Test : Starlink: Battle for Atlas sur Nintendo Switch

Starlink: Battle for Atlas

Genre : Aventure, RPG, Arcade, Tir
Langues : Anglais, Allemand, Français, Espagnol, Néerlandais, Italien, Portugais, Chinois Sous-titres : Anglais, Allemand, Français, Espagnol, Néerlandais, Italien, Portugais, Chinois
Développé par Ubisoft Toronto
Édité par Ubisoft
Sortie France : 16/10/2018
Prix : 79,99€ sur l’eShop, 64,99€ version boîte
Taille : 1260,00 Mo
Joueurs : 1 à 2
Age minimum : 7+

Site Web Officiel

Dans Starlink: Battle for Atlas, vous êtes membre de l’équipage de l’Equinox, un vaisseau destiné à l’exploration de systèmes spatiaux lointains. La mission actuelle consiste en la recherche d’informations au sujet d’une forme de vie extra-terrestre au sein du système ATLAS. Mais alors que l’équipage est sorti explorer les environs, l’Equinox se fait attaquer par un groupuscule nommé La Légion. Ils capturent le capitaine Victor St Grand et volent la pile d’énergie NOVA. Une impulsion électromagnétique plus tard, l’équipe s’écrase sur la planète voisine. Le premier objectif devenant de trouver de quoi alimenter le vaisseau mère.

Le kidnapping de Victor St Grand

Le pitch reste donc très convenu, et les diverses situations ou rebondissements sont de la même trempe. Malgré tout, les équipes d’Ubisoft réussissent à toujours susciter ce qu’il faut d’intérêt pour nous donner envie d’aller plus avant. La découverte des sept planètes inconnues constituant l’ATLAS permet tout au long de l’avancée du scénario quelques effets de surprise et titille notre fibre aventurière.

Starlink: Battle for Atlas possède une petite particularité : c’est un “jouet-vidéo”. En effet, au même titre que “Skylanders”, “LEGO Dimension” et “Disney Infinity” avant lui, nos avatars à l’écran sont collectionnables sous forme de figurines. Vous trouverez dans le commerce plusieurs packs de vaisseaux, armes ou pilotes. Libre à chacun de collectionner ce dont il a envie, mais pour l’ensemble complet la note risque de grimper assez vite : il faut compter 25€ pour un avion avec son pilote et deux armes ou 9€ pour un pilote ou deux armes. C’est en assemblant ces éléments que votre avatar à l’écran se modifiera en conséquence. Là où Ubisoft la joue intelligent, c’est dans la possibilité d’acheter le jeu en version numérique uniquement. Vendue au même prix que la version avec jouets, elle inclut le jeu et un bundle numérique de vaisseaux, armes et pilotes supplémentaires. Bien évidemment, des DLC sont disponibles pour compléter notre collection numérique. À noter que pour la version Switch il existe une option fort sympathique pour en profiter un maximum en mode portable : tout élément physique enregistré sur la console est disponible dans le jeu pendant sept jours. Cela permet d’éviter d’avoir à transporter sa collection de figurines partout, et c’est fort appréciable ! Dernier point, et non des moindres, l’intégralité du jeu peut être fait à l’aide du pack de base pour ceux qui ne voudraient pas se ruiner.

Arrivée en piqué sur une Flèche des Gardiens

Les détails matériels mis de côté, nous pouvons maintenant nous pencher sur le gameplay ingame. Le joueur contrôle son avion à l’aide des sticks gauche et droit, les tirs sont gérés par les gâchettes en fonction des armes installées sur chacune des ailes et enfin les boutons servent aux actions spéciales. Celles-ci vont d’un boost, à un bouclier en passant par une esquive ou la capacité spéciale du pilote. Il faut également séparer les phases au sol lors des explorations des différentes planètes de l’ATLAS et celles se déroulant dans l’espace. Concernant celles en surface, la sensation se rapproche fortement d’un TPS avec un gameplay nerveux où le positionnement, les esquives, et même quelques approches furtives sont de mises. Quant à celles dans le vide, on ressent bien la “pression” de l’immensité sidérale lors de nos déplacements, le tout entrecoupé de joutes spatiales, particulièrement intenses.

La direction artistique de Starlink: Battle for Atlas est une vraie réussite et c’est un délice visuel du début à la fin. Les ambiances des sept planètes du système sont vraiment différentes avec une faune et une flore propres à chacune. On se surprend même parfois à juste explorer leur surface afin d’y dénicher une nouvelle espèce animale. La palette de couleurs tirant vers le fluo, on y éprouve les mêmes sensations que sur “No Man’s Sky”, la génération procédurale des environnements en moins, ce qui ne déplaira pas à bon nombre de joueurs ! Dans l’espace, cependant, tout y est plus sombre (fort heureusement) mais pas pour autant vide. Il faudra compter sur les ceintures d’astéroïdes, les embuscades, les croiseurs en détresses et autres joyeusetés. Le tout est animé parfaitement et ne souffre d’aucun ralentissement quel que soit le nombre d’éléments affichés.

On se fait une dinde galactique ?

La performance ne s’arrête pas là puisque le jeu va se dérouler sans le moindre temps de chargement. L’immersion s’en voit encore augmentée et il est jouissif de pouvoir passer de l’exploration au sol à l’espace comme bon nous semble et sans temps d’attente. Un petit mot sur le HUD pour finir. Celui-ci est particulièrement chargé et lors de la première heure de jeu il est un peu difficile de s’y retrouver. Une fois le tutoriel et nos premiers affrontements passés, tout devient plus clair. Pour ceux que la profusion d’informations gêne, notamment en mode portable de la Switch, il est possible de customiser l’affichage via les options afin de libérer un peu l’écran.

L’Equinox en orbite

La partie audio n’a pas non plus été délaissée par les développeurs : tirs de laser, explosions gravitationnelles, cris des animaux… Le joueur se retrouve plongé dans une œuvre SF jusque dans les moindres détails. La musique est utilisée judicieusement pour venir renforcer les événements à l’écran et sans jamais devenir trop entêtante. Pour la partie dialogues, Ubisoft Toronto a pensé aux plus jeunes avec un doublage en français. Il est de bonne facture même si la qualité est parfois inégale entre personnages principaux et secondaires. On notera tout de même que selon le pilote choisi, les lignes de dialogues vont changer. Un effort louable même si cela n’a aucun réel effet sur le déroulement de l’aventure.

L’univers est vaste… Très vaste ! Par contre, dans Starlink: Battle for Atlas, il faudra se contenter de la petite portion du système ATLAS. Composée de sept planètes, nous pourrions trouver ça un peu chiche. Mais il n’en est rien, car on parle ici de planètes. Et c’est bien la sensation que l’on a en les parcourant. En faire le tour ne se fait pas en quelques secondes et les occupations ne manquent pas à leurs surfaces. On y reconnaît la signature d’Ubisoft avec un très grand nombre de missions annexes. Elles sont malheureusement assez redondantes : récupérations de minerais ou plantes, étude de nouvelles espèces, destructions de nids ennemis… C’est un style que l’on apprécie ou pas, à chacun de faire en fonction. Selon votre acharnement à toutes les réaliser, vous pourrez donc passer plusieurs dizaines d’heures sur le jeu sans souci.

Arrivée dans l’atmosphère

L’ATLAS et chaque planète sont découpés en zones plus ou moins difficiles. Une évaluation du niveau conseillé est d’ailleurs clairement indiquée dans le HUD. Rien ne nous empêche d’aller faire un tour dès le début du titre dans les endroits les plus reculés, mais dès la première rencontre hostile il faut s’attendre à retrouver son vaisseau disséminé aux quatre coins de la galaxie… Afin d’éviter cela, il conviendra donc de monter en expérience en réalisant la ribambelle de missions proposées. Ce côté RPG va influer sur nos vaisseaux et leurs armes qui verront leurs statistiques se renforcer. Il en va de même avec les pilotes qui ont chacun des compétences uniques à débloquer. Par exemple, Shaid peut se rendre invisible pendant quelques secondes le temps de fuir ou tenter une approche furtive ; ou Mason peut déclencher un tir orbital de la part de l’Equinox afin de se débarrasser d’ennemis un peu trop collants. Les amoureux de loot intensif seront également ravis. En effet, chaque récompense contiendra des mods (plus ou moins rares selon la difficulté) qui pourront être installés sur les équipements. Ils en modifient les caractéristiques et peuvent même procurer de solides résistances aux attaques élémentaires. De leur bonne utilisation dépendra notre survie.

Des invités de marque sur Switch

La version Switch de Starlink: Battle for Atlas voit un invité de marque s’ajouter au casting : Fox McCloud et son Arwing. Le renard le plus célèbre de l’espace vient faire un coucou aux fans et se paye même le luxe d’être jouable. Son arrivée et celle de son équipe se fait dès le chapitre d’introduction sur fond de poursuite après Wolf O’Donnell. Les développeurs en ont même profité pour nous offrir un chapitre dédié apportant un vent de fraîcheur entre deux missions annexes.

Starlink: Battle for Atlas est donc un véritable Space Opéra. Il ravira les fans du genre tout en le rendant accessible aux néophytes. Les environnements variés poussent à l’oisiveté et à l’exploration malgré la quantité très importantes de quêtes toujours à notre disposition. C’est en même temps son principal défaut ; la lassitude pouvant s’installer à force de répéter encore et toujours les mêmes objectifs. Le fait qu’Ubisoft Toronto laisse la possibilité de jouer sans les figurines est particulièrement agréable et devrait permettre à son titre d’atteindre les réfractaires aux jouets à collectionner.

Test réalisé par Patbol1 sur une version offerte par l’éditeur
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