Test : UglyDolls : Une Aventure imparfaite sur Nintendo Switch

UglyDolls : Une Aventure imparfaite

Genre : Aventure, action
Langues : Anglais Sous-titres : Allemand, anglais, espagnol, français, italien, portugais, chinois
Développé par Well Played
Édité par Outright Games
Sortie France : 05/07/2019
Prix : 39,99€ sur l’eShop, 39,99€ version boîte
Taille : 1192,23 Mo
Joueurs : 1-2
Age minimum : 3

Ugly Dolls : Une Aventure imparfaite est adapté du film d’animation Ugly Dolls éponyme sorti récemment au cinéma, lui-même dérivé des poupées du même nom. On retrouve donc les personnages du film, ou des peluches, à savoir nos deux héros au choix, Moxy ou Ox , et leurs amis. Elles profitaient pleinement de leur vie à Uglyville, mais malheureusement des robots, venus de Perfection, ont envahi leur ville.

La résistance qui s’installe à Uglyville contre les robots

Il faudra donc mener une quête pour se débarrasser de ces envahisseurs un peu gênant, voulant rendre parfaite leur vie si délicieusement imparfaite.

Les aventures de nos poupées prennent la forme d’un jeu d’action-aventure classique, où l’on contrôle un personnage qui devra se déplacer à travers Uglyville.

Seules capacités, sauter et fabriquer tout un tas d’objets utiles à travers des matériaux trouvés dans des boîtes de fabrication. On aura par exemple un indispensable chercheur l’item, qui indiquera dans quelle direction se trouve l’objet de la quête en cours, mais aussi de quoi se défendre contre les robots, même si globalement ceux-ci ne représentent pas une grande menace, on peut les esquiver facilement. Et même s’ils nous pourchassent, disparaître de leur vue (derrière une clôture ou un bâtiment, par exemple) suffit à leur échapper.

Le radar indiquant Ugly Dog, et un ennemi robot

Les boîtes sont de différents types, relatif aux matériaux qu’ils contiennent trouvables dedans. Ainsi le panier champêtre livrera bâtons, feuilles et autres éléments naturels, alors que la boîte à outils servira à récupérer des ressorts par exemple. Pas de souci à se faire dans la fabrication, car la collecte se fait très facilement, les coffres sont nombreux, et réapparaissent rapidement. De plus les objets à fabriquer ne sont globalement pas très gourmands en ressource, puisqu’ils demanderont rarement plus de cinq éléments.

Les boîtes de fabrication, ainsi que les boutons servant de monnaie

La lutte contre les robots passera par différentes étapes d’un plan conçu par Lucky Bat, également narrateur, qui demandera d’aller explorer la ville pour trouver tel élément. C’est là que rentre en jeu le chercheur d’objets, très utile car Uglyville est relativement grande, et que nous n’avons aucune indication sur la zone où se trouve notre cible, à moins d’être à proximité.

Les graphismes d’Ugly Dolls sont assez agréables, mêlant différents types de design. Nos poupées et les robots auront un style tiré d’un film d’animation 2D, (modèle 3D in game), avec une apparence différente si on les voit de dos ou de face. Une partie des éléments du décor, comme les arbres, seront eux aussi en mode dessin 2D, mais plats, à la façon d’un Paper Mario pour citer un exemple connu. Ainsi, quelle que soit la direction d’où l’on vient, on verra toujours l’objet de face, quitte à ce qu’il se tourne. Le reste, comme les bâtiments ou les caisses, aura une 3D plus classique. Ce patchwork marche cependant bien, et donne un certain charme au jeu. Une fois que l’on a débloqué les fabrications d’objets pour se déplacer plus vite ou plus haut, c’est même plaisant de se balader et de chercher à récupérer les boutons, servant de monnaie.

La ville, et ses différents bâtiments

Côté sonore, c’est un peu moins agréable. Le doublage de Lucky Bat, seul personnage à parler, est très bon quand il nous raconte l’histoire. Mais dans la ville, on n’a malheureusement qu’une seule musique, qui n’est pas mauvaise en soi, mais un peu plus de variété aurait été appréciable. De même, les bruitages sont un peu lassants à force de les entendre.

L’univers d’UglyDolls, que ce soit les peluches, le film ou le jeu, cible principalement les enfants. On le ressent dans la difficulté du soft, qui ne laisse jamais le joueur dans l’incertitude sur ce qu’il doit faire. On a en permanence l’objectif affiché à l’écran, et les ballons de recherche nous permettent de savoir où il faut aller. Le jeu n’hésite d’ailleurs pas à nous rappeler de les utiliser.

Le menu de fabrication

De plus, l’aventure est assez courte, puisque moins de cinq heures pourront suffire pour accomplir le plan visant à renvoyer les robots à Perfection. Mais la faible durée de vie ne compense pas la répétitivité du titre : toutes les étapes du plan se résumeront à accomplir les mêmes actions. On cherche tel personnage, qui nous demande de récupérer des “items”, puis retour à la base, pour lancer la suite du plan qui demandera de chercher un nouveau personnage, qui aura là aussi besoin d’objets à collecter dans la ville. Et comme cette dernière a les mêmes styles de bâtiments quelle que soit la zone, on a l’impression de toujours passer aux mêmes endroits.
C’est dommage, car le jeu avait de bonnes idées de gameplay avec des petits défis à réaliser pour atteindre des coffres, ou des phases de sauts pour passer sur les toits des bâtiments.

Un exemple de petit défi à réaliser pour débloquer l’entrée

Le titre du jeu est finalement assez juste, car l’aventure est imparfaite. Le gameplay tient la route, notre personnage se contrôle bien, les sauts sont réussis (même si parfois il y a un peu d’imprécision) et il n’y a pas de phase de farming intensive nécessaire pour fabriquer les objets dont on a besoin. Le scénario est plaisant à suivre grâce à la narration de Lucky Bat, ne se privant pas de se moquer de son univers, ou même du jeu, et on a envie de savoir la suite. Mais le manque de diversité dans les quêtes est regrettable.

À moins de vouloir vraiment rester dans le monde d’UglyDolls, ou de chercher un jeu très simple et indiquant toujours où aller pour initier un jeune enfant au genre, d’autres jeux du même style seront à préférer, pour un peu plus de variété.

 

Test réalisé par Marron sur une version offerte par l’éditeur
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