaque décès, non merci…). Les déplacements sont très faciles à maîtriser : vous n’avez qu’à courir, glisser, sauter et réaliser des doubles sauts, rien d’autre, mais c’est bien assez tant le jeu est nerveux et plein de pièges en tout genre (scies, piques, lance-flamme, flaques d’acide, laser, lance-missiles et bien d’autres manières de vous empêcher d’atteindre la sortie). À la fin de chaque monde, un boss redoutable vous attend, et cette fois vous n’aurez pas la possibilité d’abandonner pour avancer, alors prenez votre mal en patience. 

En ce qui concerne la bande son, pour un jeu indépendant j’ai été vraiment impressionné, les personnages sont doublés en anglais à la perfection et avec énormément d’humour. Les musiques sont également très bonnes, chaque monde a un thème différent et les effets sonores sont beaucoup trop réalistes, attendez vous à entendre les bouts de chair passés à la scie sauteuse valdinguer à travers la pièce… Les graphismes sont corrects sans pour autant être particulièrement profonds, ils font le travail en rendant le tout clair quand on prend on compte la vitesse du jeu, et ils aiment bien leur dose de sang ! (Si ce n’est pas votre truc, les effusions d’hémoglobine peuvent être désactivées dans les options). Comme dans Super Meat Boy par exemple, lorsque vous mourrez d’une atroce manière votre sang reste présent à chaque nouvelle vie, alors vous allez beaucoup repeindre certaines zones sans avoir recours à la peinture.

Les seuls ralentissements que l’on peut ressentir se font en général à chaque nouveau lancement après un décès, et c’est un des seuls points négatifs, on aimerait un enchaînement plus spontané dans un tel jeu, on ne peut qu’espérer que les développeurs pallieront à ce problème par la suite, car les speedrunners pourront y trouver une perte de temps précieux. 

Ce jeu compte plus de 250 niveaux à travers 6 mondes, et il y a vraiment peu de chances de les réussir du premier coup ! Comptez entre 5 et 10 min pour les premiers contre parfois plusieurs dizaines voire même des heures pour les derniers, alors la durée de vie n’est clairement pas en reste.

De plus, pour les perfectionnistes, ramasser toutes les pièces et les objets cachés rajoute un challenge en plus, et je ne parle même pas de refaire le jeu sans les checkpoints, ou pire, avec une seule et unique vie.

Never Give Up n’est certainement pas à mettre entre toutes les mains, les speedrunners pourront en retirer un plaisir infini alors que les joueurs un peu moins aguerris risquerait d’en faire une syncope. C’est un jeu dur, très dur, mais c’est là son point fort, il vise une cible d’habitués qui se plaignent un peu trop des jeux trop faciles. C’est un titre complexe mais très fun et bourré d’humour, et si vous ne baissez pas les bras alors vous ressentirez un profond sentiment d’accompli. La Nintendo Switch compte bon nombre de jeux de ce genre, à commencer par le plus connu Super Meat Boy, et Never Give Up ne fait rien pour révolutionner la recette, mais ce qu’il fait il le fait bien ! Si vous n’êtes pas mauvais perdant, vous allez beaucoup rire lorsque le jeu va se moquer de vous mort après mort, alors n’ayez pas peur de perdre, parce que de toute façon ici vous y serez bien obligé avant de réussir, si tant est que vous réussissiez un jour.

Test réalisé par Natingle42 sur une version offerte par l’éditeur
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