Test : Skee Ball sur Nintendo Switch

SKEE BALL

Genre : Arcade, simulation
Langues : anglais Sous-titres : anglais
Développé par OCEAN MEDIA
Édité par OCEAN MEDIA
Sortie France : 19/04/2018
Prix : 19,99€ sur l’eShop
Taille : 100,66 MB

Site Web Officiel

Skee Ball, kézaco ? Très populaire au Canada et aux Etats-unis (et là on ne sait pas si ça présage le pire ou le meilleur), cette version jeu vidéo est un mélange entre le flipper et le bowling. Vous devez donc envoyer des boules sur une piste afin de toucher des cibles, atteindre des trous ou des cercles qui vous rapportent un nombre de points dépendant du degré de difficulté pour les atteindre.

Seul contre vous-même ou contre un adversaire en local, votre but va être de cumuler le plus de points, afin de sortir victorieux de la bataille de boules qui fait rage. Absolument transcendant.

Présentement, attardons nous sur le mode classique. Avant toute chose, il vous faudra choisir parmi les 3 pistes disponibles en début de jeu. Ensuite, vous devrez positionner la boule de gauche à droite et lui donner l’angle de tir souhaité grâce aux 2 joysticks de votre manette. Enfin, vous allez armer votre boule en maintenant la gâchette ZR et la relâcher au moment opportun afin de doser la puissance recherchée. Une fois lancée, elle va soit atteindre un “objectif”, soit un trou, soit des cercles, en fonction du décor de votre piste. Chaque cible vous rapporte un nombre de points croissant, de la plus proche à la plus éloignée.

Sur la première piste que j’ai expérimentée, il fallait dégommer des dindons mobiles qui gloussent lors de l’impact. Sur la 2ème, le thème étant Noël, le match était ponctué de “ho ho ho” du papa Noyel. Qu’est-ce qu’on se marre.

Mais soyons fous, ce n’est pas fini, le jeu va vous proposer différents challenges en début de manche, vous permettant d’obtenir des bonus divers et variés, par exemple réaliser un nombre de points précis, ou bien atteindre 3 fois une cible à 30 points etc.

La partie se termine lorsque vous avez envoyé vos 9 boules. Vous verrez alors vos stats s’afficher : niveau du joueur, nombre de points obtenus, nombre de tickets présentement remportés et ceux cumulés. Les dits tickets vous permettent soit de débloquer du contenu, soit d’aller faire des emplettes dans la boutique disponible à la fin de chaque match, ou encore de gagner du niveau. Les scores réalisés par d’autres joueurs s’afficheront également.

Je vais être directe, mais la première chose qui me vient à ce sujet, c’est “au secours”. Visuellement c’est ultra vieillot, que ce soit dans la modélisation ou dans le choix des couleurs. Je ne dis pas retro mais bien has-been et moche. Déjà que le jeu ne donne pas une grande motivation, par dessus le marché il est désagréable à regarder.

Même constat pour le son. La musique, bien que pas foncièrement atroce, ne s’écoute que quelques instants avant de commencer à avoir les oreilles qui saignent. Un truc du genre electro-pop agaçant et répétitif. Quant à eux, les bruitages frôlent le ridicule, cf la partie gameplay de ce test.

Sur le papier, il y a du lourd. Pas moins de 8 modes de jeu différents, proposant divers défis, tels qu’un nombre de boules illimitées mais un chrono de 2 minutes, ou bien 25 boules pour réaliser 1000 points minimum, ou encore débuter la partie avec un capital de 1000 points qui seront ponctionnés au fur et à mesure en cas d’objectifs non remplis etc. Le mega big hic de l’histoire, c’est que pour accéder au mode de jeu suivant, il va falloir gagner 2000 tickets et atteindre le niveau 3 avant de pouvoir le débloquer. Autant vous dire qu’à moins d’être parfaitement dingue, vous n’aurez pas forcément la patience de supporter la monotonie du gameplay, ni l’ambiance sonore vrillant les tympans qui va avec.

Même principe pour accéder aux autres pistes, promettant des décors différents. Idem pour que le joueur passe au niveau supérieur, même si dans ce cas cela reste plus “raisonnable” (750 tickets). A raison d’une poignée de tickets par manche, c’est parfaitement décourageant. Admettons que vous soyez touché par un syndrome de farming grave, il vous faudra un paquet d’heures avant de pouvoir prétendre au 100%. Bonne chance, n’hésitez pas à appeler les secours si besoin.

Je n’aime pas ça, il y a des gens qui se sont investis dans le projet Skee Ball, mais je ne peux décemment pas dire autre chose que : ça ne va pas du tout ! Le principe aurait pu être largement mieux exploité. Tout est à refaire, plus de modernité, un sound design moins pénible, un level up et des contenus bloqués beaucoup plus accessibles.

Un titre à réserver aux maniaques de la répétitivité ou aux connaisseurs accro au genre.

De ce test, je retire cependant un point positif : l’envie de découvrir le Skee Ball IRL !

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