Test : The Sinking City sur Nintendo Switch

Test : The Sinking City

Genre : Aventure, RPG, Action
Langues : Allemand, Anglais, Espagnol, Français, Italien, Japonais, Coréen, Portugais, Russe, Chinois
Développé par Frogwares
Édité par Bigben Interactive
Sortie France : 12/09/2019
Prix : 49,99€ sur l’eShop
Taille : 9072,28 Mo
Joueurs : 1
Age minimum : 16 ans

Site Web Officiel

Une ville perdue, une maladie étrange, un mystère à résoudre et une menace lovecraftienne, voici le décor peu enchanteur que nous propose The Sinking City. Vous allez incarner Charles Reed, un détective privé de Boston cherchant à se soigner de visions incessantes qui finissent par toucher sa santé mentale. Dans ses hallucinations, le héros voit une ville engloutie, un horrible monstre des profondeurs et sa mort inévitable, on comprend donc son besoin de s’en détacher…

Il y a (grosse) anguille sous roche…

Après avoir cherché une solution à son problème en vain, il finit par contacter un homme qui affirme avoir étudié les mêmes symptômes au sein de la population d’Oakmont, une ville du Massachusetts coupée depuis peu du reste du pays par une catastrophe naturelle sans précédent, appelée “L’Inondation”. Désespéré, Reed prend le seul bateau reliant encore la ville sinistrée, et vous allez devoir l’aider à découvrir la vérité dans un cadre glauquissime à souhait inspiré de l’univers de H.P. Lovecraft.

The Sinking City est ainsi un soft d’aventure à la 3ème personne où l’on va devoir mener plusieurs enquêtes à la fois dans un monde ouvert pour découvrir le fin mot de l’histoire. Comme dans tout bon jeu du genre, il vous faudra récolter des indices, des preuves, parfois user de persuasion, mais aussi vous battre contre des monstres plutôt surnaturels… Le titre n’est pas très dirigiste, et en cela il va pouvoir en décourager certains. En effet, on est très vite lâché dans la ville d’Oakmont et ses 7 districts malfamés sans trop savoir ce que l’on doit faire, ni quel chemin suivre tant les quêtes annexes vont venir prendre le pas sur le scénario principal.

La charmante petite bourgade d’Oakmont

Le passé de Reed et d’Oakmont restent très flous au début de la partie, et on va vouloir en découvrir le plus possible, ce qui va nous pousser à boucler un maximum de quêtes. Pour clore une investigation, Reed doit donc réunir des preuves qu’il peut ensuite assembler dans son “palais de la mémoire”, menu où la tâche va nous incomber de recoller les morceaux entre eux pour donner un sens à nos trouvailles.

On fait chauffer ses méninges !

Mais notre héros n’est pas qu’un simple Sherlock Holmes perdu dans une ville cauchemardesque à moitié engloutie sous les flots, ses visions lui offrent aussi un pouvoir : Reed peut en effet revivre une scène de crime en activant ses sens psychiques. Avec ce don, l’histoire prends un tout autre tournant puisque l’enquête va parfois se simplifier. Cependant, la santé mentale du personnage se dégrade progressivement face aux horreurs qu’il voit. Vous devrez donc faire très attention à ne jamais faire sombrer Reed dans la folie…

Petite promenade dans un flash-back

Cependant, l’horreur ne s’arrête pas là, ce serait bien trop facile ! Comme je l’ai dit plus haut, il va parfois falloir se battre mais les ennemis n’auront rien d’humain. Après l’Inondation, Oakmont a vu des hordes de monstres gluants à mi-chemin entre la pieuvre et le crabe débarquer dans ses rues sombres, et ces “malbêtes” comme les appellent les habitants ne sont pas particulièrement pacifistes…

Vous l’aurez compris, tout est plus que hostile dans ce jeu très angoissant, et même s’il n’est pas catégorisé comme jeu d’horreur, ayez le cœur bien accroché !

Graphiquement, The Sinking City est très beau, mais aussi très sombre. On pouvait s’en douter pour un titre basé sur les légendes lovecraftiennes me direz-vous, mais il faut reconnaître que parfois le manque d’éclairage est un vrai frein à l’aventure, surtout en mode portable, puisque les TV permettent en général d’augmenter drastiquement la luminosité de l’écran, ce qui aide beaucoup ici.

Bonjour m’sieur le poulpe, vous pouvez rallumer la lumière ?

Cet aspect négatif mis à part, l’univers est magnifiquement glauque, gluant et suintant, à tel point qu’on pourrait presque sentir l’odeur fétide qui doit habiter Oakmont à travers l’écran. Bien entendu, le jeu étant aussi disponible sur les consoles concurrentes plus performantes, la version Switch botte un peu en touche.

Forcément, on ressent les coupes obligatoires sur la direction artistique, mais le jeu ne devient pas laid pour autant. De plus, si on fait l’impasse sur les quelques baisses de framerate que l’on peut rencontrer lorsque l’on change de zone, ce portage est très correct.

Miam ! Un gros sushi !

Au niveau de la bande-son, il est difficile d’en rendre compte par écrit, car le jeu est très silencieux, mais pas dans un sens péjoratif, c’est de là que naît une grande partie de l’angoisse qu’il fait ressentir au joueur. Les musiques sont très rares, et quand elles apparaissent c’est le signal que vos sens doivent s’aiguiser, car quelques chose de peu naturel se trame…

Tant qu’il y a de la bière, il y a de l’espoir

Quant aux bruitages, je recommande vivement de jouer avec un casque, car ils font aussi beaucoup pour l’immersion, en venant rajouter une profondeur encore plus forte aux graphismes. Enfin, il faut rajouter à tout cela l’excellent doublage français, et dieu sait que je suis très exigeant à ce sujet en temps normal !

Difficile de donner une durée de vie à un titre en monde ouvert comme celui-ci. Si vous choisissez de rusher l’aventure sans vous attarder sur les quêtes annexes, alors peut-être pourrez vous espérer la boucler en quelques dizaines d’heures. Néanmoins, vous n’apprendrez rien sur le scénario en lui-même, et au final à quoi bon avoir mené une enquête si le résultat ouvre encore plus de questions ?

Les histoires de fond, autant celle de Reed que celle d’Oakmont, sont très intrigantes et donnent envie d’en savoir toujours plus, même si l’univers est très repoussant. L’ambiance rend très bien hommage à l’oeuvre de Lovecraft, au delà de trouver des poulpes à tous les coins de rue, les monstres semblent sortir tout droit du Necronomicon, et que dire du monstre qui hante les cauchemars de Reed…

The Sinking City est un très bon jeu d’enquête et d’aventure qui tend vers l’horreur, il offre un monde ouvert fascinant à explorer ainsi que des mystères qu’ils nous tardent de résoudre.

Le héros Charles Reed a une backstory convaincante qui nous pousse à en savoir plus, et il en va de même pour la ville où se déroule le titre, un monde perdu et inquiétant où le fantastique se mêle au cauchemar.

On regrettera les quelques baisses de framerate et les problèmes de luminosité en mode portable, mais rien qui ne puisse gâcher l’expérience de jeu. 

Les fans de Lovecraft seront ravis par l’univers qui semble tout droit sorti d’un de ses livres, et les amateurs de Sherlock Holmes auront de quoi se mettre sous la dent avec les nombreux mystères que cache la ville d’Oakmont ! 

Test de The Sinking City réalisé par Natingle42 sur une version offerte par l’éditeur
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