Test : The Flame in the Flood sur Nintendo Switch

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Évaluation de l'article

The Flame in the Flood

The Flame in the Flood

Genre : Aventure, Survie
Langues : Français, multilingues
Développé par The Molasses Flood
Édité par Curve Digital
Sortie France : 12/10/2017
Prix : 14,99€ sur l’eShop, 33,99€ version boîte
Taille : 1923,09 Mo

Site Web Officiel

Dans un monde où l’eau a repris le dessus, où les rivières sont votre seule chance de découvrir le monde, où le danger vous guette dans tous les sens : animaux sauvages, faim, fatigue, froid, soif… On doit se méfier de tout, tout le temps. Mais heureusement votre personnage Scout sait comment survivre et a assez de connaissances sur la nature pour savoir ce qui est bon ou mauvais, ce qu’elle peut fabriquer avec ce qu’elle récolte et comment se défendre face aux plus grands dangers.

Jour 1

 

C’est accompagnée de son fidèle chien et de son radeau de fortune qu’elle va parcourir les eaux troubles menant à des lieux paradisiaques en ressources ou dangereux en population, à la recherche de la source des ondes radio reçues il y peu.

The Flame in the flood est un jeu de survie au concept bien particulier : on ne peut qu’avancer mais jamais reculer. Et pour cause : notre moyen de locomotion est un bateau construit avec les moyens du bord et celui-ci ne peut que suivre le courant, nous emmenant dans plusieurs types de lieux aux environnements et aux ressources variées. Notre premier objectif sera donc de choisir où aller et de faire confiance à la chance pour y trouver notre bonheur.

Manier le bateau n’est pas chose aisée : celui-ci suit le courant, nous poussant souvent dans des obstacles, l’abîmant au passage. Il n’est pas rare de louper une destination, voir d’en sacrifier certaines, en raison de courants trop abrupts.

Premier arrêt

 

Afin de repérer les différents quais, on voit à l’écran des petits curseurs nous indiquant dans quelles catégories se trouvent les prochains arrêts possibles : on a des lieux dit ‘’naturels’’ souvent pleins de ressources, des fermes et leurs cultures, les cabanes de pêche avec fréquemment du fil et des hameçons, les églises qui servent de refuge et qui ont également leur lot d’objets à récupérer. Ainsi, on sait toujours plus ou moins ce qu’on risque d’y trouver mais on ne sait pas s’il y aura beaucoup d’objets utiles, si on y trouvera d’autres personnes amicales ou si au contraire on fera face à des bêtes sauvages, qui n’hésiteront pas à nous blesser à la première occasion.

Tous ces endroits apportent leurs surprises et on y retrouve un sentiment de découverte constant : la rivière n’étant jamais la même entre deux parties, on ne peut pas savoir dans quel ordre on va retrouver ces environnements, quitte à parfois voyager trop longtemps en priant pour trouver un abri.

Une fois les lieux visités et les objets récoltés, il est temps de fabriquer un tas de choses utiles !  Il y a des besoins à remplir afin de survivre : la faim, la soif, le froid et le sommeil. La jauge de faim se remplit lorsque l’on se nourrit, mais les aliments cuisinés à l’aide d’un feu apportent souvent plus de satiété que les autres. Notre personnage ne peut s’hydrater sans risque qu’avec de l’eau propre que l’on aura récoltée dans un puits ou lorsqu’il pleut. On peut également prendre de l’eau sale d’une flaque pour ensuite la filtrer et la rendre consommable.

La fatigue se résout lorsque l’on se repose dans un lieu sûr, mais cela nous donnera faim et soif au réveil. Quant au froid, il a été ma plus grosse difficulté lors de mes parties. Pour ne pas en souffrir il est nécessaire d’avoir un équipement adapté : on peut améliorer celui que l’on possède déjà pour le renforcer avec des ressources simples à trouver au début, mais la fraîcheur de la nuit devient de plus en plus glaçante au fil de notre avancement dans l’aventure. Il est obligatoire de chasser des animaux, d’abord des lapins inoffensifs puis des gros sangliers dangereux, afin de récupérer leurs peaux pour se protéger du froid et de la pluie.

Mais ce n’est pas une tâche facile, il faut construire de quoi les attraper et il faut surtout ne pas avoir peur de se faire blesser : lacération, piqûre et fractures seront contraignantes surtout si on les laisse dégénérer sans les soigner, au même titre que les maladies pouvant se développer pour diverses raisons.

inventaire

 

Le jeu a énormément de possibilités de craft et de choses à penser, au point que même le radeau a ses propres améliorations possibles ! Celles-ci se réalisent seulement dans certains lieux prévus à cet effet et nous proposent d’y ajouter de quoi dormir, se réchauffer ou augmenter l’inventaire du radeau. En effet, en plus de notre inventaire, on a celui du radeau et du chien à gérer, toute une organisation qui peut vite devenir compliquée compte tenu du système d’inventaire qui peut paraître un peu fouillis. Même après plusieurs heures de jeux et de va et vient entre la liste de craft, mes objets, mes états de santé et mon équipement, j’avais du mal à m’y retrouver et me perdais souvent. Dommage pour un jeu qui a une bonne imagination dans les récoltables et l’artisanat !

Comme dans tout jeu de survie, la mort signifie Game Over. Seulement ici, le jeu nous propose de reprendre la partie dans l’état dans lequel on était au début d’une zone et depuis ce point : proposition intéressante qui peut nous permettre de voir si on aurait mieux survécu en allant d’un autre côté d’une berge, mais qui ne nous facilite pas trop la tache non plus puisque le plus souvent, les derniers checkpoints sont bien loin et on préférera tout recommencer !

En bref, les dangers et les possibilités d’y échapper sont tellement nombreux, qu’on est absorbé par cette ambiance qui nous pousse à apprendre les meilleurs réflexes pour survivre.

 

Le meilleur point du jeu reste sa qualité artistique, aussi bien pour les graphismes que pour la bande son originale dans un style country-rock alternative.

De plus, on a là des graphismes plutôt particuliers mais magnifiques : on se sent aventurier face à la beauté des décors, mais les dangers sont palpables par le design des personnages et des bêtes sauvages. Le côté dessin apporté au jeu donne un effet particulier, surtout quand il est utilisé pour modifier le visage du personnage visible en bas au centre de l’écran lorsqu’il est blessé ou malade : c’est rapidement déroutant de voir comment est représenté son état simplement avec des traits.

PNJ

Même concentré sur le jeu pour survivre, il y a toujours un élément dans notre aventure qui nous feras dire : Waouh.

On ajoute à cela les bruitages qui nous projettent dans les décors et les musiques qui collent parfaitement au tout et on a le parfait pack pour partir dans une aventure épique !

The Flame In The Flood  comporte deux modes de jeu : le mode scénario où il y a un objectif final défini, ainsi qu’un nombre de zones précis et le mode partie sans fin où le but est de survivre le plus longtemps et le plus loin possible.

Dans les deux cas, la partie débute dans le « Camp Pinewood » où des panneaux, avec des informations vitales et très pratiques pour comprendre les bases, sont disposés jusqu’à arriver au radeau. On y trouve également des objets indispensables à la survie : on part sur de bonnes bases, avec de bonnes connaissances et un équipement décent.

Il y a également des petites quêtes annexes qui peuvent être réalisées : elles nous guident pour savoir quoi faire si jamais on est perdu et nous récompensent par des objets. Le plus souvent, elles consistent à créer quelque chose comme un outil, un aliment etc.

Enfin, il existe deux difficultés : « voyageur » recommandée pour les nouveaux joueurs et « survivaliste » où la mort est toujours plus proche avec moins de ressources et les statistiques du joueur qui sont à la baisse beaucoup plus rapidement.

premier campement

 

Le jeu nous offre assez de contenus pour nous donner envie de jouer et de nous perfectionner afin de survivre le plus longtemps possible : au début pour finir l’histoire puis pour comprendre toutes les mécaniques et voir toutes les possibilités, et enfin pour passer du mode facile au plus difficile et nous jeter dans des forêts encore plus hostiles…

Cependant, le contenu a beau être riche en décors au fil des différentes zones traversées – campagnes, marais ou villes –  les lieux où on pose pied à terre se trouvent être assez répétitifs dans les éléments qui les composent. On sait que si on s’arrête dans une ville, on trouvera toujours des voitures en ruines, des routes détruites, avec des grandes étendues d’eaux peu profondes, des camps toujours fait de la même façon etc. La première fois les décors semblent diversifiés, mais à force de jouer on commence à les connaître par cœur et à s’en lasser.

The Flame in the Flood est un titre que je voulais avoir entre les mains depuis un bon moment. Étant friande des jeux de survie et après avoir beaucoup joué à Don’t Starve, il me manquait de retrouver un titre me donnant la même envie de découvrir et explorer dans un monde hostile, tout en sachant que je risquais de devoir tout recommencer à tout moment. Le défi est relevé avec ce titre qui, de par son concept de ne pouvoir aller que de l’avant, ajoute une nouvelle forme de challenge car rester au même endroit n’est pas une bonne idée.

Il y a beaucoup de choses à faire, à voir et à penser malgré une interface parfois un peu à la traine. Les décors sont rapidement répétitifs mais ce défaut est vite oublié avec les graphismes sublimes et qui, avec la bande son, apportent un certain cachet au jeu. L’envie de repousser vos limites et d’apprendre comment survivre le plus longtemps possible vous donnera de bonnes heures de jeu en perspective !

Un jeu à conseiller à ceux qui aimeraient découvrir le genre ou aux habitués qui ont envie de se rafraîchir à bord d’un radeau à sens unique !

excellent

Test réalisé par Picqualose sur une version offerte par l’éditeur
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