Test : Son of a Witch sur Nintendo Switch

Son of a Witch

Genre : Rogue-Like, Hack & Slash, Fantasy, Multijoueur
Langues : Anglais Sous-titres : Anglais
Développé par Bigosaur
Édité par Bigosaur
Sortie US : 04/09/2018
Prix : 14,99$ sur l’eShop US
Taille : 452 Mo

Site Web Officiel

Alors que vous vivez en paix au milieu d’une forêt aux côtés de votre frère et de votre mère, le suzerain du royaume accompagné de son armée vient chercher cette dernière afin de se servir de ses talents de sorcière. Dans le même temps quelqu’un décide d’emprunter aux Gobelins leur précieux “Vase d’Akhall”… Ce qui a pour effet immédiat de les mettre en colère. Ils partent donc en guerre afin de récupérer leur relique.

C’est donc sur ces quelques phrases que vous allez partir pour tenter de tirer cette affaire au clair. Son of a Witch est un Rogue-Like et chaque mort vous obligera à recommencer du début. Les parties seront uniques, votre aventure étant générée de façon procédurale dès le lancement.

S’il est un point sur lequel les développeurs Serbes de Bigosaur ont mis le paquet c’est bien sur le Gameplay. En effet il parait de prime abord d’une simplicité enfantine. Mais vous vous rendrez vite compte que la moindre erreur d’appréciation sera directement sanctionnée au mieux de quelques PV, au pire d’une mort définitive. Vous déplacez donc votre héros avec le stick (ou la croix) gauche, les boutons et gâchettes servants aux différentes actions : ramasser un objet, s’en servir, utiliser votre arme ou alterner avec une autre de votre inventaire. Celles-ci ont toutes deux actions possibles. L’attaque de base sera votre alliée la plupart du temps. Une fois quelques coups distribués, votre jauge de rage sera remplie permettant l’utilisation d’une attaque chargée. Cette dernière est bien plus puissante et profite d’autres effets : gel, poison, renversement…

Si nous devions en rester là le titre serait un peu fade. Mais les développeurs ont su faire en sorte que tout joueur arrive à trouver son bonheur. Sept classes aux caractéristiques et compétences différentes sont à débloquer et apprendre à les maîtriser sera synonyme de meilleure progression. Il en va de même pour les armes (au corps à corps, à distance ou magiques), les artefacts et potions. Tout ceci ensemble donne un gameplay nerveux et d’une extrême richesse qui pourra satisfaire bon nombre de personnes. Le choix est vaste et assure que chaque partie ne ressemblera pas à la précédente.

Alors bien évidemment Son of a Witch ne concourra pas au titre le plus sexy de la switch, mais il fait la part belle à une 2D propre et colorée. Les environnements ont tous une identité bien marquée avec leur lot d’ennemis en rapport avec le thème du chapitre visité. Un soin tout particulier a été apporté aux différents sprites. Ils ne se confondent pas avec l’arrière-plan même lors de certains tableaux particulièrement chargés. Quant aux boss ils méritent leur appellation avec une taille imposante allant de pair avec les coups qu’ils assènent. Pour clore le chapitre des graphismes, l’ensemble est très bien optimisé. La fluidité est impeccable quelque soit le nombre d’ennemis, de sorts ou de projectiles à l’écran.

Concernant la partie audio du titre de Bigosaur, on sent clairement les limitations liées aux moyens : pas d’orchestre, de voix digitalisées ou de grands thèmes audio. Ce n’est pas pour autant que les développeurs n’y ont pas travaillé puisque, par exemple, nous avons droit à une musique différente pour chaque chapitre ainsi que pour les boss. Les bruitages sont quant à eux corrects, mais pris dans l’action ils en deviennent anecdotiques. Ce n’est clairement pas le point fort du jeu.

Dès les premières minutes de jeu le joueur se rend compte qu’en terme de contenu Son of a Witch n’a rien à envier à certaines productions AAA. En effet, vous pourrez parcourir le monde en utilisant l’une des sept classes disponible (à condition de les avoir préalablement débloquées) : chevalier, sorcière, druide, pyromancien, archer, barbare et squelette. Tout le monde arrivera à y trouver son bonheur, chaque classe ayant ses spécificités. Ajoutez à cela plus de 120 objets et armes aux effets uniques, des montures bien pratiques comme un razorback ou même un dragon et 26 familiers qui vous aideront dans votre quête.

Celle-ci justement se découpe en 7 chapitres plus ou moins longs car générés aléatoirement au début de chaque partie. Comptez une quinzaine d’heures avant d’espérer en voir la fin. Chaque run étant généré de façon procédurale un loot rare peut toujours vous faciliter la vie comme dans tout autre rogue like.  La rejouabilité est conséquente et il vous faudra plusieurs essais avant d’avoir vu tous les boss proposés (24 au total). De plus, les développeurs ont intégré quelques synergies sympathiques entre différentes armes. Trouver un combo dévastateur devient même un véritable challenge et certains sont particulièrement jouissifs (essayez le Bâton Météore sur la Poupée Vaudou… effet garanti). Sachez que si vous terminez le mode normal avec chacune des classes, vous aurez un accès au “Hard Mode”… qui ne se laissera pas dompter sans vous avoir fait suer sang et eau !

Pour ceux qui préfèrent une version plus facile et un peu plus nerveuse, un mode “casual” est de la partie. La progression au travers des salles devient linéaire et se rapproche des Beat’em all d’antan. Comptez une trentaine de minutes pour terminer un run. Enfin, si vous aimez la difficulté, les développeurs ont inclus une série de 12 challenges où des conditions de jeu plus ardues sont appliquées : arme principale imposée, 20 PV max, boire toutes les potions que vous trouverez…

Toujours pas convaincus ? Ça tombe bien puisque le jeu possède encore quelques atouts dans sa manche. En effet, les plus observateurs d’entre vous ont pu lire “Multijoueur” sur la fiche, et ce n’est pas une erreur ! Car si la difficulté est assez élevée en solo, il est possible de jouer en coopération jusqu’à 4 joueurs. Une nouvelle dimension s’ouvre à vous et Son of a Witch n’en devient que plus plaisant. Cerise sur le gâteau, le dernier mode disponible est un Brawl. Celui-ci est jouable de 2 à 4 joueurs. Vous définissez les règles de la mêlée avant de vous retrouver tous ensemble dans une salle où il n’y aura qu’un seul vainqueur. C’est un plus appréciable permettant de se défouler entre deux parties plus “sérieuses”.

Il existe des jeux qui ne paient pas forcément de mine mais qui réussissent pourtant à capter le joueur en moins de 5 minutes. Son of a Witch est clairement de ceux-là. Derrière des graphismes en 2D et une ambiance sonore rétros se cache un contenu gargantuesque et un gameplay qui réussiront à vous occuper pendant plusieurs heures. Même terminé ce sera toujours un plaisir de lancer une petite session en coopération histoire de se défouler entre amis. De plus, le mode portable de la Switch, idéal pour des petites parties, sublime l’intérêt d’un tel titre.

Test réalisé par patbol1 sur une version offerte par l’éditeur
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