Test : Save Me Mr Tako sur Nintendo Switch

Save Me Mr Tako

Genre : Aventure, Action, Plateformes
Langues : Français, Anglais
Développé par Deneos Production
Édité par Nicalis
Sortie France : 30/10/2018
Prix : 12,90€ sur l’eShop
Taille : 874,51 Mo
Joueurs : 1
Age minimum : 12

Site Web Officiel

Le monde est en guerre. L’armée des humains affronte celle des poulpes. Alors que son frère Bako, à la tête d’une offensive contre les Terriens, s’apprête à prendre la vie d’une jeune femme, Tako, le héros éponyme, s’interpose dans le but de la sauver. Ne comprenant pas les origines de ce conflit, il décide de se lancer dans une quête initiatique pour que les deux peuples fassent enfin la paix. Un problème se pose cependant… Comment fera-t-il pour respirer hors de l’eau ? C’est une fée qui lui accordera ce pouvoir afin de récompenser son acte courageux, en échange de quoi il devra jurer de ne jamais haïr aucun être humain. C’est ainsi que Tako entreprend son voyage, prêt à dialoguer et à trouver la raison de cette querelle éternelle. Le scénario, bien que simpliste, est pourtant très riche, puisque celui-ci questionne sur des sujets finalement plutôt d’actualité, comme par exemple celui de la tolérance.

À une époque où beaucoup de développeurs indépendants misent sur la carte de la nostalgie et tentent de convaincre les joueurs, notamment les retro gamers, avec des titres plus ou moins réussis, pleinement inspirés de consoles telles que la NES ou la SNES, où se positionne Save Me Mr. Tako en terme d’inspiration ?

Commençons par les bases : votre personnage est un poulpe qui tire de l’encre limitée (que vous pouvez recharger dans les divers mondes) afin de paralyser temporairement ses ennemis, sauf les boss, qui y succombent. Les adversaires qui sautent, se déplacent à la verticale ou qui volent peuvent ainsi servir de plateformes supplémentaires pour atteindre de nouvelles zones. C’est tout ? Eh bien non ! Plusieurs franchises Nintendo semblent avoir été des sources pour le créateur : les plateformes ainsi que les nombreux power-ups (il faut en compter environ 50, dont certains semblent être des clins d’œil à d’autres licences) rappellent évidemment les jeux Mario puisqu’ils servent aussi de garantie vous empêchant de mourir au premier coup, sans oublier les gemmes à collecter qui fonctionnent comme les pièces du Royaume Champignon ; les niveaux de transitions qui servent de cartes du monde renvoient quant à eux à la série Kirby, tout comme la faculté de saut de Tako qui lui permet quasiment de flotter lorsqu’il est à proximité d’une plateforme ; les casse-têtes dans les donjons évoquent la saga Zelda ; les zones bloquées nécessitant des pouvoirs précis font basculer l’opus vers les Metroid.

Vous l’aurez compris, toutes ces mécaniques font de Save Me Mr. Tako un jeu au gameplay à la fois simple et complexe, extrêmement détaillé et bien pensé, comme a pu le faire un jeu tel que Shovel Knight avant lui. Au fil de la partie, la difficulté sera bien croissante, notamment avec une précision qui se voudra de plus en plus millimétrée, vous donnant très nettement l’impression que les ennemis et les environnements sont plus hostiles, mais vous prodiguant également cette sensation de montée en puissance qui est fort plaisante. Il sera alors primordial de bien regarder autour de vous en appuyant tout simplement vers le bas ou le haut afin d’éviter des trous ou des ennemis placés stratégiquement.

Les graphismes du jeu sont un réel hommage à la Game Boy. On retrouve non seulement les pixels de l’époque, mais surtout un choix de couleurs pour l’écran qui est totalement fidèle à ce que l’on pouvait trouver sur la console portable de Nintendo, avec quelques excentricités supplémentaires pour celles et ceux qui aiment ce qui est flashy. Vous pouvez d’ailleurs facilement changer l’ambiance du jeu à l’aide des boutons L ou R, ce qui vous permettra de passer d’une teinte à l’autre. Un niveau dans la forêt en vert ou orange pour rappeler l’automne, par exemple, ou bien un niveau sous l’eau en bleu, voilà qui devrait pousser l’immersion dans l’opus encore plus loin ! De plus, vous pouvez également choisir des bordures afin de rappeler encore plus ce à quoi ressemblait l’écran de la Game Boy. Quant aux musiques et aux bruitages du jeu, ils ne sont pas en reste et viennent compléter ces tableaux qui sont de véritables odes au rétro-gaming. La force du soft, c’est qu’il s’impose les mêmes limitations que rencontraient ses ainées, que ce soit en terme de sprites ou de sons, et qu’il le fait avec une qualité irréprochable.

Le mode aventure est le seul disponible. Néanmoins, entre l’histoire principale, les quêtes secondaires et les mini-jeux, celui-ci est conséquent, puisqu’il offre environ 20 heures de jeu. Si l’on devait trouver un défaut à Save Me Mr. Tako, ce serait un trait commun à de nombreux titres parus sur Game Boy, à savoir le manque de traçabilité de ces fameuses quêtes. Pousser la fidélité à ce point n’était peut-être pas nécessaire, car il est possible de faire un jeu avec un gameplay et une direction artistique rétro tout en y incorporant des éléments plus modernes qui faciliteraient ses mécaniques ainsi que son fonctionnement.

Développé en 4 ans par Christophe Galati, un jeune développeur français, accompagné de Marc-Antoine Archier pour la bande son, Save Me Mr. Tako est un vibrant hommage à la Game Boy. Que ce soit par ses graphismes, ses musiques, ou son gameplay aux multiples inspirations de licences qu’on ne présente plus, le jeu est une formidable réussite. On se laisse porter par ce petit poulpe et son scénario simple, mais efficace et l’on parcourt ainsi les différents mondes durant de nombreuses heures dans l’espoir de, nous aussi, comprendre le conflit qui oppose le peuple de Tako à celui des humains. N’hésitez pas une seule seconde : plongez-vous dans cet univers qui en vaut le détour !

Test réalisé par LYNIX WITT sur une version offerte par l’éditeur
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