Test : Rune Factory 4 Special sur Nintendo Switch

Test : Rune Factory 4 Special sur Nintendo Switch

Test : Rune Factory 4 Special sur Nintendo Switch

Genre : RPG, Action, Simulation
Langues : Français, Anglais, Allemand
Développé par NEVERLAND et Hakama Inc.
Édité par Marvelous
Sortie France : 28/02/2020
Prix : 39,99€ sur l’eShop, 29,99€ version boîte ici
Taille : 5361,00 MB
Joueurs : 1 joueur
Age minimum : 12 ans

Site Web Officiel

Bienvenue à Selphia ! Cinq ans après sa première parution sur 3DS, Rune Factory 4 fait son grand retour sur Switch. Pour fêter cela, les joueurs ont le droit à une toute nouvelle édition dite «Special». De la qualité graphique aux modes de jeu, pas mal de features ont été repensées.

 

Perte de mémoire

À bord d’un dirigeable, on incarne au choix un héros « Lest » ou une héroïne « Frey ». Ce dernier se met en route vers Selphia, dans le but de remettre un présent à la Déesse Dragon qui protège la région. Toutefois, le navire se fait attaquer par des brigands intéressés par le mystérieux cadeau. C’est en recevant un coup en pleine tête que notre protagoniste perd la mémoire et entame une chute de plusieurs mètres… tout droit vers le château de Ventuswill, la fameuse déesse !

Un amusant quiproquo s’ensuit alors et notre personnage est confondu avec un prince qui était attendu au château. Malgré les doutes du héros sur son identité, le dragon lui offre l’hospitalité en échange de tâches « princières »…

 

Camaraderies au village

Selphia est un petit royaume peuplé d’une vingtaine de villageois enjoués à la forte personnalité. Au cours de notre aventure, on développe différents liens avec ces personnages. Entre amitié et amour, le joueur aura le choix parmi plusieurs prétendants et il sera nécessaire d’entretenir la conversation afin de se faire des alliés – ou amants- de taille.

Il faut savoir que le discours des personnages varie en fonction du niveau d’affinité qu’on a avec ceux-ci. De fil en aiguille, on se laisse surprendre par des discussions plus riches et intimistes, qui procurent une véritable expérience en termes de sociabilité et de narration. Les échanges sont très rarement les mêmes, il y a donc un juste intérêt à converser. De plus, le caractère des personnages est poussé plus loin grâce à un système de goûts qui leur est attribué lorsqu’on leur offre des cadeaux. Le genre « dating simulator » est ainsi bien mis en avant et laisse au joueur un panel de camarades originaux et uniques qui plairont à tout à chacun.

Rester en pleine forme

Comme dans tout JRPG qui se respecte, notre héros a des forces et des faiblesses. Son corps est régi par deux caractéristiques principales : des points de vie (PV) et des points de rune (PR). Les PR constituent son énergie, en quelque sorte. À chaque action conséquente qu’il réalisera – en cultivant, en utilisant de la magie, en cuisinant, etc. – sa jauge diminuera. Lorsque cette jauge tombe à 0, ce seront les PV qui seront consommés. Mais si le joueur n’a plus de PV, il finira à la clinique et devra débourser une somme… assez conséquente. Malgré tout, pas de panique ! Puisque différents consommables ainsi que les bains publics de Selphia seront toujours là pour regénérer PV et PR. Dormir remettra également le héros sur pieds dès le lendemain.

 

À nos cultures !

De la même manière que Harvest Moon, le joueur a un champ à entretenir pour se constituer un revenu. Selon Ventuswill, labourer est un devoir princier ! On a à notre disposition divers outils permettant de cultiver. Ainsi houe, arrosoir et faucille constituent les compagnons principaux du joueur. Par ailleurs, différentes graines de légumes, fruits et fleurs sont disponibles chez l’épicier et le fleuriste du coin. Néanmoins, il faudra faire attention à la saisonnalité des cultures.

En effet, le jeu se base sur un calendrier proche du notre avec 4 saisons (automne – hiver – printemps – été), des jours et des heures. Certaines graines ne pousseront pas en automne ou mettront plus de temps à pousser en hiver. On regrette toutefois l’absence d’une encyclopédie à portée du joueur pour se renseigner sur les bonnes périodes de pousse. Il faudra se contenter d’un petit écran peu détaillé lorsqu’on sélectionne une graine ou alors, on devra prêter attention à la description du produit chez les commerçants. En outre, un plan météorologique a été mis en place, apportant avantage ou inconvénient au développement de nos petites cultures. Par exemple, une terrible tempête peut ravager une grosse partie du champ du joueur. Eh oui… elle m’en a fait voir de toutes les couleurs.

Les férus de gestion pourront s’amuser à développer un champ de bon aloi en exploitant la fertilité du sol ou en produisant de nouvelles graines de qualité. Il faut reconnaître que cultiver apporte un certain challenge supplémentaire. Et pour les non adeptes du genre, inutile de se tuer à la tâche. Entretenir son champ est un grand plus mais prend peu de temps. Arroser son potager tous les jours et planter par-ci par-là est suffisant et permet de se détendre après un dur combat. Mais il ne faudra surtout pas oublier d’envoyer ses récoltes dans la formidable boîte d’expédition pour rentabiliser ses dépenses et obtenir quelques sous.

 

Chasse aux monstres

Ce qui différencie Rune Factory des franchises Story of Seasons est sans doute le combat. La série sert bien de spin-off à ses prédécesseurs mais l’aspect « drague à la ferme » n’est qu’un petit pilier à la trame du jeu. Pour avancer dans cette odyssée, il va falloir prendre ses armes et détruire des hordes de monstres qui se trouvent en dehors de Selphia.

Contrairement à la plupart des classiques du JRPG, Rune Factory 4 Special ne repose pas sur un système de tour par tour mais sur des combats de melee en temps réel. En arrivant dans une zone, des meutes apparaissent de manière aléatoire et pour en venir à bout, s’équiper d’une bonne arme est primordial. On est très vite amené à explorer de dangereux donjons ou bien affronter de puissants boss, et combattre seul peut poser quelques problèmes, surtout en début de partie. C’est pour cela que la traditionnelle Party peut être créée pour poursuivre l’aventure. Les habitants de Selphia sont des potentiels alliés et offrent au joueur un véritable support. Cependant, la bande est limitée à 3 membres – héros compris – et il faudra développer une certaine affinité avec un habitant pour qu’il se joigne au joueur.

Mais voilà, certaines fois, on est toujours dos au mur et on ne sait pas trop comment vaincre un boss. On essaye encore et encore mais on est K.O. une fois, puis deux, puis trois. Le secret est simple : il faut s’entraîner et s’armer correctement. Parfois, on n’a juste pas le niveau attendu pour battre un ennemi. En réalité, le level design est pensé de sorte à ce que le joueur avance de manière croissante et affronte des adversaires à son niveau. Donc, éviter les monstres est la première erreur à faire. Au-delà du niveau, le héros peut aussi s’équiper d’accessoires qui renforceront sa défense ou son attaque. Un bon arsenal est d’autre part disponible chez le forgeron du royaume ou dans des coffres trouvables en dehors de Selphia. Et si cela reste malgré tout difficile – ou trop facile – il existe une solution : changer le mode de difficulté !

Une chose est claire, il ne s’agit pas d’un jeu destiné aux plus pacifistes. Le combat constitue l’élément central du jeu et il sera impossible d’avancer dans l’histoire en évitant tout conflit. Globalement, il faudra farmer pour vaincre, et cela en rebutera plus d’un. Sinon, le joueur devra se montrer suffisamment habile. Au fond, Rune Factory 4 n’est pas un jeu difficile, mais ce n’est pas non plus une aventure des plus faciles.

 

Devoirs princiers

Dans le hall du château, un tableau de commande plutôt particulier est accessible au héros. Il permet de débloquer de nouveaux événements ou fonctionnalités en échange de Points de Prince. Pour en obtenir, c’est très simple ! Il suffit de parler à un étrange bonhomme en carton à l’entrée du château, baptisé Eliza. Ainsi donc, celle-ci proposera chaque jour plusieurs requêtes de la part des villageois. On est d’ailleurs doublement gagnant, puisqu’en récompense on obtient les fameux Points de Prince et une gratification matérielle telle qu’un objet ou une augmentation du choix de produits chez les commerçants. De même, il arrive que des résidents donnent directement une requête au joueur lors d’une conversation. Outre cela, vaincre des monstres, livrer des objets et effectuer des activités qui aident la ville et la ferme offriront moults points.

Ces points offrent des possibilités multiples à notre prince. Il est notamment possible d’organiser des festivals où toute la ville se réunit au cours d’un mini-jeu. Fête de l’estomac, bataille de potes ou concours de cuisine, c’est le joueur qui décide des événements du royaume. En plus, mettre en place des festivals augmente le nombre de touristes à Selphia. Plus il y a de touristes, plus la réputation de notre héros est accrue et on débloque un nouveau titre qui permet d’avoir plus d’options sur le tableau de commande. Ainsi, au cours de notre aventure, il sera possible d’obtenir diverses licences pour cuisiner, forger ou synthétiser ; d’agrandir sa ferme ou sa chambre ; d’ouvrir de nouvelles boutiques, etc.

Les options sont nombreuses et offrent une véritable sensation de liberté. Le joueur peut alors se détacher du rythme effréné de l’aventure principale en s’amusant un peu plus. On retrouve là un esprit plus doux et jovial propre aux jeux de Yoshifumi Hashimoto et qui enchantera les joueurs plus casual.

Coquet comme tout !

Cette nouvelle édition a été légèrement revisitée en termes de graphismes particulièrement au niveau de la 3D qui a été optimisée pour le moteur Switch. Bien que moins pixelisée et plus texturée, elle ne marque pas spécialement. Les personnages restent très simplets et tous ronds, c’est peu phénoménal mais ça colle à l’image harmonieuse et mignonne du jeu. En ce qui concerne la 2D, le chara design et les HUD sont restés les mêmes. Donc, pas de déception de ce côté-là, les graphismes restent intéressants et plutôt qualitatifs.

La bande-son captive par son allure pittoresque et joviale. Elle s’adapte aux moments clés de l’épopée mais aussi à la météo. Les feedbacks sont, à ce propos,  excellents et poussent l’immersion à son paroxysme. Par ailleurs, les détenteurs de cette version Special seront ravis de découvrir une toute nouvelle introduction qui enveloppe de nostalgie et invite au voyage.

Une véritable épopée

Avec une histoire bâtie en trois arcs, la durée de jeu est littéralement titanesque ! Puisque ce sont plus de 70h de jeu qui composent l’histoire principale et plus d’une centaine d’heures si l’on veut finir l’aventure à 100%.

Mais la plus grosse surprise réside dans le menu principal du jeu où un tout nouveau mode fait son apparition : le mode « Jeunes Mariés ». En lien avec l’histoire principale, le prétendant que le joueur a choisi d’épouser sera débloqué dans ce fameux épisode post nuptial qui dure une bonne heure.

Dans Rune Factory 4, il y a vraiment de quoi faire notamment grâce au merveilleux tableau de commande. Le troisième arc sert de post-game puisque l’histoire principale est concentrée dans les deux premiers. Mais aussi, le joueur reste libre de continuer à jouer pour décompresser et s’amuser dans son royaume. La rejouabilité est évidente, surtout si l’on compte débloquer tous les prétendants dans le mode « Jeunes Mariés » et les joueurs les plus aguerris pourront se surpasser avec le mode ENFER, inédit à cette édition.

Dans cette édition « Special », Rune Factory 4 ne prend pas une ride. Ce qui de prime abord ressemble à une épopée très classique se révèle, en fait, être une véritable oasis de complétude. Réel compromis entre aventure et liberté, on est finalement très vite séduit par la multitude de tâches que propose le jeu et qui lui offre toute son originalité.

Couplé avec une excellente durée de vie ainsi que des prétendants charismatiques et captivants, l’histoire passionne et rend accro. Et malgré de certains soucis de redondance, cela va sans dire, le jeu se place comme un très bon JRPG tout public.


 

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