Test : Okinawa Rush sur Nintendo Switch

Test :

8.1

SCENARIO

7.5/10

GAMEPLAY

9.0/10

GRAPHISMES

9.0/10

BANDE-SON

8.0/10

CONTENU ET DUREE DE VIE

7.0/10

Les plus

  • Un gameplay riche et évolutif
  • Des coups spéciaux à maîtriser
  • Un pixel-art magnifique
  • 3 personnages, 3 styles de combat
  • Des ennemis variés et des boss charismatiques

Les moins

  • 5 niveaux, c'est trop court !

Test : Okinawa Rush sur Nintendo Switch

Test : Okinawa Rush sur Nintendo Switch

Genre : Beat ’em up, Plateformes
Langues : Anglais Sous-titres : Français
Développé par Sokaikan
Édité par No Gravity Games
Sortie France : 19/11/2021
Prix : 19,99€ sur l’eShop, 44,99€ version boîte (Limited Edition)
Taille : 721 MB
Joueurs : 1-2
Age minimum : 16+

Site Web Officiel

SCENARIO

L’époque des consoles 16-bit a beau s’éloigner de plus en plus, elle reste tout autant présente dans l’actualité videoludique. Et ce, grâce à des studios et éditeurs en quête d’hommage et de nostalgie. Reprenant les codes d’antan et offrant un enrobage rétro en mode pixel-art, ils nous gratifient de nouveaux jeux qui auraient très bien pu sortir dans le catalogue des années 90.

Ici, les développeurs de Sokaikan ne dérogent pas à la règle avec Okinawa Rush, une sorte de fusion entre Double Dragon, Shinobi et Streets Of Rage, qui ne passera pas inaperçue.

Dans le Japon féodal, trois personnages que tout oppose sont liés de manière inévitable à des ninjas appartenant au clan Black Mantis. Hiro, le karatéka, est en quête de vengeance après que sa femme se soit faite assassiner et ses enfants enlevés. Shin, l’amateur de Kung-Fu, cherche désespérément un antidote à un poison mortel. Enfin Meilin, spécialisée dans le Wing Chun, essaie de comprendre l’état dans lequel est son père.

GAMEPLAY

Okinawa Rush laisse donc le joueur choisir son histoire et son style de combat dès le début de la partie. Les trois personnages ont effectivement une palette de mouvements qui leur est propre ainsi que des caractéristiques différentes. L’un étant plus équilibré, l’autre plus puissant et la dernière plus rapide. Ceci fait, on rentre dans le vif du sujet avec un jeu de baston bourré d’hémoglobine et ne laissant aucun moment de répit.

Nous avons tous un beat ’em up fétiche, et Okinawa Rush semble tout combiner au même endroit. L’ensemble est nerveux et intelligent, les combats faisant la part belle aux combos et aux techniques. En effet, il ne suffit pas simplement de puncher des ninjas par centaine mais bel et bien d’être créatif et d’effectuer des mouvements aussi diversifiés que puissants. Car oui, il a beau n’y avoir que deux touches d’action (coups légers / coups spéciaux), le simple fait de les combiner avec les commandes directionnelles permet d’envoyer valser ou d’éclater de diverses manières le moins ennemi qui croise notre chemin.

Nous pouvons ainsi attraper un ninja en plein vol et l’éclater au sol, en prendre deux par le col et les frapper mutuellement. Ou les faire tournoyer et les projeter, les briser en deux, etc. Certaines armes sont utilisables également : katanas, bâtons, nunchakus ou shurikens. De même pour les éléments du décor, qui, bien utilisés, liquident de manière originale la brochette de ninjas qui osaient  barrer notre chemin. Enfin, des coups très spéciaux font apparaître des boules de feu type “hadoken” ou un élan de rage qui élimine tous les adversaires qui nous encerclent.

La palette de coups est variée et nous aide à progresser au sein des 5 niveaux qui nous sont présentés. Le mélange avec des éléments de plateformer est le bien venu, puisqu’il faut bondir à la cime des arbres ou sur des toits pour pénétrer les zones suivantes. Parfois, il faut aussi investir des souterrains, découvrir des salles secrètes, prendre garde aux ravins et éviter des pièges pour se frayer un chemin. On récupère sur notre route des trésors permettant de cumuler des points qui déterminent en partie le rang acquis à la fin du niveau. On sauve également des pauvres villageois pris en otage. Le rythme est donc soutenu et ne souffre d’aucun ralentissement. De quoi nous impliquer dans l’intrigue du début à la fin!

En parallèle, Okinawa Rush nous offre la possibilité de participer à des séances d’entrainement traditionnel. Elles améliorent les compétences et statistiques de nos personnages. Dans un dojo ou dans un décor zen, il suffit d’appuyer sur les bonnes touches au bon moment tandis que le héro fait les mouvements de manière sereine. Plus classiques, les sacs de frappe et mannequins en bois font aussi l’affaire. Nous ressortons de ces séances plus grands et sages. Le joueur améliore sa technique et le personnage incarné est plus fort. Un mode bien utile !

GRAPHISMES ET BANDE-SON

Les développeurs de Sokaikan ne se sont pas contentés de faire un simple jeu rétro en pixel-art. Ils ont aussi travaillé l’ambiance, les animations, et ont mis un point d’honneur aux détails. Les cinématiques sont magnifiques, les environnements sont riches en éléments, et surtout vivants. La pluie ne parait pas grossière, les fleurs de cerisiers transportés par le vent font preuve de poésie, et les paysages nocturnes sont mystérieux.

Tout est soigné dans les mouvements des personnages. Tous les coups ont des sprites qui leur sont dédiés. Les différentes façons de mourir ne sont pas illustrées à la va-vite, et chaque interaction est détaillée. Nous découvrons toujours des petites choses qui attirent l’œil. Du clair/obscur entre nuit et bâtisses éclairées à la lanterne, coucher de soleil à travers les shoji, crépuscule violet-rose avec ombres des arbres, etc. Visuellement, c’est de toute beauté !

La bande-son est superbe également, entre moments électroniques et mélodies traditionnelles japonaises. Tout est généralement en harmonie avec les événements, l’un accompagnant les phases d’action, l’autre se mêlant aux zones plus zen ou aux apparitions des Tengus (créatures légendaires du folklore japonais).

CONTENU ET DUREE DE VIE

Okinawa Rush se compose de 5 niveaux uniquement. Même si la difficulté est réglable selon nos envies/capacités, c’est beaucoup trop rapide! Ces stages sont jouables avec chacun des 3 personnages et des fins différentes sont à débloquer. Autant dire que la rejouabilité est au rendez-vous, encore un bon point !

Outre les modes d’entraînement et d’amélioration du dojo, et en plus de l’Histoire, il est possible de jouer en mode Arcade. Même si ce sont de nouveau les 5 mêmes niveaux qu’il faut parcourir, ici la quête est différente puisque ce sont les points qui comptent. A nous de viser le score le plus haut, avec un chronomètre en guise de malus.

Enfin, que serait un jeu de baston sans mode 2 joueurs? Ici, nous pouvons inviter un ami pour massacrer deux fois plus de ninjas. L’Histoire se termine plus rapidement. Par contre, le fait que l’écran ne soit pas scindé complique parfois la chose, surtout quand les personnages vont dans deux directions différentes.

Okinawa Rush a beau reprendre les codes des licences de beat ’em up des années 90, il n’en demeure pas moins riche, intense et intelligent. Facile d’accès au premier abord,  il se complexifie au fur et à mesure avec des coups spéciaux et combinaisons de touches loin d’être fortuites. La maîtrise s’acquière avec le temps, à force d’entraînement et d’ennemis réduits en bouillie. Sanglant et nerveux, il brille par le soin apporté dans ses animations et son pixel-art. Comme quoi, la 2D a encore de quoi nous surprendre, malgré les années.

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