Test : Rise and Shine sur Nintendo Switch

Rise and Shine

Genre : Arcade, Action, Aventure, Jeu de tir
Langues : Anglais, Espagnol, Français, Allemand, Italien, Russe
Développé par Super Awesome Hyper Dimensional Mega Team
Édité par Adult Swim Games
Sortie France : 27/09/2018
Prix : 14,99€ sur l’eShop
Taille : 1,3 Go

Site Web Officiel

Gamearth est envahie par les Grunts de la planète NouvelleGen. Tout ce qui reste n’est plus qu’un vaste champ de ruines. Dans un centre commercial qui subit un assaut sans précédent, un jeune garçon de 10 ans nommé Rise, prédestiné à sauver le monde et à le faire renaître de ses cendres, fait la rencontre du héros légendaire du temps, une sorte d’Hylien arborant une tenue bleue. Avant de mourir, il vous remet Shine, un pistolet doté de parole qui a le pouvoir de vous faire respawn (= réapparaître) à l’infini. Armé de son nouveau compagnon, Rise quitte sa mère afin de remettre Shine au roi, un plombier moustachu portant une casquette rouge signée d’un « D », tout en espérant retrouver son père, un militaire réputé parti au front.

Vous l’aurez compris, le scénario de « Rise and Shine » est également un prétexte pour rendre hommage à la sphère vidéoludique, notamment à celle de l’air 8-bits, puisque de nombreux Easter Eggs ponctuent l’aventure. De plus, le point fort de l’histoire réside dans l’intégration d’une sorte de mythologie dans laquelle « les créateurs » (les êtres à l’origine des niveaux et qui ont des informations qu’ils ne transmettent pas) sont les développeurs du jeu et « les guides » (les voix qui aiguillent l’élu) sont les joueurs. Enfin, et non des moindres, une traduction française est disponible afin de rendre l’opus accessible aux anglophobes !

Les mécanismes du jeu sont simples et faciles à prendre en main. On vise avec ZL et tire avec ZR. La touche L permet de changer le mode de tir (simple, guidé, explosif) tandis qu’appuyer sur R vous fait changer de munitions (balles normales ou électrifiées). Le reste des touches consiste à se mettre à couvert (A), sauter (B), esquiver (X + stick directionnel), et recharger ses munitions (Y). Cela étant dit, le soft n’est pas des plus aisés et le gameplay est, lui aussi, une ode aux jeux vidéo. En effet, dès le début de votre partie, vous aurez l’impression de jouer à un Die and Retry tant les niveaux sont punitifs. La difficulté pourrait en rebuter plus d’un au début, mais on se fait très vite la main et on comprend assez vite ce que le titre attend de nous. Les phases s’enchaînent et nous font passer du Run and Gun au Survival Horror en passant par le Platformer, le Point and Click, et évidemment par le jeu de réflexion ou encore le Party Game, car l’opus inclut des énigmes testant votre dextérité et votre maîtrise de toutes les capacités de Shine. Ces dernières sont très intéressantes et on prend beaucoup de plaisir à se creuser les méninges afin de les résoudre, mais elles auraient mérité plus de travail et de renouveau étant donné qu’une fois les premières réussies, on sait à peu près comment triompher des autres.

Bien que le gameplay soit assez nerveux dans ses moments de Shoot Them Up, le fait de devoir s’arrêter pour viser casse un peu ce rythme pourtant plaisant, ce qui est vraiment dommage. Viser n’est pas non plus facile, même si une cible apparaît sur les ennemis pour nous indiquer que nos balles vont les toucher, car il y a un manque flagrant de précision. Enfin, il est dommage que l’aventure soit aussi linéaire. Pourquoi ne pas avoir fait des niveaux une sorte de Metroidvania permettant non seulement d’intégrer d’autres énigmes tout en nous invitant à utiliser nos nouveaux gadgets, mais aussi d’inciter les joueurs à explorer à nouveau les environnements. Cela mis de côté, tout est très fluide et les différentes phases de jeu se complètent très bien afin d’offrir une expérience de jeu qui ne lasse que très rarement.

Là où « Rise and Shine » brille le plus, c’est bien par ses graphismes. En effet, le jeu est tantôt coloré, tantôt très sombre, notamment dans le fameux niveau qui bascule du côté du Survival Horror. La bande-son est, elle aussi, très agréable, principalement grâce à l’utilisation à bon escient de moments plus silencieux des plus angoissants, de bruitages adaptés, et à l’intégration murmures/chuchotements. Des pistes plus dynamiques auraient toutefois été souhaitables pour accompagner les combats de boss et marquer encore plus l’identité du soft dont la réalisation artistique est d’excellente qualité. Soit dit en passant, les cinématiques donnent l’impression de voir un véritable dessin animé ou de lire une bande dessinée.

Si on cherche la petite bête, on peut dire que pour un titre rendant hommage aux jeux des années 80/90 de par ses références où la variété de son gameplay, celui-ci n’intègre pas assez de décors ou de personnages en 8-bits. Un petit niveau dédié avec des mécanismes propres se serait pourtant très bien inséré dans l’univers de « Rise and Shine » dont l’écran d’accueil fait basculer la police d’écriture du titre d’une jolie calligraphie à des pixels, l’air de nous dire que le jeu va, un moment donné, flouter la ligne entre 8-bits et graphismes modernisés.

La qualité de « Rise and Shine » frustre. Le titre est tellement bon qu’on en veut encore et toujours plus et ce n’est malheureusement pas son mini tutoriel, ses 14 tableaux, et sa durée de vie de 2 à 3 heures qui pourra nous rassasier. Bien que les coffres à trouver ainsi que les éléments cachés qu’il faudra dénicher permettent de rallonger le temps de jeu afin de le finir à 100%, cela reste somme tout assez superficiel, d’autant que le dénouement du scénario est, malheureusement, assez prévisible et donc, décevant. Pour les hardcore gamers, vous pouvez toujours recommencer l’aventure en ajustant la difficulté au rang supérieur, à moins que vous n’ayez déjà commencé par celui-ci…

« Rise and Shine » est une petite pépite que l’on savoure, à grand regret, bien trop vite et sans réelle exploration ou rejouabilité. On regrette également que le côté réflexion n’ait pas été plus développé. Les forces du jeu sont néanmoins nombreuses et parviennent à gommer certains de ses défauts : bande-son agréable, réalisation artistique somptueuse, nombreux Easter Eggs pour ceux qui en sont friands, mécanismes intéressants et faciles à prendre en main, différentes phases de gameplay qui font basculer l’opus d’un genre à un autre sans jamais ennuyer le joueur, ou encore une mythologie des plus intéressantes.

Test réalisé par LYNIX WITT sur une version offerte par l’éditeur
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