Test : Vambrace: Cold Soul sur Nintendo Switch

Vambrace: Cold Soul

Genre : Aventure, RPG, Stratégie
Langues : Allemand, Anglais, Espagnol, Français, Japonais, Coréen, Russe, Chinois
Développé par Devespresso Games
Édité par Headup Games
Sortie France : 29/08/2019
Prix : 24,99€ sur l’eShop
Taille : 3271,56 Mo
Joueurs : 1
Age minimum : 12 ans

Site Web Officiel

L’aventure commence alors que Lyric Evelia, porteuse du brassard d’Ether, franchit la barrière de glace qui entoure la ville d’Icenaire. Ce climat froid et hostile trouve à sa source le Roi des Ombres ayant maudit ces contrées, levant par la même occasion une armée de morts. Seule à avoir réussi à pénétrer le territoire tourmenté, notre héroïne représente le dernier espoir pour les survivants qui se sont regroupés à Dalearch un refuge souterrain. Les expéditions à la surface risquent de mettre Lyric à rude épreuve et la mort ne se terre jamais bien loin…

Celles et ceux qui se sont déjà aventurés dans les antres de Darkest Dungeon trouveront l’expérience qu’offre Vambrace: Cold Soul assez ressemblante. En effet, le titre se découpe en deux phases: préparation et exploration.

Le refuge de Dalearch, bien qu’isolé dans les sous-sols, dispose de toutes les commodités nécessaires à un aventurier. De nombreux emplacements aux fonctions diverses s’offrent à vous. De ce côté, rien d’extravagant parmi le marché, la forge ou le panneau d’affichage permettant de recruter des compagnons de fortune. Mais plus qu’un hub, la ville est également un lieu de rencontre. Pour aller d’un bâtiment à l’autre, le jeu adopte une vue du dessus, à la manière des anciens RPG avec leur carte du monde. Cette dernière change aussitôt que vous mettez les pieds dans un lieu, préférant une vue de côté et des déplacements dans de longues pièces horizontales. De nombreux PNJ vous attendent, que ce soit pour vous en apprendre plus sur l’univers, pour vous remettre une quête annexe ou faire avancer le scénario.

Une fois vos préparatifs achevés, place à l’exploration en vous dirigeant vers le monte-charge. C’est ici que vous allez choisir votre destination, à savoir différentes zones d’Icenaire se débloquant à chaque chapitre. Une fois choisie, vous vous retrouvez sur une “carte du monde” à partir de laquelle vous aurez la majorité du temps à choisir entre deux secteurs, en gardant en tête qu’il faudra en traverser cinq avant d’arriver à l’antre du boss du chapitre. 

Chaque zone est découpée en plusieurs salles. Leur agencement varie et il sera judicieux d’observer régulièrement la carte pour ne pas perdre de temps. En effet, votre équipe composée de maximum quatre personnages, dont Lyric, subit les affres du froid. Chaque salle traversée verra chuter la jauge de vigueur et lorsqu’on sait que la mort est définitive à partir du moment où la vie ou la vigueur atteint 0, on commence à planifier ses déplacements de manière réfléchie. Seule Lyric aura le droit de succomber car, scénario oblige, elle sera à chaque fois secourue.

Votre exploration sera ponctuée d’événements aléatoires. Ainsi, une salle peut renfermer un feu de camp pour se reposer, des trésors, un combat ou encore des rencontres… On aborde ici l’un des facteurs les plus notables du titre: vous ne pourrez jamais deviner les tenants et aboutissants de vos actions. Un même PNJ rencontré pourra vous remettre un objet ou vous voler de l’argent, vous n’aurez jamais aucun contrôle.

Pire, chaque pas que vous faites peut déclencher des pièges et il faudra donc compter sur un membre de l’équipe ayant une statistique de Perception élevée pour réussir à les éviter. Cela est sans compter l’Ombromètre, la jauge de terreur qui ne cesse de grimper au même titre que la vigueur décroit à chaque nouvelle salle. Une fois remplie, des armées de revenants viendront systématiquement vous attaquer dans chaque lieu !

Avant d’aborder les combats, il faut en savoir un peu plus sur notre équipe. Dix classes de personnages sont disponibles, chacune disposant de deux attaques spéciales en plus de celle de base. Les diversités des combinaisons vous permettront de faire quelques essais avant d’obtenir votre équipe préférée. Ce qu’on reprochera cependant à la personnalisation de tout ce beau monde, c’est qu’ils ne vont jamais évoluer. Entendez par là, qu’il n’y a aucun système de niveau et que chaque équipier ne dispose que d’un unique emplacement de relique, certaines pouvant améliorer des compétences de classe. Vous n’aurez de contrôle que sur Lyric que vous pourrez façonner en avançant dans l’aventure et ce via la distribution de quelques rares points dans ses statistiques. Car rien de tel que d’avoir un groupe équilibré pour traverser les rues d’Icenaire. 

Si la Combativité vous permettra de cogner dur lors des combats, le Marchandage fera apparaître des objets plus rares chez les vendeurs tandis que la Vigilance boostera les soins possibles lorsque vous établirez un campement. Autant de statistiques qu’il existe de malus que les pièges se feront un plaisir d’appliquer à vos survivants.

Maintenant, pour occire des revenants, le système de combat se veut simple. Au bas de l’écran, une ligne temporelle indique l’ordre de passage. Vos personnages disposent d’actions spécifiques. Par exemple, une attaque de courte portée ne peut être réalisée si l’équipier est en 3e ou 4e position, mais ces emplacements réduisent les chances de se faire cibler, d’où l’importance du placement. 

Pour terminer, penchons-nous sur les points qui fâchent, à commencer par le tutoriel qui est très succinct et mal organisé, se résumant à des sliders à lire dans le menu de pause. La majorité des éléments de gameplay seront à découvrir lors de vos sessions, en mettant directement la main à la pâte. On continue dans les soucis de clarté avec certains textes minuscules et ponctués de quelques fautes d’orthographe. Un détail également frustrant: ne sont indiquées que les statistiques des nouvelles recrues qui nous sont proposées dans le tableau d’affichage. Il aurait été judicieux de permettre d’observer leurs différentes capacités avant de les inviter, ce qui éviterait de congédier à contre-coeur un membre puis de le regretter.

Le jeu fait de nombreuses sauvegardes automatiques en ville, même à des moments étranges alors qu’on se contente de marcher dans la rue, ce qui entraîne des petits freezes. Rassurez-vous, le reste du temps, le titre est parfaitement fluide. Terminons avec le fléau du jeu-vidéo, les temps de chargement particulièrement long en quittant la base souterraine ou en y retournant. Heureusement que les transitions entre les écrans d’exploration ne souffrent pas des mêmes lenteurs.

Là où Vambrace: Cold Soul est presque irréprochable, c’est au niveau de son enrobage graphique. Les personnages magnifiquement dessinés possèdent des designs variés, sans parler de Lyric qui pourra récupérer des tenues plus ou moins extravagantes. Nos ennemis ne sont pas en reste et disposent d’un véritable soin en terme de réalisation. En traversant les environnements du refuge souterrain, vous remarquerez qu’ils débordent de vie tandis que les décors des secteurs de la ville abandonnée fourmillent de détails et laissent deviner la vie qui animait autrefois les lieux.

En y faisant bien attention, il vous sera d’ailleurs possible de prédire l’événement de la salle. Par exemple si des corps gelés jonchent le sol, il y a fort à parier qu’un combat se lancera dans les secondes qui arrivent alors qu’un ancien feu de camp indiquera un havre de paix temporaire. Bien que peu lisible, les “cartes du monde” demeurent riches et cohérentes. L’un des regrets qu’on peut avoir est finalement lié au thème du jeu: les environnements subissent le froid omniprésent ce qui ne laisse pas vraiment place à la diversité. 

Côté son, les choses se font bien plus discrètes. Certains bruitages sont passe-partout et manquent de cohérence. Les pistes musicales, peu nombreuses laissent plus souvent place au vent qui souffle inlassablement en refroidissant progressivement les membres engourdis des personnages de votre équipe.

En bon rogue-lite qui se respecte, Vambrace: Cold Soul saura vous tenir en haleine. Il est impossible de ressortir indemne des expéditions sans préparation c’est pourquoi vos premiers pas pourront être fatals d’entrée de jeu. Par la suite, la structure du soft permet de farmer des ressources pour fabriquer des reliques à équiper sur vos personnages, de quoi les renforcer et faciliter les runs.

De nombreuses quêtes annexes vous sont proposées, permettant souvent d’obtenir de l’équipement ou une nouvelle tenue pour Lyric. D’ailleurs, il est impossible de toutes les obtenir en une fois, d’où l’intérêt du New Game+ ainsi que des différentes fins liées à vos choix tout au long de la partie.

Si vous avez aimé Darkest Dungeon, que l’aléatoire injuste ne vous frustre pas, Vambrace: Cold Soul constitue une belle alternative. Pour se démarquer, le titre dispose d’une trame scénaristique, d’un univers fantasy cohérent et vivant, magnifiquement dessiné mais somme toute classique à base d’humain, d’elfe, de nain et de mort-vivant. Sa force représente également sa faiblesse, à savoir un gameplay un peu trop simple, rendant le titre plus accessible aux néophytes du genre qui ont peur du concept de la mort définitive de leurs alliés mais pouvant frustrer les amateurs de gros défis. Le contenu proposé reste raisonnable et les rues d’Icenaire regorgent de secret à découvrir.

Test réalisé par Nadium sur une version offerte par l’éditeur
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