Test : Sling Ming sur Nintendo Switch

SLING MING

Genre : PLATEFORMES, CASSE TÊTE, AVENTURE
Développé par GOOD NIGHT BRAVE WARRIOR
Édité par GOOD NIGHT BRAVE WARRIOR
Sortie France : 05/04/2018
Prix : 11,99€ sur l’eShop
Taille : 242,22 MB

Site Web Officiel

Ming est la jeune et audacieuse princesse d’un royaume qui subit des secousses sismiques à l’origine inconnue. En pleine conversation avec Iso, celui qui semble être son bras droit, un énième tremblement de terre ouvre une brèche à leurs pieds, notre courageuse petite princesse ne va pas hésiter une seconde !

Suivie par Iso, elle s’y engouffre. Ils trouvent une oxyvoie, système de transport et d’oxygénation souterrain qui n’est plus utilisé depuis bien longtemps. Telle une astronaute, Ming va s’équiper d’une combinaison étanche et c’est attachée à l’oxyvoie qu’elle va explorer plusieurs mondes, afin d’y trouver les clés qui lui permettront d’accéder au lieu qui détient toutes les vérités, que ce soit sur la raison des séismes qui bouleversent son univers ou sur son père disparu.

Sling Ming est véritablement à sa place dans l’univers des casse-têtes ! Nous allons devoir permettre à notre personnage de se déplacer, en suivant l’oxyvoie, successions de câbles qui forment un véritable réseau. La mécanique consiste à déplacer et relier les points d’ancrage (ou nœuds) de ce réseau, afin de parvenir à faire avancer notre personnage. Et cela devient très vite compliqué ! Les nœuds bleus sont fixes et les verts peuvent bouger, mais dans un rayon très limité et il va souvent falloir les déplacer plusieurs fois, ou encore envoyer Ming d’un nœud à l’autre pour lui donner un mouvement de balancier, indispensable pour contourner les obstacles ou atteindre sa destination. Nous allons également être amenés à interagir avec notre environnement en ramassant des objets, afin de les lancer pour actionner des interrupteurs ou modifier la configuration de l’oxyvoie et ainsi atteindre la fin du niveau.

Il y a évidemment les incontournables objets à collecter, qui ont leur rôle à jouer dans l’histoire. Vous pouvez récupérer des petites pièces qui vous permettront d’acheter le droit de zapper un niveau. Oui, c’est une forme de corruption, honte à nous. Ceci dit, les pièces n’étant pas évidentes à récolter, on va dire que c’est une triche difficile d’accès, donc méritée. L’autre collectable est l’Itom, concentré d’énergie qui vous permettra de franchir des portes. Cette fois, il est indispensable de les récupérer dans les niveaux, car si vous n’en avez pas le nombre requis, vous serez face à des portes impossibles à ouvrir. Ô joie, refaire les niveaux antérieurs pour tenter de combler ce manque…

Vous pourrez expérimenter la version tactile en nomade, ou bien joycons fixés à la tablette, ou encore la version manette/dock, selon votre feeling du moment. Le tactile est performant et intuitif, un sans faute. Petit plus pour le confort de la version manette/TV, auquel s’ajoute le plaisir de profiter de la beauté des images en grand format.

Visuellement c’est sympathique et agréable, c’est coloré et harmonieux. Le design est bien pensé et bien réalisé. Les mouvements des personnages restent fidèles aux jeux de plateformes en 2D avec ce côté figé, on n’en demande pas plus. Et notre protagoniste est super mimi.

De son côté, une bande son honnête et adaptée fait le job, que ce soit dans les bruitages ou les mélodies. Les musiques sont plaisantes, un petit bémol pour la sympathique sonorité japonaise qui n’est pas présente tout du long, elle aurait été la bienvenue.

Sling Ming est constitué de 4 mondes contenant une 12aine de niveaux chacun. Chaque niveau possède des défis qui lui sont propres et qui sont heureusement facultatifs, ils serviront à obtenir le 100%. Souvent basés sur la rapidité ou sur un objectif de nombre d’objets à collecter, ces challenges sont quasi impossibles à réaliser au 1er essai, il va falloir piger comment terminer le niveau avant de prétendre prendre le dessus et gagner nos médailles. Lors de certains niveaux, nous affronteront des boss et chaque victoire nous permettra d’obtenir une nouvelle capacité, indispensable pour le monde suivant.

L’apparente facilité de départ est un leurre, nous pouvons rapidement nous retrouver bloqués. Le temps de comprendre comment déplacer Ming, de trouver le bon timing, les bons mouvements et les minutes filent à une vitesse impressionnante. Aussi, le “ça va vite être réglé” imaginé durant les premiers instants, on le range dans un tiroir, on compte 5 à 7 heures sans problème pour en venir à bout et ça sans réaliser la majorité des défis de niveau et sans débloquer tous les succès du jeu.

Pour bien comprendre l’effet que fait Sling Ming, il faut observer un joueur en pleine partie : l’air béat et absent, la bouche ouverte, le regard incrédule. Les casse-têtes en sont vraiment, trop peut-être pour que la difficulté ne soit pas frustrante. Il faut dire que ce n’est pas très agréable de se sentir bête à ce point, même quelques minutes.

Soit, restons beau joueur. Certes ce jeu peut donner mal à la tête et amener à un questionnement sur nos capacités intellectuelles, mais un gameplay original contrebalance la difficulté/la frustration/l’agacement, rayez la(les) mention(s) inutile(s). En outre, le fait qu’il y ait une trame scénaristique touchante apporte un plus à l’affaire.

Je me réjouis que bon nombre de jeux indépendants qui sortent des sentiers battus voient le jour sur Switch et à ce titre, Sling Ming est digne d’intérêt. Il vous fera passer de bons moments et mobilisera efficacement vos neurones. Nerveux et impatients s’abstenir.

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