Test : Realpolitiks sur Nintendo Switch

Realpolitiks

Genre : Simulation, Stratégie
Langues : Anglais, Français, Allemand, Italien, Espagnol, Russe
Développé par Jujubee
Édité par Forever Entertainment
Sortie France : 30/08/2018
Prix : 24,99€ sur l’eShop
Taille : 481,30 Mo

Site Web Officiel

Dans Realpolitiks, vous avez entre les mains le développement d’une nation dans un futur relativement proche. À l’image de nombreux jeux de rôle, c’est vous qui allez définir son évolution, ses alliés, sa politique intérieure, le développement de son armée et bien d’autres paramètres.

Mais avant de se lancer, il convient de choisir un des trois scenarii proposés ce qui définira les objectifs de votre partie future. Dans un monde en constante évolution, il est hors de question de perdre son temps et de s’éparpiller, en sachant que chaque jour peut s’avérer crucial.

Par exemple, le premier scénario se déroule en 2020 et vous proposera d’incarner au choix l’Allemagne, la Russie, les États-Unis, le Brésil, la Chine, le Japon, l’Inde ou la Turquie, mais rien ne vous empêche de choisir n’importe quel autre pays du monde pour débuter ! Le but ici sera simple : obtenir un maximum de points et être le premier mondial en 80 ans dans le jeu.

Ainsi, chaque partie vous mettra aux commandes d’un pays de votre choix, avec des objectifs divers, mais ce qui fait la force du jeu c’est que chacun fera sa propre histoire. Il n’y a pas de chemin tout tracé pour parvenir à ses fins.

 

Notre simulation a pour interface principale la carte du monde sur laquelle vous allez naviguer pendant vos longues parties. Allons droit au but : Realpolitiks est optimisé pour jouer en mode portable, plus précisément à l’aide des commandes tactiles. Bien sûr, il est parfaitement possible de jouer avec la console dockée, mais vous perdrez en fluidité d’action, la faute à une interface riche en menus et un curseur qui peine à traverser l’écran pour les atteindre.

Le jeu se veut fourni en informations. Entre les ressources que vous possédez, l’arbre de projets à débloquer, les statistiques des pays rivaux, la surveillance de l’avancement de vos programmes, les différents filtres de carte, c’est un véritable écran de contrôle que vous possédez pour avoir vue sur tout ce qui se passe dans le monde. Heureusement, la majorité de ces données vous sont expliquées dans le tutoriel, mais ce dernier se veut tout de même assez succinct face à l’énormité de votre tâche.

Aux rênes de votre pays, vous pourrez choisir de développer l’économie au détriment des forces armées pour un état plus pacifiste, ou encore opter pour un état autoritaire qui va surveiller les faits et gestes de ses citoyens. Il vous est également possible de taxer davantage votre population pour renflouer les caisses et utiliser cet argent pour faire des recherches sur le nucléaire. De même, les relations internationales sont primordiales à prendre en compte. Pacte de paix, investissement, soutien politique, rendre un voisin communiste, les choix sont nombreux pour vous faire des alliés ou des ennemis.

En plus des projets de développement de votre nation qui vont prendre un certain temps (parfois des années) à se mettre en place, des évènements ponctuels vont survenir lors de votre partie. L’approche des jeux olympiques, le mécontentement de la population suite à votre décision de soutenir la Pologne face à la Russie, ou l’annonce sans conséquence immédiate des tensions entre deux pays qui va probablement déboucher sur une guerre : tous ces détails contribuent à nous faire vivre dans un climat tendu. Vous aurez beau lancer paisiblement des recherches sur de l’énergie verte, les autres concurrents continuent d’évoluer en temps réel et vous n’êtes pas à l’abri de déclarations de guerre venues d’ailleurs.

Ce qu’il vous a été expliqué précédemment ne constitue qu’une infime partie des évènements possibles dans cette simulation géopolitique et chaque partie vous confrontera à de nouveaux cas de figure.

Difficile de parler de graphismes lorsque l’interface est exclusivement composée d’une carte et de menus. Passé le temps d’adaptation, on s’habitue aux icônes colorées et on se surprend à naviguer en toute fluidité entre les onglets. Nous pouvons également noter l’humour des écrans de chargement avec un Barack Obama dans le train sur son ordinateur, ou une Angela Merkel en robe de chambre en train de jouer à Realpolitiks. 

Côté OST, on alterne entre des pistes épiques de conquête du monde, des plus sombres sur fond de conspiration tout cela accompagné de bruitages à chacune de vos actions. La musique tourne vite en boucle mais reste assez agréable pour se garder en fond.

Le jeu dispose de trois campagnes principales qu’il est possible de faire avec n’importe quel pays. Chacun ayant ses caractéristiques, sa politique, sa force armée, ses alliés et ennemis différents, vous risquez très fort de varier les plaisirs d’une partie à l’autre. Ces dernières peuvent s’étendre sur une dizaine d’heures si vous aimez planifier minutieusement la moindre de vos actions en réponse ou en prévision à un autre pays.

De plus, cette version Switch inclut par défaut le DLC New Power qui ajoute un mini-scénario ainsi que des facteurs supplémentaires comme les Organisations Non Gouvernementales qui viennent complexifier et enrichir les jeux de pouvoir.

Nous avons affaire à un jeu complexe, riche et exigeant. Le tutoriel n’est que trop basique et il faudra consacrer beaucoup de temps par soi-même avant de comprendre les subtilités du titre. Dans ce monde que vous pouvez façonner selon vos envies, les tâches sont nombreuses et peuvent s’avérer lourdes en conséquence. Si il ne s’adresse pas à tout le monde, les amateurs de jeu de stratégie qui n’ont pas peur de se heurter à un mur d’informations trouveront leur compte dans cet excellent simulateur de pouvoir.

Test réalisé par Nadium sur une version offerte par l’éditeur
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