Test Remothered : Tormented Fathers sur Nintendo Switch

Test : Remothered : Tormented Fathers

Genre : Action, Aventure, Survival-Horror
Langues : Anglais Sous-titres : Allemand, Anglais, Espagnol, Français, Italien, Portugais, Russe
Développé par Stormind Games
Édité par Darril Arts
Sortie France : 06/09/2019
Prix : 29,99€ sur l’eShop, 29,99€ version boîte
Taille : 2703,23  Mo
Joueurs : 1
Age minimum : 18 Ans

Site Web Officiel

Dans Remothered : Tormented Fathers vous incarnez une jeune femme nommée Rosemary Reed. L’histoire débute alors que vous vous présentez en tant que médecin à l’entrée du manoir d’un certain docteur Felton. Après avoir beaucoup insisté auprès de la gouvernante, vous parvenez enfin à rencontrer le propriétaire des lieux. Seulement, très vite celui-ci va s’apercevoir que son état de santé est le cadet de vos soucis et que le réel but de votre visite est de lui soutirer des informations sur la disparition de Céleste, sa fille adoptive. Après avoir été fermement invité à partir, vous décidez de revenir à la faveur de la nuit mener votre enquête. Une idée que vous n’allez pas tarder à regretter amèrement…   

Dès l’écran de sélection, la magie opère

Remothered : Tormented Fathers est plus qu’un jeu, c’est un véritable hommage aux films d’horreur. Si la comparaison avec des slasher-movies tels qu’Halloween, Vendredi 13 ou Scream est assez flagrante certains clins-d’œil viennent nous rappeler d’autres classiques. Des papillons et un character design de l’héroïne tout droit sortis du silence des agneaux, le corps embaumé de Psychose… Pourtant, le scénariste du titre ne s’est pas contenté d’un copier-coller et nous offre une expérience unique. Un véritable cauchemar éveillé où le jeu, bien innocent, du chat et de la souris prend une macabre tournure. À cela vient s’ajouter une psychologie des personnages très travaillée nous emmenant bien loin du psychopathe demeuré de certains blockbusters. Ici vous allez avoir peur, très peur. Maintenant, vous êtes prévenus !

Remothered : Tormented Fathers offre une expérience de jeu aussi immersive qu’originale. Si le fait de mélanger survival-horror et infiltration est loin d’être nouveau (Alone in the dark premier du nom date de 1992) ici le principe est exacerbé. En effet, les antagonistes peuvent arriver de partout (ce qui provoque des déplacements incohérents parfois, mais bon nous n’allons pas chipoter) un procédé qui oblige les joueurs à être constamment aux aguets. Vous devrez vous cacher sous des lits, dans des armoires… placer des objets leurres afin d’emmener vos hôtes sur une mauvaise piste, marcher furtivement et même parfois accroupi. Si tout ceci ne suffit pas, vous devrez courir pour échapper à une mort atroce.  

Le petit point blanc sur la table indique un objet à prendre ou avec lequel vous pourrez interagir.

Bien que toutes les touches des Joy-con soient utilisées, la prise en main du jeu est assez intuitive. Cependant, il arrivera quand même que dans la panique vous allumiez votre lampe torche en fuyant (celle-ci s’active en enfonçant le stick droit). Autre excellent point du gameplay, ici tout s’enchaîne sans aucun temps de chargement ! En effet, que vous ouvriez une porte ou déclenchiez une cinématique le jeu s’écoule comme si vous regardiez un film. Un détail pour certains, mais qui rend le jeu encore plus immersif.

Graphiquement, Remothered : Tormented Fathers tient largement la route. Les développeurs de chez Stormind Games exploitent ici la Switch de façon magistrale. Tout ici tend à la perfection (pour la console hybride, bien sûr) des mimiques des divers protagonistes jusqu’aux nombreux détails parsemés dans les décors du manoir.  

Un coucher de soleil sur des flaques d’eau… la mélancolie bucolique d’un Renoir.

Si les graphismes tendent à l’excellence, la bande originale, elle, atteint des sommets. Des musiques composées avec de vrais instruments, des chants lyriques maîtrisés, en un mot une véritable OST de film d’horreur. Un résultat grandiose qui n’est pas si étonnant au final lorsque l’on voit le nom de sa compositrice, Nobuko Tada (Metal Gear Solid, Evil Within). 

Sachant qu’il vous faudra un petit moment pour comprendre les déplacements des antagonistes ainsi que l’art et la manière d’utiliser les objets leurres, vos premières parties vont se limiter à courir et mourir. À cela s’ajoutent des objectifs volontairement flous qui vont vous faire tourner en rond (et en bourrique) dans le manoir maudit. Vous l’aurez donc compris il vous faudra de nombreuses heures pour connaître la fin de ce premier chapitre d’une trilogie prometteuse.

Qui a dit qu’on ne se fendait pas la tronche dans ce manoir ?

Enfin, la version Switch du soft offre un petit bonus qui se débloque une fois le jeu terminé. Il s’agit d’un artwork plutôt sympa.

Remothered : Tormented Fathers fait partie de ces titres qui prouvent que studio indépendant ne veut pas forcément dire qualité moindre. Que ce soit par son côté immersif, son scénario très travaillé, ses environnements glauques ou ses scènes immondes à souhait, ce soft a tout d’un grand ! Et que dire de cette bande-son ? Pour conclure, les survival-horror sont tellement rares sur Switch qu’il serait criminel de passer à côté d’un jeu de cette qualité. À vos Joy-con pour le grand frisson !  

Test de Remothered : Tormented Fathers réalisé par Edelric sur une version offerte par l’éditeur
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