Test : Sea Salt sur Nintendo Switch

Test : Sea Salt sur Nintendo Switch

Genre : Action, Stratégie
Langues : Anglais Sous-titres : Français
Développé par YCJY Games AB
Édité par YCJY Games AB
Sortie France : 22/10/2019
Prix : 14,99 € sur l’eShop
Taille : 1332,74 Mo
Joueurs : 1
Age minimum : 16+

Site Web Officiel

Dans Sea Salt, vous êtes Dagon, le dieu poisson, Grand Ancien, terreur suprême des mers et des océans, tout droit sorti de l’univers de H.P. Lovecraft. Jusqu’alors l’humanité était à votre service depuis des siècles, vivant en harmonie en vous faisant des sacrifices pour acheter votre clémence et maintenir le monde en paix. Or un jour, le grand Archevêque en personne se dresse contre votre autorité, en refusant de se sacrifier lui-même. Il n’en faut pas plus pour attiser votre courroux et décider de  faire payer cet affront. Pour vous aider dans votre quête de destruction, où l’humanité doit être anéantie, vous invoquerez sur Terre des horreurs insondables, qui massacreront tout sur leur passage, afin de faire comprendre à Monsieur l’Archevêque qu’il ne faut pas vous vexer.

Il ne restera que ruines et désolation sur votre passage.

Vous  déploierez ainsi votre armée et serez aux commandes d’une troupe indisciplinée de créatures cauchemardesques, cultistes et d’horreurs des abysses. Vous contrôlerez cet essaim pour attaquer vos victimes sans pitié tout en prenant garde à leurs défenses. Car bien entendu les populations ne resteront pas longtemps sans réagir et vous infligeront également de nombreux dégâts en retour.

A l’instar d’un Pikmin, dont le jeu semble s’inspirer dans son gameplay, vous ferez appel, pour vous aider dans votre quête horrifique, à de nombreuses créatures, représentés sous forme d’un deck de cartes, que vous débloquerez au fil de votre aventure (16 différentes). Chaque monstre invoqué possède ses points faibles et ses points forts, utile ou a éviter selon la situation : vitesse, sensibilité au feu, force d’attaque, santé, horreur, etc…

Etoffez votre bestiaires en invoquant de nouvelles créatures.

La prise en main est assez simple, pour peu que nous soyons familiarisé avec ce genre de jeu, mais peut vite devenir illisible du fait de son esthétisme où les personnages ont parfois du mal à se différencier du décors. Ce qui fait qu’on avance bien souvent à l’aveugle, sans grande subtilité. Ceci dit, cela ajoute une sensation de chaos supplémentaire. Soulignons que l’aventure est en Français, ce qui permettra aux non-anglophones de tout comprendre. Il faudra pour cela activer l’option dans le menu, car le titre s’est lancé, du moins pour ma part, en anglais en début de partie, sans reconnaitre la configuration de ma console.

L’univers graphique, tout en Pixel Art, retransmet avec fidélité l’ambiance de l’univers Lovecraftien dont est tiré ce jeu (nul doute que les amateurs s’y retrouveront). Les créatures, toutes plus hideuses les unes par rapport aux autres nous font frémir dans leurs descriptions (notamment représentés lors de leurs invocations dans les cartes que vous choisirez pour décimer les populations).

Sur la terre ferme comme sur les océans, vos troupes seront à l’affut !

la bande-son ajoute une immersion totale, un brin oppressante, notamment dans ses bruitages cauchemardesques où les victimes hurlent de douleurs quand ils se font dévorer par les abominations lancées à leurs trousses. Cependant nous nous heurterons à l’un des gros défaut du jeu, son manque de clarté dans l’action. En effet, quand beaucoup de personnages sont présents à l’écran, d’autant plus sur celui de la Switch, il est assez difficile de les différencier dans la bouillie de pixels. Mais l’action est assez rapide pour que cela ne soit pas non plus constant. Je me dois d’avouer que certains passages m’ont posé soucis suite à ce parti pris graphique.

Le jeu contient plusieurs contenus à débloquer, notamment en ce qui concerne l’apôtre que vous choisirez au début de partie, avec des compétences et des unités spécifiques. Ce qui peut ajouter une rejouabilité au titre, une fois l’aventure terminée. La durée de vie semble osciller entre 3 et 5 heures, selon votre niveau de progression. J’ai par exemple longtemps été bloqué par une foule en colère, à cause justement du manque de précision cité dans le paragraphe précédent. Et l’on touche là au principal problème du jeu, sa difficulté inégale lors de certains passages assez brouillons. Il faudra souvent recommencer sans baisser les bras, afin de trouver la meilleure formule pour triompher contre l’ennemi, qui je le rappelle n’est ni plus ni moins que l’humanité toute entière… Gloups…

La foule se défendra contre votre colère.

Les lecteurs des romans et nouvelles de Lovecraft seront déjà familiers avec les créatures que vous invoquerez tout au long de l’aventure. Le bestiaire de l’auteur, sans être au complet, est tout de même bien représenté au cours de l’aventure.

Mon avis sur ce jeu est assez mitigé. Adepte de L’univers Lovecraftien, j’ai pris un certain plaisir à parcourir les niveaux. Les profanes de Lovecraft accrocheront surement au concept de jouer un grand méchant qui détruit tout. Niveau ambiance, c’est très réussi et très joli. Cependant le plaisir est rapidement entaché par une jouabilité imprécise et un gameplay très répétitif ce qui en fait un jeu au final plutôt moyen, parfois frustrant et assez difficile. Dommage.

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