Test : R-Type Final 2 sur Nintendo Switch

Test :

5

SCENARIO

3.0/10

GAMEPLAY

6.0/10

GRAPHISMES

5.0/10

BANDE-SON

6.0/10

CONTENU ET DUREE DE VIE

5.0/10

Test : R-Type Final 2 sur Nintendo Switch

Genre : Shoot ’em up
Langues : Anglais, Japonais Sous-titres : Français
Développé par Granzella
Édité par Nis America
Sortie France : 30/04/2021
Prix : 39,99€ sur l’eShop, 49,99€ version boîte
Taille : 8188 MB
Joueurs : 1
Age minimum : 7+

Site Web Officiel

SCENARIO

R-Type est une licence que personne n’a oublié malgré sa grande absence depuis 2009. Digne représentante du genre shoot ’em up aux côtés de Gradius, d’Aleste ou de Darius, elle a vécu son heure de gloire à la fin des années 80 / début des années 90, notamment avec ses opus Game Boy et surtout Super Nintendo. R-Type Final fut le dernier épisode canonique sur PlayStation 2 avant la sortie d’un anecdotique spin-off R-Type Tactics en 2009.

Plus de vingt-ans plus tard, la série renait de ses cendres grâce au studio Granzella et une campagne de financement participatif qui a permis de récolter plus d’1 million de dollar. Nous voilà donc avec le retour attendu du sixième opus canonique, R-Type Final 2, édité par Nis America. Après tant d’années d’absence, et surtout, à une époque où le shoot ’em up n’évoque que des moments de nostalgie, que nous raconte donc cette nouvelle histoire?

GAMEPLAY

Après une légère introduction supposée nous présenter le contexte, le jeu nous met dans le vif du sujet en nous proposant de créer notre personnage et de choisir entre trois vaisseaux. Chacun a des caractéristiques qui lui sont propres comme les missiles ou l’armement généré par la “Force”. Les connaisseurs seront ravis de retrouver ce pod emblématique, qui fait partie de l’identité de R-Type. Pour les autres, voici en détail son utilité.

Il s’agit d’un module qui peut se greffer à l’avant ou à l’arrière du vaisseau. A l’avant, il est à la fois offensif et défensif. D’une part parce qu’il peut tirer des rayons lasers assez efficaces, selon le power-up récupéré. D’autre part parce qu’il sert de bouclier, absorbant les balles les plus classiques.

A l’arrière, sa position est totalement offensive puisqu’il pourra faire le ménage et nous protéger des attaques des Bydos, les fameux ennemis de R-Type. Enfin, il est possible de propulser la Force vers l’avant pour la laisser dégager le terrain en toute autonomie, et l’attirer vers soi pour l’accrocher de nouveau à notre carlingue.

Passée cette phase de réappropriation, ou de découverte selon votre profil, on découvre un gameplay assez classique. Le scrolling horizontal est sans surprise. On affronte des ennemis nombreux et agressifs dans des niveaux à la durée moyenne. On prend plaisir à tirer sur tout ce qui bouge et on retrouve, d’une certaine manière, les sensations de l’époque. Cependant, le soufflet retombe très vite puisque plusieurs éléments nous empêchent d’être pleinement satisfait de ce jeu.

Tout d’abord, le défilement est plutôt lent. Est-ce pour donner l’impression que les niveaux sont longs? Raté, on se rend bien compte qu’ils ne le sont pas. Même notre vaisseau semble manquer de puissance. Heureusement, une touche nous permet d’ajuster sa vitesse et là, ça devient plus intéressant. Ne soyons pas mauvaise langue : cette lenteur est plutôt utile lorsqu’il s’agit d’être précis. Car oui, certaines phases “étroites” nous demandent de nous placer, et ce n’est pas en allant trop vite que cela sera possible. Cette gestion de la vitesse est certes maladroite, mais indispensable.

Ensuite, on a une difficulté assez importante qui en fera ragequit plus d’un. Même s’il est possible d’ajuster le niveau (Entrainement/Bambin/Normal/Bydo/R-Typer), certains passages sont assez costauds et nécessitent un nombre important d’essais. Pire encore, les hitboxes sont absolument approximatives et il arrive très fréquemment de mourir…alors que rien ne nous avait touché ! Ajoutez à la cela l’imprécision de la 3D, qui ne nous permet pas de jauger la présence, ou non, d’un ennemi au premier-plan. Vous avez alors le summum de la frustration…et de l’humiliation (!) lorsque vous êtes obligés de choisir la difficulté Bambin pour enfin y arriver.

Pourtant, il y a de bonnes idées dans cet épisode. A part le fan service évident, ne serait-ce que certains mini-boss ou mêmes certains niveaux réappropriés, la prise en main est intuitive, la puissance de feu éblouissante, et l’univers si particulier de R-Type est respecté. Mais parfois, cela ne suffit pas.

GRAPHISMES ET BANDE-SON

R-Type Final 2 est introduit de manière assez grandiloquente. Les graphismes du tout début sont plutôt beaux, avec des séquences à la première personne dans le vaisseau tape-à-l’œil et des plans dans l’espace très sympathiques. L’esthétique des niveaux, elles, est un peu moins flatteuse.

D’entrée de jeu, on note un problème de texture et un manque de vie flagrant. Les arrières plans sont vides et n’attirent pas notre regard. On se concentre davantage sur ce qui se passe au premier-plan, au risque de se retrouver piégé par l’arrivée inattendue d’un ennemi à un endroit que nous n’aurions pas remarqué. Et c’est là qu’intervient le souci de la 3D. Datée et imprécise, on se retrouve à préférer l’ancienne 2D.

Les couleurs sont flashy et dans un style très “néon”, typique des années 80. Mais à l’époque, pourtant, R-Type ne flirtait pas avec ces nuances et s’orientait plus vers un univers mi-organique mi-robotique. Avec des couleurs, par définition, sombres, métalliques et inquiétantes. A défaut de retrouver ses dernières, le jeu conserve son aspect biomécanique, avec quelques niveaux évolutifs sympathiques. Et même si dans l’ensemble le level-design s’avère assez paresseux, on aime bien retrouver cette ambiance particulière propre aux shoot ’em up de science-fiction, où il faut se frayer un chemin en tirant dans de la matière visqueuse.

Les musiques électro sont dynamiques mais moins aériennes. Les touches techno, sur certains passages, ne plairont pas à tout le monde. De manière générale, ce n’est pas aussi prenant que les anciens opus, malgré quelques thèmes sympathiques.

CONTENU ET DUREE DE VIE

Ce volume remet en avant la notion d’arcade avec la possibilité de rejouer aux niveaux en mode “course au score”. On essaie donc de faire le maximum de points, voire même d’affronter ses potes afin de déterminer qui est le meilleur.

A côté de cela, la customisation du vaisseau est mise à l’honneur. Dans le hangar, on débloque des nouveaux modèles ainsi que des améliorations et des armes grâce à des matériaux récupérés à chaque fin de niveau. De plus, on nous propose un certain nombre de coloris et de stickers pour personnaliser à fond notre bolide. 12 engins différents peuvent être enregistrés, et ils sont sélectionnables en début de partie, ou entre chaque stage.

Les développeurs de Granzella ont de plus créé une zone dédiée aux galeries et à l’encyclopédie. Effectivement, nous avons de nombreuses images mises à disposition ainsi que la description de tous les ennemis rencontrés et le nombre d’affrontement. Une partie assez anecdotique mais intéressante à regarder au moins une fois.

Enfin, la version physique “Inaugural Flight Edition” se compose d’un coffret collector avec un joli artbook et une bande-son en version CD

Certaines suites inattendues de licences cultes ont fait mouche et se sont avérées être de vraies succès. On pense notamment au démentiel Streets Of Rage 4 sorti l’an passé. R-Type Final 2 risque quant à lui de passer à côté. Avec le regain d’intérêt récent pour les shoot ’em up (en témoignent les différentes collections sorties récemment), cet épisode aurait pu faire un retour fracassant. Mais de nombreux défauts (3D imprécise, hitboxes affreuses, mollesse du gameplay) viennent ternir le tableau. On est content malgré tout de se plonger dans un nouveau R-Type avec les sensations, les stages SF et la options de customisation du vaisseau.

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