Test : River City Girls sur Nintendo Switch

Test : River City Girls sur Nintendo Switch

Genre : Aventure, Arcade
Langues : Anglais Sous-titres : Allemand, Anglais, Espagnol, Français, Italien, Japonais, Russe
Développé par WayForward Technologies
Édité par Arc System Works
Sortie France : 05/09/2019
Prix : 29,99€ sur l’eShop, Version boite à 34,99$
Taille : 4200,60 Mo
Joueurs : 1 à 2
Age minimum : 12 ans

Site Web Officiel

Le genre du beat them all est sans aucun doute celui qui a le mieux perduré depuis l’ère arcade, quand on gâchait tout notre argent de poche face à Double Dragon ou Streets of Rage. Par la suite, le genre a su s’adapter à l’avènement des consoles de salon. Une des licences avec la plus grande longévité du style est la série des River City (Kunio-kun au Japon), dont on trouve les racines en 1986 sur arcade et Famicom, et le jeu dont on va parler aujourd’hui en est un spin-off, il s’agit de River City Girls. Ce titre est le résultat d’une collaboration entre WayForward (à l’origine de la série des Shantae) au développement et Arc System Works (le studio derrière l’excellent Dragon Ball Fighter Z) à l’édition, deux équipes qui savent ce qu’elles font quand elles touchent aux jeux de combat !

Le scénario n’est pas très poussé, on nous jette très vite dans le feu de l’action, mais on nous explique tout de même que l’on va pouvoir incarner deux jeunes adolescentes, Kyoko et Mitsuko, deux petites frappes dans un lycée de seconde zone dont les copains, Kunio et Rikki, ont été kidnappés. Ni une ni deux, les deux amies ne vont pas retenir leurs poings pour leur porter secours, et il va vous falloir les aider à briser beaucoup de mâchoires, de tibias, de boîtes crâniennes et bien plus encore pour qu’elles parviennent à sauver leurs chers et tendres.

Kunio et Rikki sont les protagoniste principaux de la licence des River City, il est donc assez amusant de les avoir mis en victime ici pour laisser la part belle aux deux écolières guerrières, un peu de Girl Power est toujours le bienvenu ! L’histoire n’est pas des plus originales, mais le doublage avec des acteurs qui savent cabotiner un maximum nous met directement dans l’ambiance, et on va très vite avoir l’envie de se battre, alors c’est parti !

Le gameplay est simple et efficace : on cogne, on saute, on donne du pied, du poing, des coups de tête, on attrape des objets pour les jeter en pleine figure et autres joyeusetés. Si vous avez déjà joué à un beat them all, alors tout va couler de source. Un système de niveau est néanmoins présent, chose que l’on ne trouve pas très souvent dans le genre, et il va vous permettre de débloquer de nouveaux coups au cours de votre level-up, ce qui évince un peu la monotonie de toujours taper de la même façon.

Chaque héroïne est également dotée d’un téléphone portable d’où l’on va pouvoir par exemple sauvegarder, consulter les stats, mais aussi améliorer certaines capacités en assignant des objets bonus, par exemple, en équipant Kyoko d’un tamagotchi, j’ai pu lui donner une plus grande force de frappe face aux ennemis féminins, c’est un concept assez sympathique, et qui joue en plus sur le décalage entre le kawaii des objets et la violence de l’action.

De temps à autre, quand vous aurez bien rossé un adversaire, celui-ci peut déclarer forfait et demander à vous venir en aide, vous pouvez alors le recruter pour vous servir de lui par la suite, ce qui s’avère parfois très utile pour éviter de se jeter soi-même à corps perdu dans la bataille (autant envoyer un grouillot au casse-pipe à sa place…).

WayForward a su créer un moteur en béton, car les combats sont extrêmement fluides, c’est un vrai plaisir à jouer autant en mode TV qu’en portable. Au tout début de l’aventure, tout se passe plutôt bien et on rencontre peu de difficultés, mais cela va vite changer en avançant plus loin, les ennemis seront de plus en plus retors et on devra s’adapter en maîtrisant les nouveaux coups débloqués. Chaque adversaire battu va également rapporter une certaine somme d’argent, et celui-ci va pouvoir être utilisé dans un dojo pour acheter davantage de coups tous plus violents les uns que les autres, ou bien des objets pour regagner de la santé ou ceux que l’on peut équiper pour améliorer les capacités des personnages. Tout le gameplay de ce jeu fonctionne bien, il y a suffisamment de coups différents pour ne pas se lasser, et surtout pour avoir toujours envie d’en apprendre plus. Le jeu nous laisse aussi assez libre, il n’est pas très linéaire comme la plupart des titres du genre, on peut se promener comme bon nous semble dans les niveaux, revenir sur nos pas etc. tant que l’on arrive à l’objectif final qui est indiqué par un point d’exclamation sur la carte qui nous accompagne. De plus, des quêtes secondaires sont proposées par des PNJ, ce qui nous pousse encore plus à explorer. On va devoir explorer 6 zones de River City pour retrouver nos amoureux, et un boss va évidemment constituer la fin de chacune d’entre elles.

Ces derniers sont un véritable plaisir à affronter, puisqu’ils ont tous leur design et leur style de combat distinct, on n’a jamais l’impression de battre le même mob en boucle. Enfin, le jeu est génial en solo, mais il l’est d’autant plus en duo, puisque deux joueurs peuvent incarner les héroïnes en même temps pour un carnage de taille !

La bande-son de River City Girls est superbe, elle comporte un grand nombre de chansons toutes parolées et chantées par des artistes de talent, mais le plus beau point est surtout le doublage des personnages dont j’ai déjà parlé plus tôt, il est réalisé à la perfection et donne tout leur caractère aux différents protagonistes.

Du côté des graphismes, le design est brillant, on trouve parfois des caméos de héros des autres épisodes, et ce tout forme un hommage réussi aux bases de la série dans un style manga flamboyant. Les environnements sont également très travaillés et diversifiés, des bancs du lycée au centre commercial en passant par des ruelles glauques. La direction artistique fait très comics, le jeu m’a beaucoup fait penser à Scott Pilgrim par exemple, et tout est si fluide qu’on ne peut que s’extasier devant le talent qui a été mis à l’œuvre !

Vous allez devoir parcourir 6 régions distinctes de River City pour parvenir à sauver vos petits copains, et combattre dans le même temps un nombre incalculable d’ennemis. Les quêtes secondaires viennent également apporter une durée de vie supplémentaire poussant à l’exploration et à la rejouabilité, tout comme le système de collection qui va vous faire trouver un nombre de statues dans chaque niveau pour débloquer une surprise. À tout cela s’ajoute de nombreux coups et objets à acheter. ! Deux difficultés sont également proposés, les amateurs du genre seront heureux de retenter leur chance en mode difficile pour se surpasser.

En ce qui me concerne, cela faisait très longtemps que je n’avais pas autant apprécié un beat them all, celui-ci est très complet et parfait tel qu’il est.

River City Girls kicks ass comme dirait les américains, est un excellent beat them all travaillé à la perfection dans ses moindres détails, rien n’a été laissé au hasard et les fans du genre ne s’y tromperont pas, quand on pose les mains dessus, on ne s’en détache plus ! WayForward a su créer un titre d’une immense qualité qui rend en même temps hommage à la série trentenaire avec brio, c’est un vrai bijou. Tous les amateurs de jeux de combat au sens large se doivent absolument de posséder ce titre qui marquera sans nul doute l’histoire du beat them all ! 

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Test de River City Girls sur Nintendo Switch réalisé par Natingle sur une version offerte par l’éditeur
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