Test : The Legend of Evil sur Nintendo Switch

The Legend of Evil

Genre : Aventure, RPG, Action, Stratégie
Langues : Anglais
Développé par Springloaded
Édité par Springloaded
Sortie France : 19/10/2018
Prix : 6,99€ sur l’eShop
Taille : 713,03 Mo

Site Web Officiel

Dans une légende, on raconte que tous les 10000 ans, un être malfaisant fait surface sur terre. Face à cette menace, un héros apparaît, capable de sauver le monde de la destruction. Ce héros et bien… ce n’est pas vous. Il s’avère que dans ce titre, vous allez incarner l’être maléfique qui va contrôler les forces du mal dont le but est la destruction du monde.

Nous avons ici affaire à un Tower Defense dans lequel l’objectif sera de détruire l’obélisque des humains. L’écran de jeu est en side-scrolling, votre obélisque à défendre étant à gauche et celui à détruire à droite. Pour arriver à vos fins, il faudra construire des tours qui produisent des monstres. Ne pensez pas que vous allez pouvoir noyer la carte de créatures des ténèbres. Chaque niveau ne donne qu’un nombre limité d’emplacements où la construction est possible et là se trouve tout l’intérêt.

Chaque construction et amélioration nécessitent des âmes générées dans le temps par les tours d’invocation et cette précieuse monnaie vous manquera vite dans le feu de l’action.

Des créatures vous en avez toute une panoplie. Terrestres et volantes, lentes et rapides, au corps à corps ou à distance, explosives, etc… Il faudra composer habilement avec les outils mis à disposition. Le tutoriel est bref et on est seul face à sa tâche dès les premiers niveaux. C’est un véritable apprentissage par la douleur qui commencera car chaque mission aura sa particularité. Paysans cachés dans une chaumière, statue à pousser, brouillard ou marais, les obstacles sont là pour vous mettre en difficulté, sans compter les vagues d’humains ou d’animaux qui déferleront sur vous. Dès le niveau 4, la courbe de complexité va brusquement monter et vous allez perdre votre obélisque plus d’une fois avant de trouver comment aborder chaque situation.

Par exemple, pour un niveau avec deux points d’invocation, on devra commencer par choisir où construire sa première tour : sur le point proche des chaumières ou celui proche d’une statue contenant des âmes ? Est-ce qu’il faudrait utiliser des créatures rapides pour dégager le passage, ou prendre son temps pour accumuler un peu d’âmes ? On pourrait également vendre nos tours afin d’en construire de nouvelles qui génèrent des monstres tirant des projectiles qui seront beaucoup plus efficaces. Sans arrêt, on se retrouve réellement à jongler avec les maigres ressources que l’on possède et le timer qui tourne ajoutera un stress supplémentaire. Sur cet aspect réflexion, le jeu s’apparente presque à un puzzle-game.

En plus des emplacements de construction de tours d’invocation, on trouvera également des spots où construire des tours tactiques que vous pourrez utiliser pour ralentir vos ennemis, donner un bonus de défense à vos alliés et plusieurs autres possibilités.

Vous l’aurez compris, stratégie est le maître mot dans ce tower defense impitoyable qui punit la moindre erreur ou réaction trop hâtive par une défaite. Régulièrement, des niveaux contenant un boss viendront ajouter un cran de difficulté supplémentaire et nécessiteront une longue réflexion et des essais multiples.

Il est possible de lancer les niveaux en mode facile, ce qui n’aura comme effet que de générer des âmes plus rapidement. Et même dans ce mode, si votre stratégie est mauvaise, les humains vous vaincront les doigts dans le nez.

En plus du mode campagne qui est une série de niveaux, le jeu dispose d’un mode Rogue Conquest dans lequel vous pourrez choisir le design de votre dirigeant du mal pour ensuite faire 8 stages générés aléatoirement. Ce mode de jeu à la mécanique rogue-like sera à nouveau très peu expliqué et laissera place à l’expérimentation.

Ici, vous allez devoir accumuler de l’or pendant les niveaux et le dépenser dans un magasin avant de vous lancer dans le prochain stage. Le store vous permettra d’acheter des monstres, ou des améliorations. C’est là qu’on pourra trouver un côté très addictif car vous pourrez personnaliser vos créatures et en fonction des orbes que vous leur donnerez, leurs statistiques et leur apparence changera. Rien de plus satisfaisant que de voir cette engeance démoniaque, que vous avez créé de toute pièce, débouler sur le champ de bataille ! Ces mutations donneront lieu à des situations loufoques : Imaginez votre super limace flottante au-dessus d’un vide à franchir…

Les différents biomes où vous allez combattre sont classiques mais efficaces, que ce soit la forêt, la montagne enneigée, les marais ou les falaises. Chacun ayant ses spécificités, vous devrez renouveler votre stratégie et utiliser les monstres en adéquation avec la situation.

Le pixel est à l’honneur et nous offre un panel de sprites variés. Que ce soit les monstres, humains, indigènes, harpies ou animaux, les designs nous permettent de bien distinguer chaque unité. Le champ de bataille est assez lisible, excepté lorsqu’une marée d’humains armés jusqu’aux dents débarque soudainement. On appréciera les mutations des monstres dans le mode Rogue Conquest, qui permettent un renouveau du jeu et qui évite de sombrer dans la monotonie.

Les décors sont agréables à l’oeil, colorés et avec une certaine profondeur. Certains sont vivants en arrière-plan, un détail anodin qui donne malgré tout un certain cachet.

La musique qui accompagne les missions est à l’image du jeu, rétro avec des consonances 8-bit, hélas peu variée, répétitive et rapidement oubliable.

Comme expliqué précédemment, le jeu dispose de deux modes.

Le mode Campagne vous prendra une bonne dizaine d’heures avant d’en voir le bout. Bien que ces parties n’excèdent pas 4 minutes, chacune d’entre elles vous prendra bien plus de temps, en prenant en compte toutes les expérimentations à faire pour en trouver la solution.

Ajoutez à cela des défis propres à chaque niveau tels que “Finir avec X secondes au compteur” ou “Récupérer X pièces d’or”. Alors que votre stratégie vous semblait parfaite, vous vous apercevrez qu’il reste toujours terrain à amélioration.  

Le second vous met au défi de terminer 8 stages aléatoires à la suite et permet une excellente rejouabilité tant que vous aurez la patience et la volonté de faire mieux.

Soyons clair, The Legend of Evil est un titre à la difficulté bien corsée. Il ne conviendra pas aux néophytes du genre et même les vétérans auront de quoi se creuser les méninges. Il est dommage de n’avoir pas plus d’aide et que le mode Facile reste si ardu. Néanmoins, pour les courageux, le défi se révèle bien pensé et on jubile de satisfaction en trouvant la solution à une mission répétée que trop de fois. Entre le mode Campagne, le mode Rogue Conquest et sa personnalisation de créatures, vous en aurez pour votre argent, d’autant plus que le titre est proposé à petit prix et possède des atouts indéniables.

Test réalisé par Nadium sur une version offerte par l’éditeur
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