Test: Nippon Marathon sur Nintendo Switch

Nippon Marathon

Genre : Course, Action, Party Game
Langues : Japonais, Anglais, Coréen, Chinois
Développé par Onion Soup Interactive
Édité par Pqube
Sortie France : 17/12/2018
Prix : 12,99€ sur l’eShop
Taille : 3,2Go
Joueurs : 1-8
Age minimum : 7

Site Web Officiel

L’histoire de ce titre, au sujet et au design déjanté, se centre sur le Nippon Marathon, une course annuelle qui se déroule dans différentes parties du Japon. Pour commencer, vous pourrez sélectionner un des quatre “héros”. Vous remarquerez dès le début qu’aucun d’entre eux n’a un profil classique. Entre J Darwin, un jeune homme dans un costume de homard qui tient une ferme de homards, Elizabeth Nishibori, une jeune femme en costume de narval ayant pour rêve de devenir biologiste marin, Xen Bae, un vieillard en costume d’écolier qui se prend, pour on ne sait quelle raison, pour une jeune fille et enfin Snuguru Maestro, un chien humanoïde qui veut ouvrir une agence de rencontre pour animaux, vous êtes certain que l’humour est omniprésent. Les situations loufoques s’enchaînent et l’histoire peut prendre des tournures inattendues.

Le titre dispose de plusieurs modes de jeu. Le principal qui va être l’unique mode dans l’histoire, est le marathon. Rassurez-vous, il ne s’agit pas d’un jeu dans lequel les personnages vont traverser des stades olympiques. Non, ici les concurrents font la course dans des décors divers et variés. Des rues de la ville jusqu’aux montagnes enneigées, en passant par une usine, vous allez voir du pays, d’autant plus que tout est fait pour rendre ces courses délirantes (explosions, bâtiments qui s’effondrent…).

Premièrement, vous pourrez récupérer des bonus en traversant des blocs, comme dans les jeux de course actuels. La banane fait glisser les adversaires, la pastèque fait office de projectile explosif, tandis que l’ananas vous fera flotter quelques secondes. À prendre en compte également, votre notoriété pendant la course. En effet, certaines actions vous attireront les faveurs du public et aucune explication n’est donnée : vous le découvrirez pendant la course. Par exemple, casser des bonhommes de neige donnera des points positifs alors que donner des coups à des singes vous fera perdre des points.

Cette notoriété est très importante car elle est prise en compte lors du décompte final des points à la fin de la course, en plus des étoiles que vous aurez acquis pendant le parcours ainsi que les objets utilisés ou actions réalisées qui seront des bonus. Alors attention à vous, car arriver premier à la course ne vous assurera pas forcément la victoire. Il faudra être performant et régulier pour obtenir la première place du classement.

Maintenant parlons de la physique particulière du titre. Vos personnages réagissent comme de véritables pantins désarticulés aussitôt qu’ils se font toucher par un obstacle, une sensibilité un peu trop prononcée qui fera rire ou rager. Attaque d’animaux, de cyclistes ou de cracheurs de feu, tout est mis en place pour vous faire perdre du temps. Seuls les plus vigilants sauront passer à travers les mailles du filet. Hélas, même en étant attentif, certaines chutes vous laisseront dubitatifs et un sentiment d’impuissance s’installera alors que votre personnage ne parviendra pas à se relever, harcelé par une horde de shiba inu.

Pour finir sur le mode course, des événements surviennent ponctuellement pour casser le rythme. Wedy la journaliste peut apparaître pour un mini-jeu qui vous fera gagner de la réputation si vous répondez correctement à un quiz aux réponses improbables. Vous serez peut-être aussi téléporté dans un labyrinthe avant de reprendre la course là où vous en étiez. Ce qui est certain: c’est que vous ne serez jamais à l’abri de surprises…

Tournons nous ensuite vers le multijoueur. Le mode versus vous permettra de jouer le marathon avec jusqu’à trois autres amis. Vous aurez le choix entre faire une simple course, réaliser un semi-marathon de quatre courses ou de faire un marathon complet de huit courses.

Dans les party games, deux modes s’offrent à vous. L.O.B.S.T.E.R qui peut se jouer jusqu’à huit, est un parcours d’obstacles généré aléatoirement. Chaque joueur devra le traverser et aller le plus loin possible pour obtenir le meilleur score, alors que le décor entier est mis en place pour vous faire perdre du temps.

Pour terminer, le mode Go-Go-Trolley est un bowling dans lequel la “boule” c’est… vous dans un cadis. Chacun à son tour, les joueurs choisissent l’angle et l’emplacement de départ du cadis avant de sauter dedans pour espérer réaliser un strike. Attention à bien sauter dans le cadis car il est possible de se retrouver à lui courir après… Oui, tout est possible dans le monde de Nippon Marathon.

Si on retiendra Nippon Marathon, ce ne sera pas pour son aspect visuel. Le jeu est digne d’un titre de PS1. Et aussi bizarre que cela puisse paraître, c’est peut-être ce côté étrange qui lui donne son charme. Les personnages sont modélisés de manière simpliste et leur physique est particulièrement étrange.

Vous verrez très certainement des chiens allongés les quatre fers en l’air sans bouger, sans parler de votre personnage qui ressemblera à un pantin désarticulé lorsqu’il ne sera pas en train de courir. Les gestes lors des cut-scenes sont limités et on retiendra particulièrement la manière tordue qu’ont les personnages de tenir leur téléphone.

La musique quant à elle, est répétitive. Certaines pistes seront plus supportables que d’autres, mais ce n’est clairement pas pour elles que vous retournerez sur le titre.

Le mode histoire étant assez bavard, finir les quatre histoires vous prendra une dizaine d’heures (à peu près trois par personnage). C’est en jouant que vous allez obtenir de l’argent qui vous permet d’acheter de nouveaux personnages (tous identiques en terme de gameplay) et d’ajouter des options de marathons pour le mode versus.

Une fois les histoires achevées, Nippon Marathon aura la durée de vie d’un party game, proportionnel à l’attachement que vous et vos proches aurez pour le titre. Ses multiples modes de jeu sauront en tout cas occuper des soirées.

Nippon Marathon est un véritable ovni auquel on accroche ou non. Avec un humour qui tire vers le what the fuck, que ce soit dans l’histoire, les marathons ou les mini-jeux, Onion Soup Interactive s’assume entièrement et n’hésite pas à aller jusqu’au bout de son idée. Hélas, certaines mécaniques de jeu sont particulièrement frustrantes et de nombreux bugs font crier à l’injustice. Le côté visuel en prend d’ailleurs un coup, surtout lorsqu’on voit les personnages buguer en pleine cut-scene. Notez que le jeu n’est pas disponible en français mais le tout se comprend très facilement. La prise en main est quant à elle enfantine et permet de s’amuser rapidement. Le titre vaut le détour pour la curiosité et restera dans les mémoires pour son côté décalé.

 

Test réalisé par Nadium sur une version offerte par l’éditeur
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