Test : RemiLore – Lost Girl in the Lands of Lore sur Nintendo Switch

RemiLore – Lost Girl in the Lands of Lore

Genre : Action, Rogue-like, Hack ‘n’ slash
Langues : Japonais Sous-titres : Anglais
Développé par Pixellore et Remimory
Édité par Nicalis
Sortie France : 26/02/2019
Prix : 39.99€ sur l’eShop, 44.99€ version boîte
Taille : 607,13 Mo
Joueurs : 1-2
Age minimum : 12+

Site Web Officiel

L’univers du rogue-like est vaste et ne cesse de s’étendre. Parcourir des donjons habités par des monstres ou des personnages mystérieux fait partie du quotidien du joueur amateur du genre. En ajoutant à cet ingrédient du hack ‘n’ slash à la Diablo, de la collecte d’items et un style anime coloré, nous obtenons la recette de RemiLore – Lost Girl in the Lands of Lore, développé par les studios sud-coréens Pixellore et Remimory, et édité par Nicalis (The Binding Of Isaac, Wonderboy...).

En tant que pur jeu d’action, RemiLore ne s’attarde pas sur le développement de l’histoire. Tout ce que nous savons, c’est que nous incarnons une jeune étudiante du nom de Remi. En passant le balai dans la bibliothèque, elle découvre au hasard un grimoire magique (Lore) qui la transporte contre son gré dans le monde fantaisiste de Ragnoah. Son nouveau compagnon, qui s’autoproclame “maître de la magie”, lui demande de l’aider à chasser les créatures mécaniques qui envahissent son royaume. C’est une fois cette quête accomplie que la jeune fille pourra retourner chez elle et continuer ses études.

Le scénario n’est pas particulièrement intriguant et n’est pas fait pour que le joueur s’attache aux personnages. Par contre il nous donne une bonne raison d’aller détruire en masse des mechas à mesure que nous nous frayons un chemin dans le monde de Ragnoah. Ces ennemis, créés par Choux (notre antagoniste), apparaissent par vague et sont plus ou moins nombreux en fonction des niveaux que nous explorons. A Remi de les terrasser en utilisant ses attaques de mêlée.

Au tout début, nous utilisons un vulgaire balai pour nous défendre, mais plus nous progressons et plus nous débloquons de nouvelles armes. Certaines sont classiques, comme les épées ou les haches, et d’autres sont plus originales comme les parapluies, les raquettes de tennis ou encore les pics à glace. Attention! Remi ne peut en porter qu’une seule à la fois. Il faut alors garder celle qui nous intéresse le plus en vérifiant ses statistiques et ses spécificités (ralentissement des ennemis, absorption de vie…).

La jeune fille a d’autres mouvements : elle peut esquiver les coups de ses adversaires en dépensant de l’endurance, et s’assister de son grimoire pour lancer des sorts. Ces derniers sont soit offensifs, soit défensifs, et s’utilisent de différentes manières selon les circonstances. Au joueur de choisir les sortilèges qui lui correspondent le mieux. Dans tous les cas, leur utilisation est très intuitive.

Toutes sortes de desserts peuvent être récupérés dès lors qu’un ennemi est abattu ou qu’un élément du décor est brisé. Ces cupcakes, donuts, tartes et autres pâtisseries représentent en réalité la monnaie du jeu. Plus nous en récupérons et plus nous pouvons améliorer notre personnage. Remi aura alors une meilleure résistance, récupérera de la vie plus rapidement et fera plus de dégâts. Son équipement pourra aussi monter en niveau et gagner en puissance. Des éléments de simplification qui ne sont pas pour nous déplaire.

Tout cela peut paraître assez brutal et rentre-dedans. Il n’y a pas de place pour des énigmes ou des moments de répit. Cependant, les combats sont fluides, dynamiques, et assez bien dosés. Ils ne paraissent jamais vraiment compliqués et nous permettent de réfléchir un peu à notre façon de détruire les mechas. Nous pouvons ainsi faire de Remi une combattante spécialisée dans le maniement de la spatule ou une guerrière de type berserker adepte des marteaux.

Le jeu se base sur un modèle procédural, signifiant que tous les niveaux sont générés de manière automatisée et aléatoire. En général, c’est plutôt une force, car cela encourage la rejouabilité. Ici, cependant, c’est aussi une faiblesse. Non seulement les stages paraissent génériques et redondants au bout de plusieurs heures, mais ils ont aussi tendance à nous ralentir. Certains sont mal faits, nous poussant à faire de nombreux allers-retours, et d’autres sont très confinés, au point de gêner nos mouvements.

Remi peut par exemple être dans une toute petite pièce et se retrouver entourée de nombreuses machines. Nous avons beau esquiver, il est impossible de s’en sortir. L’idée est de recommencer le niveau en priant pour que sa construction soit meilleure…et ce n’est pas toujours le cas. Cela génère un peu de frustration puisque nous allons attendre impatiemment que les éléments nous soient plus favorables pour combattre de façon décente. Dommage que la création ne soit pas mieux maîtrisée.

Dans un style anime rafraîchissant, les graphismes sont pétillants et colorés mais manquent de diversité. En effet, les niveaux tendent à se ressembler, tant dans la structure que dans le design. Malgré tout, les quatre mondes à visiter sont inspirés par les quatre saisons et cela se remarque dans les tons employés : plus chaleureux pour l’été et plus froids pour l’hiver. Quant à Remi, son look est tout à fait mignon.

Les musiques sont entraînantes et dynamiques. Proches d’une J-pop explosive, elles embarquent parfaitement le joueur dans un univers fantaisiste mais finissent par être répétitives.

Les dialogues sont intégralement doublés en japonais et sous-titrés en anglais. Une bonne compréhension de la langue de Shakespeare est nécessaire pour pouvoir suivre les conversations entre Remi et Lore. Par contre, impossible de s’attarder sur les sous-titres en pleine bagarre, ce qui fait que nous ne comprenons pas ce qu’il se passe. Cela rend les discussions agaçantes. Heureusement, il est possible de baisser le son des voix dans les options.

RemiLore propose différents modes de jeu adaptés selon les besoins de chacun :

Story Mode : comme son nom l’indique, il s’agit du mode histoire où nous suivons les aventures de Remi et de Lore dans le royaume de Ragnoah. Nous en venons à bout en quelques heures seulement. En effet les combats sont rapides et deviennent de plus en plus faciles à mesure que nous améliorons notre personnage. Seuls les boss, toutefois, donnent du vrai fil à retordre.

New Game + : le jeu ne se termine pas aussi vite que nous le pensions puisque le scénario s’enrichit grâce au personnage de Choux, notre antagoniste. Cette fois-ci, nous pouvons incarner cette entité maléfique et découvrir les dessous du royaume de Ragnoah.

Single-player mode (without the main story) : idéal pour faire une partie solo sans se soucier du scénario. C’est aussi le moyen le plus efficace pour collectionner les 200 armes présentes dans le jeu. On refait les niveaux, on débloque une aptitude nous permettant de découvrir un équipement de meilleure qualité, et la chasse est ouverte.

Co-op Mode (without the main story) : un mode pour jouer à deux en coopération. On choisit son personnage, sa tenue, et on s’embarque dans les quatre mondes. C’est beaucoup plus fun avec un ami et on peut combiner les sortilèges de Lore pour ne donner aucun répit à nos adversaires. L’inconvénient, c’est que c’est beaucoup plus simple ainsi. Il n’y a donc pas de challenge et la partie se termine en une heure ou deux.

Tutorial : le jeu nous encourage fortement à tester le tutoriel avant de démarrer l’aventure. Ce n’est pas réellement nécessaire car les commandes sont intuitives et faciles d’accès. “X” et “A” pour donner des coups et enchaîner les combos, “B” pour esquiver et “Y” pour lancer des sorts. Ceci dit, terminer l’entraînement débloque un succès. Bon à prendre !

Achievements : en parlant des succès, il y en a un petit nombre à obtenir. Il faut débloquer certaines catégories d’armes, visiter les différents mondes, battre les boss ou utiliser certaines techniques pour se les approprier. Des costumes pour Remi sont aussi à découvrir. Cela favorise évidemment la rejouabilité et donne des heures de jeu en plus pour atteindre le 100%.

Les options de sauvegarde sont très confuses. Les niveaux ne s’enregistrent pas au fur et à mesure. Par conséquent, il faut à chaque fois recommencer le monde en cours si jamais nous mourrons ou si nous voulons juste éteindre le jeu. De plus, il n’y a qu’un seul fichier de stockage et celui-ci risque d’être écrasé si nous changeons de mode. En effet, impossible de faire le story mode et d’enchaîner avec le co-op mode sans perdre ses données. Heureusement, les améliorations, succès et armes collectées ne sont pas supprimés !

RemiLore – Lost Girls in the Lands of Lore est simple, bavard et parfois confus. Le modèle procédural n’est pas toujours au point et les graphismes manquent de variété. Mais il n’y a pas que des faiblesses, bien au contraire ! Le gameplay dynamique, la fluidité des combats, le côté mignon, la rejouabilité et la prise en main facile font de ce RemiLore un jeu très sympathique, adapté pour tous les fans de rogue-like et de hack ‘n’ slash.

Test réalisé par Mataii sur une version offerte par l’éditeur
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