Test : Warhammer 40,000 : Mechanicus sur Nintendo Switch

Test : Warhammer 40,000 : Mechanicus sur Nintendo Switch

Genre : Stratégie, Tactical-RPG
Langues : Multilingue
Développé par Bulwark Studios
Édité par Kalypso Media Group
Sortie France : 17/07/2020
Prix : 39,99€ sur l’eShop, 29,99€ version boîte
Taille : 4697 MB
Joueurs : 1
Age minimum : 12+

Site Web Officiel

Créé en 1987, l’univers de Warhammer 40,000 se situe dans un monde dystopique influencé par la science-fiction et la fantasy. Le lore est extrêmement riche et ne cesse de s’étendre d’années en années. Initialement un jeu de figurines, il s’est décliné en jeux de société, livres mais aussi jeux vidéo.

Warhammer 40,000 : Mechanicus est sorti en 2018 sur PC avant d’être adapté sur consoles de salon. La version Nintendo Switch est sortie le 17/07/2020, développée par Bulwark Studios.

L’Adeptus Mechanicus est un bataillon de l’Imperium, un régime totalitaire mené par l’empereur. Il se compose de guerriers mi humains mi machines et de techno-prêtres en mission sur Silva Tenebris. La colonie établie sur cette planète ne donne plus signe de vie depuis quelques temps.

Aussi l’Adeptus Mechanicus, lors de son exploration, découvre que les lieux sont habités par des Necrons, une race de guerriers métalliques ennemie de l’Imperium. Le but est donc de débarrasser Silva Tenebris du joug des Necrons tout en récupérant le plus de technologies possibles.

Warhammer 40,000 : Mechanicus prend la forme d’un tactical-RPG au tour par tour sur un damier en vue du dessus. Nous devons composer notre armée de serviteurs et de techno-prêtres. Les serviteurs peuvent être considérés comme de la chair à canon. Ce sont des unités sacrifiables qui servent notamment à protéger nos techno-prêtres.

Ces derniers, dévoués au Culte de la Machine, ne doivent pas mourir afin d’éviter tout game over. Ce sont des guerriers endurcis attaquant avec des armes de mêlée ou d’énergie en fonction de leur PC. Ces points sont récupérables à certains endroits de la carte et permettent d’utiliser plusieurs actions ou de se déplacer plus loin.

Il n’y a pas que des batailles mais aussi des moments d’exploration. Nous évoluons dans des sortes de donjons qu’il faut parcourir pour atteindre notre but. Il y a deux particularités. La première, ce sont les événements aléatoires qui se produisent dans chacune des salles.

Ils amènent à des choix qui ont un impact sur la progression mais aussi sur l’histoire. La deuxième, c’est la jauge d’éveil des Necrons. Plus nous avançons, plus ces êtres se renforcent. Si la jauge se remplit au maximum, alors c’est aussi un game over.

Les Necrons sont une race robotique capable de se régénérer. Lorsque nous réduisons leur PV à 0, il faut ensuite leur porter le coup fatal pour éviter de les voir revenir à la vie. L’éveil leur offre aussi de sacrés avantages : résistance, renforts, santé augmentée, etc. Il y a donc un côté stratégique puisque nous ne pourrons pas nous attarder dans chacune des pièces sous peine de voir des Necrons avec une capacité supérieure à la nôtre.

Sur le papier, le gameplay a l’air simple, mais il est en réalité très difficile à prendre en main. Les premières minutes sont fastidieuses. Le tutoriel, assez brouillon, n’arrange pas les choses. Les contrôles ne paraissent pas intuitifs et les menus et sous menus sont nombreux. Au début, on ne sait pas vraiment sur quoi on clique et on cherche un certain temps la commande souhaitée. Les erreurs s’accumulent.

De plus, nous avons affaire à un flux d’informations assez important. Ce qui peut même désarçonner le joueur le plus aguerri. Il faut savoir que le jeu ne nous remet pas vraiment dans le contexte et que nous démarrons l’histoire sans véritable préambule. En ajoutant à cela les très nombreux et longs dialogues, il est facile de perdre les néophytes en cours de route.

Warhammer 40,000 : Mechanicus souffre d’un petit manque d’équilibre avec une difficulté différente selon les niveaux, à savoir non évolutive. Les missions manquent aussi de diversité avec des objectifs souvent répétitifs (explorer, analyser, détruire, etc). Quant au level-design, il est assez répétitif car les cartes ne changent pas vraiment de décor ni de construction.

Et le côté RPG dans tout cela? Rassurez-vous, il est bien présent. Nos techno-prêtres peuvent être améliorés grâce à des pierres noires. Cette monnaie in-game débloque des points de compétences positionnés dans un arbre adapté à chacun de nos héros. Nous pouvons leur apprendre des disciplines, orientées attaque, stratégie, exploration ou défense. Par la suite, cela ouvre la porte à de nouveaux emplacements d’équipement pour transporter de nouvelles armes, par exemple.

En réalisant certaines conditions, il est possible d’obtenir des cantiques qui octroient des effets bénéfiques à notre armée sur le champ de bataille. Augmentation de statistiques, soins efficaces, etc.

Techniquement, Warhammer 40,000 : Mechanicus est décevant. On retrouve bien l’ambiance sombre et futuriste propre à l’univers. Néanmoins, les décors manquent de variété, les animations des personnages ne sont pas incroyables et les textures sont parfois baveuses. Heureusement, le soft tourne bien sur Nintendo Switch, aussi bien en mode portable qu’en mode docké : temps de chargement raisonnable, aucun ralentissement ni crash…

La bande-son est composée par Guillaume David et est excellente. Elle oscille entre moments dark electro et moments plus liturgiques avec des chants grégoriens. Mention spéciale pour le titre “Children of the Omissiah” où les chœurs mystiques, les percussions fracassantes, le murmure des basses et les orgues se mélangent avec brio.

Warhammer 40,000 : Mechanicus se compose de cinquante missions, ce qui n’est pas anodin pour un soft de cette envergure. Pour les amateurs de tactical-rpg, cela promet de longues heures de jeu (une bonne trentaine au moins!), d’autant plus que les choix sont nombreux ainsi que les fins.

Cette version Nintendo Switch contient aussi le DLC Heretek. Il propose de nouveaux événements dans la campagne principale, cinq missions supplémentaires, des armes atypiques et une nouvelle discipline : Xenarite. Non seulement cette extension rajoute du contenu, mais en plus elle enrichie le jeu de base, déjà bien poussé.

L’univers de Warhammer 40,000 est riche et complexe et cela se ressent indéniablement dans cet épisode “Mechanicus”. La prise en main est difficile et demande à la fois un effort de concentration et d’immersion. Toutefois, cela n’est pas vain puisqu’on y découvre un soft profond et détaillé, non seulement dans la personnalisation des techno-prêtres mais aussi dans sa narration. Les batailles et les explorations, sous fond de choix, sont bien ficelées même si le level-design et les missions ne se réinventent pas. Enfin, graphiquement, nous avons vu mieux, néanmoins la bande-son est de grande qualité.

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