Test: Tales of Vesperia – Definitive Edition sur Nintendo Switch

Tales of Vesperia: Definitive Edition

Genre : Aventure, RPG
Langues : Japonais, Anglais, Sous-titres : Japonais, Français, Allemand, Italien, Espagnol, Coréen, Portugais, Russe, Chinois, Anglais
Développé par Bandai Namco Entertainment
Édité par Bandai Namco Entertainment
Sortie France : 11/01/2019
Prix : 49,99€ sur l’eShop, 39,99€ version boîte ici 
Taille : 14 Go
Joueurs : 1-4
Age minimum : 12

Site Web Officiel

Après sa sortie initiale en Europe, il y a 11 ans sur Xbox, Tales of Vesperia nous ravit en faisant son grand retour sur les plateformes actuelles. Pour cette occasion, les joueurs européens ont le droit au contenu de la version PS3 japonaise. Deux nouveaux personnages s’ajouteront ainsi à l’équipe en plus de nouveaux boss, donjons et costumes. Oui ! Nous avons affaire à la version la plus complète de Tales of Vesperia !

Cet épisode tant acclamé de la  série vous met aux commandes de Yuri Lowell, un jeune homme habitant dans les bas-quartiers de Zaphias, la capitale impériale. Suite à un concours de circonstances, Yuri va se lancer à la poursuite d’un voleur de noyaux de blastias (des appareils utilisant l’aer, l’énergie environnante dans ce monde). Si le scénario débute de manière on ne peut plus classique et linéaire, il finira par prendre des proportions insoupçonnées et révélera une véritable maturité par les thèmes abordés. L’évolution de l’ensemble des protagonistes est d’ailleurs fortement mise en avant. Si vous rencontrerez rapidement chaque membre de votre équipe, ces derniers n’hésiteront pas à aller et venir, à quitter votre groupe pour le rejoindre ensuite. Chacun d’entre eux possède des motivations différentes mais le destin se chargera par la suite de les faire œuvrer dans un but commun. Plus que jamais, l’aventure prendra son temps et n’hésitera pas à alterner entre les moments d’action et les pauses pour connaître les états d’âme de chacun.

Tales of Vesperia est un RPG qui se divise en plusieurs phases distinctes.

Premièrement : la civilisation. En ville, vous pourrez discuter avec les habitants, chercher des objets cachés ou simplement obtenir des quêtes annexes.

En deuxième lieu : les donjons. Lors de leur exploration, une commande sera très vite ajoutée : l’anneau de sorcier. Ce petit objet que l’on retrouve dans les Tales of vous permet de tirer un rayon pour déclencher des mécanismes ou pour immobiliser les ennemis sur votre chemin. D’autres pouvoirs viendront s’y ajouter, à vous de découvrir comment !

A noter que dans les donjons, les ennemis seront visibles. Vous pourrez donc facilement les éviter si vous voulez vous passer de combats. Attention à ne pas vous faire surprendre par plusieurs d’entre eux car vous risquez de vous retrouver dans un combat avec plusieurs groupes d’ennemis. Ces donjons sont organisés en labyrinthes dans lesquels l’exploration sera souvent récompensée par des coffres renfermant des objets ou des armes. Et pour clôturer le tout, un boss vous attendra la majorité du temps à la fin, donnant lieu à des combats bien plus tendus que contre les monstres communs.

Dernier mode d’exploration : la carte du monde. Cette dernière, globalement absente des productions actuelles, vous offre la liberté d’aller où vous le désirez, votre seule limite étant la géographie des continents. Bien entendu, les développeurs ont cloisonné l’aventure de sorte que les premiers pas soient linéaires, mais, une fois le bateau obtenu, de nouveaux horizons s’ouvrent à vous et l’exploration prend tout son sens.

En plus de la narration classique, des saynètes s’affichent ponctuellement. Parfaitement optionnelles, il s’agit de discussions entre vos personnages, en général en réaction à un évènement. Les sujets peuvent être tout aussi sérieux qu’anodins. Ce sont réellement ces moments d’intimité qui vous rapprocheront des protagonistes et leur apporteront une profondeur.

Mais que serait un bon RPG sans combats ? Ces derniers se déroulent sur une scène 3D délimitée, dans laquelle vos personnages peuvent se déplacer librement en temps réel. Comme dans tous les titres de la série, vous ne dirigez qu’un personnage, les autres suivant une stratégie que vous pouvez à tout moment modifier au besoin. Notez d’ailleurs qu’il est possible de jouer à quatre, mais le joueur principal sera toujours le centre de l’action. Les commandes sont simples: vous disposez de coups de base, d’artes (les compétences spéciales) et d’un bouton pour bloquer. Le coeur du gameplay se trouve dans les enchaînements “coup de base-artes” (ces compétences spéciales pouvant évoluer à force d’utilisation). Les artes sont assignés au bouton A accompagnés d’une direction. À vous de choisir les combinaisons de compétences qui ont une bonne synergie entre elles. En avançant dans l’aventure, les possibilités s’ajouteront au compte-goutte.

Par exemple, une jauge de Hors-Limites finira par faire son apparition. Une fois ce mode activé, votre personnage pourra enchaîner les artes sans temps mort, de quoi réaliser des combos dévastateurs sur les ennemis. Autre déclinaison, en Hors-Limites, vos artes spéciaux pourront s’achever par un arte explosif. Vous en voulez encore ? Sachez qu’en équipant certaines compétences, certains artes vont “muter” et donner naissance à des artes modifiés. Pour finir, il existe également un arte mystique pour chaque personnage, une attaque finale mise en scène à la puissance salvatrice. De nombreux aspects peuvent encore être énumérés mais nous vous laissons le plaisir de la découverte.

Enfin, une dernière particularité est à mentionner : il vous est possible de choisir n’importe lequel des personnages de l’équipe comme leader. Chacun a son gameplay. Yuri sera un expert des enchaînements tandis qu’Estellise excelle dans les artes de soin. En somme, il y en a pour tous les goûts et vous pouvez varier les plaisirs pour ne pas sombrer dans la monotonie.

À l’issue des combats, vous aurez la possibilité de cuisiner. Les différents plats vous donneront des bonus de statistiques pour les prochains combats ou vous permettront de vous soigner, moyennant les ingrédients nécessaires. Vous disposez de deux manières d’apprendre de nouvelles recettes: cuisiner plusieurs fois un même plat avec un personnage ou trouver le Wonder Chef qui se camoufle dans les villes dans des costumes toujours plus loufoques.

Au niveau de la personnalisation des personnages, Bandai Namco vous a laissé de grandes libertés. Chaque arme dispose de capacités passives que vous pouvez apprendre en combattant (à la manière de Final Fantasy IX). Hélas, vous serez limités et ne pourrez pas toutes les sélectionner à la fois. Ainsi, le choix de favoriser l’attaque ou la défense vous reviendra. Mais vous pourrez préférer équiper des capacités qui offrent une chance de vous soigner après avoir lancé un arte. Au cours de l’aventure, ce tableau de capacités ne fera que s’étendre, étoffant véritablement vos choix.

D’ailleurs, un conseil : ne jetez pas vos armes ! Ces dernières pourront être utilisées chez les marchands pour la synthèse. Ce système de craft demande des matériaux obtenus sur les monstres et vous permet de fabriquer des armes et armures toujours plus puissantes, en plus d’autres objets.

N’oublions surtout pas les costumes des personnages ! Un certain nombre est disponible immédiatement lorsque vous lancez votre partie, mais les quêtes annexes foisonnent et vous permettront de mettre la main sur de nouveaux habits. De quoi relooker votre équipe selon vos goûts !

On appréciera réellement l’évolution des personnages qui sont impactés par ce qui leur arrivent. Il est commun qu’un membre de l’équipe apprenne une compétence suite à un évènement. Le sentiment que les personnages évoluent avec l’aventure (et non indépendamment de ce qui leur arrive) est ainsi réellement renforcé.

Tales of Vesperia a subi un petit lifting HD qui lui permet de s’afficher correctement sur nos écrans. Les graphismes en cell-shading font mouche et les personnages de Kōsuke Fujishima s’animent à merveille dans cet univers coloré. En combat, les effets lumineux foisonnent mais s’accordent harmonieusement entre eux.

Bien sûr, on trouve quelques aspects vieillissant comme la carte du monde qui manque de détails, en plus de présenter une couleur verte un peu criarde. Certains environnements manquent d’inspiration, mais ces défauts se font rares et s’oublient lorsqu’on tombe sur des plans splendides au détour d’un couloir. Les animations des personnages sont également un peu limitées lors des cut-scenes, mais à ce niveau, rien de véritablement choquant. Lors de sa sortie, le titre était déjà beau et la dizaine d’années qui le sépare de la sortie de ce remaster ne lui a pas enlevé ses lettres de noblesse. L’aventure est d’ailleurs ponctuée de magnifiques cinématiques sous forme d’animes.

Amoureux de doublages, vous allez être servis. En plus des voix anglaises, il est possible de choisir les doublages japonais de qualité. Pour ne pas changer une équipe qui gagne, nous retrouvons Motoi Sakuraba aux rennes des compositions qui rythment l’aventure. Les moments dramatiques se ressentent, la musique monte en intensité dans les combats de boss, les thèmes se reconnaissent et sont parfaitement adaptés à chaque situation.

Le titre dispose d’une véritable aventure, une histoire qui ne s’achève pas en une soirée. Il vous faudra bien une cinquantaine d’heures pour en voir le bout. Même à ce moment là, vous n’aurez probablement pas vu tous les recoins de Terca Lumeiris. En effet, le titre dispose de nombreuses quêtes annexes aux conditions impossibles à deviner à moins de discuter à nouveau à tous les PNJ après chaque cinématique. Des mini-jeux, des costumes, des donjons optionnels … Le contenu ne manque pas ! Il vous sera impossible de tout faire sans un guide, d’où l’intérêt du New Game+ dans lequel vous pourrez recommencer l’aventure en conservant certaines choses de votre précédente partie.

Malgré les années, Tales of Vesperia n’a pas perdu une ride et garde sa place de RPG incontournable. Le gameplay est facile à appréhender tout en étant dynamique et en possédant cette complexité qui demandera de l’entraînement pour réaliser les plus longs combos possibles. Toujours aussi addictive, l’acquisition des artes vous offrira toujours plus de possibilités, en plus des capacités qui vont personnaliser vos personnages. La richesse du titre se ressent également dans les nombreuses activités disponibles et toutes les annexes qui raviront les completionnistes. L’histoire, aux balbutiements lents, réussit à tenir en haleine et à gagner en profondeur en abordant par exemple le thème de la justice. Chaque protagoniste a une véritable évolution qui transparaît même dans leurs compétences. Efficace à tout point de vue, ce titre conserva par ce portage, sa place culte au sein de la série des Tales of.

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