Test : Nidhogg 2 sur Nintendo Switch

Nidhogg 2

Genre : Combat, Action, Fête
Langues : Japonais, Français, Allemand, Italien, Espagnol, Néerlandais, Portugais, Russe, Chinois, Anglais
Développé par Messhof
Édité par Messhof
Sortie France : 22/11/2018
Prix : 14,99€ sur l’eShop
Taille : 664,80 Mo
Joueurs : 1-2
Age minimum : 12

Site Web Officiel

« Nidhogg », mais c’est quoi ce nom bizarre ? C’est quoi l’histoire derrière ce titre étrange ? À vrai dire, le scénario n’est pas vraiment développé dans le jeu, n’espérez donc pas de réponses à ces questions… Le seul indice que l’on nous donne et qui peut nous faire comprendre l’ambiance particulière du soft, c’est ce qui se passe à la fin de chaque partie : une créature serpentine, une sorte de ver rosâtre, nous dévore alors que nous sommes couvert du sang des ennemis que nous avons dû pourfendre afin de traverser chaque niveau.

Pourquoi ? Eh bien parce que dans la mythologie nordique, on dit de cette bête qu’elle vit sous Yggdrasill — l’arbre monde —, dont elle dévore les racines. Cette espèce de dragon avait un rôle précis dans les croyances vikings. En effet, elle était supposée ronger le corps des habitants de Náströnd, réputés pour avoir commis meurtres et adultères ainsi que pour avoir brisé de nombreux serments, des crimes estimés horribles pour les sociétés nordiques. De ce fait, le personnage que nous incarnons est une sorte de héros qui viendrait s’offrir en sacrifice à ce monstre après avoir nettoyé les lieux de ces personnes jugées sans honneur. À vous de devenir ce martyr imprégné de sang impur en livrant des duels sans merci.

Votre avatar défile de la gauche vers la droite et traverse divers tableaux jusqu’à se livrer à son Dieu. Pour y parvenir, il doit se défaire de ses adversaires au cours de nombreux affrontements. En cas de défaite, il respawn assez rapidement, mais son ennemi profite de ces quelques secondes d’absence pour aller dans sa direction et traverser ses terres. Attention donc à ce qu’il n’atteigne pas son objectif avant vous ! Cependant, pas de panique, car la prise en main des mécaniques du jeu se fait très facilement. Effectivement, vous avez la possibilité de ramasser des armes et de les utiliser. Chacune d’entre elle à des caractéristiques qu’il faudra prendre en compte, car il y a une dimension stratégique non-négligeable, notamment en ce qui concerne les gardes.

Il y a tout d’abord la rapière, qui se tient en position moyenne. C’est une arme plutôt rapide et équilibrée qui donne des coups d’estoc. Vient ensuite l’épée lourde. Elle permet d’asséner de grands coups très puissants avec une bonne portée, mais elle est lente et vous expose plus facilement aux ripostes. À l’inverse, bien que la dague vous permette plus d’agilité et de répliquer aisément, elle n’a qu’une courte portée à laquelle il faudra faire attention. Vous l’aurez compris, il y a une dimension pierre/papier/ciseaux entre ces trois armes qui, si elles se touchent, peuvent soit s’entrechoquer, soit se désarmer (notamment pour la grande épée qui profite de sa puissance conséquente). Faites donc le bon choix ou, si vous préférez une certaine couverture, optez pour l’arc. En effet, celle-ci se destine aux attaques à distance avec ses flèches qui peuvent être tirées sous toutes les gardes. Un avantage, certes, mais qui s’accompagne d’un défaut important : les projectiles peuvent être renvoyés sur vous ! Il faudra donc une certaine aptitude à lire dans l’esprit de votre adversaire pour deviner ce qu’il va faire, d’autant que vous avez quatre autres possibilités : vous battre à mains nues ; jeter votre arme directement à la figure de la personne qui vous barre la route ; esquiver en sautant ; réaliser une glissade. À vous d’utiliser toutes ces mécaniques pour triompher.

Les graphismes rétro du titre sont somptueux et on sent que les développeurs se sont inspirés de jeux vidéo d’arcade. Les décors sont détaillés, magnifiques, et l’alternance entre atmosphère sombre ainsi que niveaux colorés fonctionne très bien. Les tableaux qui s’offrent à nous (parmi lesquels on peut citer la plage, le marais, les nuages ou encore le volcan) sont au nombre de 11 et ils sont très diversifiés. La bande-son, bien que pas transcendante, colle toutefois à l’ambiance développée, nous offrant une direction artistique totalement cohérente. Pourtant, le jeu risque de diviser un bon nombre de joueurs, notamment ceux ayant fait le premier opus qui se démarquait par sa simplicité et son côté épuré. Pourquoi ? Eh bien tout simplement parce que le chara-design laisse sincèrement à désirer. Bien que l’on puisse créer notre propre avatar en personnalisant diverses parties de son corps et en lui ajoutant des vêtements/accessoires, il n’en demeure pas moins que notre héros ainsi que ses ennemis n’ont aucun charisme. Quant à Nidhogg lui-même, on aurait préféré une créature plus badass, tout de même ! C’est vraiment dommage, car cela entache un peu une esthétique qui aurait pu frôler la perfection. Un gros bémol, donc !

Environ 30 minutes. C’est le temps qu’il vous faudra pour venir à bout du mode solo qui, en réalité, sert plutôt de préambule/mode entraînement. Là où le jeu mise tout, c’est sur son mode multijoueur et sur le online. De ce point de vue là, un élément est particulièrement mis en avant ; il s’agit du mode Tournoi dans lequel jusqu’à 8 personnes peuvent s’affronter. Ici, on retrouve quelque chose qui n’est pas sans rappeler ce que l’on peut trouver dans des opus comme Super Smash Bros., à savoir la possibilité de gérer ses options de combat. En effet, on nous donne la possibilité de manager notre limite de temps, le choix de nos armes, ainsi que de personnaliser un onglet « TRICHE » dans lequel on peut activer des paramètres de jeu nous permettant de modifier un peu le gameplay et donc de tenter des parties plus insolites, moins rébarbatives. À titre d’exemple, on peut livrer une bataille avec une faible gravité ou opter pour des duels en mode bébé. Vous pouvez également décider d’interdire le lancer d’armes ou les glissades. Il est aussi possible de conférer un effet boomerang à votre arsenal et d’enclencher des morts subites pour que seul le premier coup compte. Beaucoup de fun en perspective !

« Nidhogg 2 » est un beau et bon jeu qui s’illustre notamment grâce à ses parties à plusieurs. Bien que le jeu propose une direction artistique intéressante avec des tableaux peaufinés, colorés, avec des ambiances cohérentes, ainsi qu’un gameplay simple à prendre en main, efficace, et très fun, l’opus souffre tout de même de quelques défauts qu’on lui pardonne difficilement, à savoir un mode solo trop court, un scénario malheureusement pas développé, sans oublier un chara-design questionnable. Un titre qui divisera donc sur bien des points, mais sur lequel on passera tout de même de bons moments grâce à des mécaniques bien pensées.

Test réalisé par LYNIX WITT sur une version offerte par l’éditeur
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