Fans de la Ligue majeure de baseball, vous serez ravis d’apprendre que RBI Baseball 19 est sorti sur Nintendo Switch. Le nouvel opus de la série, développé par MLB Advanced Media, nous permet cette année d’incarner les nouveaux joueurs sélectionnés ainsi que les plus grandes légendes du Baseball. Préparez-vous donc à passer des heures en compagnie de vos sportifs préférés !

Comme tout jeu de baseball qui se respecte, il s’agira principalement de…frapper la balle. Ou de la lancer. Rien de bien compliqué me direz-vous. Eh bien, détrompez-vous car il est possible, entre autre, de mettre des effets sur vos lancers, d’en orienter la direction ou encore de moduler la puissance de tir. Vous devrez également gérer la réception des balles le plus vite possible pour empêcher vos adversaires de prendre des bases (à noter qu’il est possible d’automatiser ces phases pour rendre les parties plus faciles).

Les commandes peuvent donc paraître simples au premier abord mais si on cherche à les maîtriser, c’est tout de suite une autre paire de gants…de manches ! Les habitués de la licence prendront probablement facilement cet opus en main, cependant, le minimalisme du tutoriel pourra refroidir quelque peu les joueurs néophytes (encore plus s’ils ne s’y connaissent pas en Baseball). Si vous êtes dans ce cas, il vous faudra lire les multiples pages de commandes (différentes selon le rôle que votre joueur a au cours du match) et retenir chacune d’elles, car les messages d’explications apparaissent et disparaissent rapidement. De plus, il vous faudra retourner dans le menu des options pour que des balles d’entraînement vous soient à nouveau proposées. Ajoutez à cela que les termes inhérents à ce sport ne sont pas du tout explicités.

Le titre propose plusieurs modes de jeu : vous pouvez lancer des parties directement en choisissant l’équipe de votre choix en Match Amical, paramétrer des tournois en Home Run Derby, participer aux sélections en mode “nouvelles éliminatoires” ou encore créer l’équipe de vos rêves et la suivre sur un maximum de 10 saisons pour la porter jusqu’au sommet de sa gloire (en nouvelle franchise). On peut déplorer toutefois l’absence de véritable mode entraînement qui aurait pu atténuer la frustration du joueur qui ne parvient pas à maîtriser le timing de la frappe à la batte (cette remarque ne me concerne évidemment pas du tout…).

Si vous recherchez de l’immersion, vous ne serez pas déçus : en effet, le réalisme est ce qui caractérise le mieux ce titre. Vous aurez la joie de pouvoir parcourir les reproductions assez fidèles des terrains de baseball américains les plus connus et incarner les légendes de ce sport, très bien modélisées. Les postures et les mouvements des joueurs sont codés pour représenter le plus fidèlement possible la réalité. Seul hic : le placement, au moment de frapper ou lancer, de votre personnage qui se trouve alors complètement statique… Pas top pour le côté immersif. Le bruit de la foule, les commentaires de l’arbitre finiront de vous transporter dans les tribunes des stades. Il ne manquerait que l’odeur des hot-dogs et des sodas pour achever le tableau. On s’y croirait…

La bande-son vous permettra de profiter de titres bien dynamiques de groupes tels que OneRepublic, The Vamps ou encore Greta Van Fleet. Ces pistes sont cependant disponibles uniquement hors des matchs ou lors des écrans de transition. Le reste du temps, immersion oblige, vos oreilles ne seront bercées que par les doux sons du stade.

La pluralité des modes de jeu ne permet malheureusement pas de rallonger de beaucoup la durée de vie du soft : on se retrouve dans tous les cas à jouer des matchs de manière assez répétitive. Le mode Nouvelle franchise par exemple, qui aurait pu être un vrai plus, se résume finalement à enchaîner les parties, avec quelques possibilités de changements de joueurs. On pouvait espérer mieux de ce côté.

Les matchs ont une durée appréciable. Toutefois, celle-ci est hachée par l’omniprésence de temps de chargement ou d’attente (entre la visée, les lancers, les réceptions de balles, etc), ce qui peut laisser un fort goût de « trop peu ».