Test : Shadows of Adam sur Nintendo Switch

Shadows of Adam

Genre : Aventure, RPG
Langues : Anglais, Chinois
Développé par Something Classic Games LLC
Édité par CIRCLE Ent.
Sortie France : 03/05/2019
Prix : 14,99€ sur l’eShop
Taille : 785,38 Mo
Joueurs : 1
Age minimum : 12

Site Web Officiel

Les fans de jeux de rôle rétro seront ravis d’apprendre la sortie de Shadows of Adam sur Nintendo Switch. Ce J-RPG, développé par Something Classic Games LLC, nous propulse dans un univers où la magie est synonyme de malédiction et de mauvais présage. Dans le petit village d’Adam, Kellan et sa sœur adoptive Asrael doivent lutter contre des forces magiques qui créent des troubles aux alentours. Pour obtenir plus d’informations au sujet d’un grimoire semblant être la source d’une magie noire et comprendre l’apparition du fantôme de leur père Orazio, guerrier légendaire disparu depuis plusieurs années, nos deux héros décident de quitter la bourgade en compagnie de Curtis, un ancien pirate. Par la suite, de multiples aventures et écueils attendent nos quatre héros (un dernier acolyte viendra s’ajouter au groupe peu de temps après le début du périple) pendant leur quête.

Le scénario reprend les bases d’un classique Secret of Mana. Rien de bien détonnant en somme pour un soft qui se veut oldschool. On peut cependant déplorer un manque de rebondissements et d’originalité si l’on compare avec des RPG plus récents, d’autant que l’histoire fait partie des éléments qui font la différence dans le genre en question. Les nombreuses touches d’humour disséminées dans les dialogues apportent toutefois une fraîcheur plaisante aux discours des héros et des PNJs (les personnages non-jouables).

Une petite référence

A mi-chemin entre un Zelda et un Final Fantasy VI (ou encore un Secret of Mana), le titre nous propose des phases de résolution d’énigmes et de combats au tour par tour.

L’écran de combat

Les batailles permettront à vos trois (ou quatre selon votre avancée dans l’aventure) personnages de frapper l’ennemi chacun leur tour de manière assez basique. Vous aurez le choix entre une attaque classique ou une flopée d’attaques spéciales, déblocables au fur et à mesure que vos héros gagneront des niveaux. En revanche, contrairement à la plupart des jeux de rôle, vous ne serez pas limités par un nombre de points de magie, mais par des points d’action (AP), qui se rechargeront en partie à la fin de chaque tour, soit de façon automatique, soit à l’aide d’un sort (ce qui vous en procurera un peu plus) ou d’objets. Ce système d’AP vous incite donc à abuser de vos capacités spéciales et rend les combats beaucoup plus dynamiques, cassant ainsi la monotonie du tour par tour. Un très bon point pour le titre. En outre, l’impossibilité de modifier votre groupe est occultée par la quantité importante de sorts différents qu’il vous sera possible d’utiliser à tout moment dans la mesure où on ne vous limite pas dans le nombre de capacités utilisables en combat.

Un exemple d’énigme

En dehors des affrontements, votre équipe sera amenée à visiter des villes et des donjons. Lors de ces épisodes d’exploration, vous aurez à solutionner des énigmes allant de phases d’infiltration à des résolutions de puzzles. Vous devrez donc tantôt éviter les champs de vision de gardes, tantôt pousser des blocs pour activer des interrupteurs (quelques bugs peuvent avoir lieu lors de la remise à zéro des tableaux), ce qui rendra vos pérégrinations plus amusantes.

Les phases d’infiltration

À noter également que les monstres sont visibles sur la carte et ne réapparaissent pas. Le nombre de combats que vous aurez à mener est donc limité, vous évitant ainsi les moments de leveling interminables présents dans beaucoup de vieux RPG.

L’aspect rétro du titre est bien évidemment flagrant si l’on prend en compte les graphismes en 16-bits qui bénéficient, par ailleurs, d’une très bonne réalisation. En effet, les décors dans lesquels vos héros vont évoluer ne manquent vraiment pas de charme et possèdent des ambiances bien distinctes. Ainsi, les donjons liés aux quatre différents éléments vous plongeront réellement dans une atmosphère propre à chacun d’eux.

Une direction artistique bien réalisée

À cela, s’ajoute la bande-son, bien adaptée aux différents tableaux la plupart du temps, qui accentue encore le côté classique de l’opus. Le petit plus : la musique présente lors des affrontements de boss, un régal. Un petit bémol est à signaler cependant : après chaque victoire, vous aurez droit à une musique de célébration de vos exploits. Cette dernière vous collera à la peau (ou plutôt à l’oreille) jusqu’à votre prochain combat ou changement de zone…et vous risquez, comme moi, de rapidement ne plus pouvoir la voir en peinture…

Un combat de boss

Le titre ne dispose pas d’une grande durée de vie si on le compare avec d’autres jeux du genre. Comptez une dizaine d’heures (quinze si vous prenez le temps de fouiller chaque zone et de parler à chaque PNJ…ou si vous oubliez de courir) pour en venir à bout. De ce fait, le scénario ainsi que les personnages ne paraissent malheureusement pas très développés.

La carte à explorer

On peut toutefois souligner que l’absence de rencontres d’ennemis aléatoires, si elle ne rallonge pas le temps de jeu par des combats trop fréquents ou la possibilité de longues sessions de leveling, permet d’éviter une lassitude, ce qui en fait un bon point. D’autant plus que la difficulté est bien dosée. Si vous gérez habilement les attaques spéciales de vos héros et votre quantité d’AP et si vous prenez le temps de vous équiper correctement, les affrontements ne présenteront pas de challenge insurmontable.

Le soft propose également un donjon supplémentaire, pas indispensable pour terminer l’histoire principale, et un New Game + qui vous permettra de pousser plus loin la customisation d’équipement (certains artefacts permettent en effet de combiner plusieurs effets, moyennant finance).

L’écran de customisation d’accessoires

Shadows of Adam est un jeu qui se fond agréablement dans la gamme des RPG rétro. Quelques éléments l’empêcheront toutefois de se faire une place marquante parmi les classiques.

Les personnages jouables sont en effet peu marquants au cours de l’aventure. Cela peut s’expliquer par la durée de vie de l’opus, assez courte pour le genre. Toutefois, le scénario aurait mérité d’être un peu plus poussé : plus de profondeur et d’originalité auraient été les bienvenus.

En dehors de cela, le titre profite d’une bonne réalisation : la bande-son est bien pensée (si l’on oublie l’omniprésence de la musique de victoire), les graphismes sont plus qu’agréables (à condition d’aimer le style 16-bits) et la difficulté est bien dosée. Le gameplay, quant à lui, est ce qui donne réellement un petit plus à ce jeu de rôle. L’utilisation de points d’actions en lieu et place des classiques points de magie et leur régénération automatique ainsi que la pluralité des attaques spéciales disponibles vous permettront de lancer des sorts à profusion et d’adapter votre stratégie au cours d’un seul et même combat, rendant le tour par tour bien plus dynamique, tout comme les phases d’exploration, dont la monotonie est cassée par la résolution de petites énigmes. À noter tout de même que ces dernières pourront vous paraître, à terme, quelque peu répétitives.

En définitive, ce titre est une bonne surprise pour tous les amateurs de J-RPG classiques et se fera une petite place dans votre ludothèque, à condition évidemment d’être à l’aise avec la langue anglaise (ou chinoise).

Test réalisé par Milou sur une version offerte par l’éditeur
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